Des recherches menées par des équipes de McGill figurent dans le palmarès annuel des dix découvertes scientifiques du Québec publié par le magazine Québec Science.

Parmi les études honorées, trois sont associées à des chercheuses et chercheurs de l’Université McGill.

Ces études portent sur des sujets cruciaux : les changements climatiques extrêmes, le traitement des personnes cancéreuses et la qualité de l’eau des océans.

« Je tiens à féliciter les chercheuses et les chercheurs dont l’apport à la science a été souligné par Québec Science, indique Martha Crago, vice-rectrice à la recherche et à l’innovation à l’Université McGill. Cette distinction reflète l’excellente contribution de l’Université McGill à l’avancement de la science au Québec et les retombées importantes de ses travaux sur la santé des populations et de la planète. »

L’une des études en vedette – portant sur le courant du Labrador dans l’Atlantique Nord – a été entièrement menée par une équipe composée de chercheuses et de chercheurs du Département des sciences de la Terre et des planètes et du Département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université McGill.

Toutes les recherches constituent une percée ou une avancée majeure dans leurs disciplines respectives. Le palmarès de cette année est à l’image de celui de l’année dernière, qui renfermait également trois études de McGill.

Tout le monde est invité à voter pour sa découverte préférée parmi les dix propositions. Rendez-vous sur le site Web de Québec Science pour montrer votre soutien aux remarquables chercheuses et chercheurs mcgillois qui ont participé aux projets ci-dessous, ainsi qu’à leurs collègues. Vous courrez la chance de remporter une activité familiale à l’ASTROLab, dans le parc national du Mont-Mégantic, lors de l’éclipse solaire du 8 avril 2024.

Changement de direction pour le courant du Labrador

Mathilde Jutras, Alfonso Mucci (Département des sciences de la Terre et des planètes); Carolina Dufour, Lauryn Talbot (Département des sciences atmosphériques et océaniques)

Le courant du Labrador est un courant d’eau froide situé dans l’Atlantique Nord qui coule vers le sud le long de la côte de Terre-Neuve-et-Labrador. Des changements dans la direction du courant entraînent des hausses de température et des chutes de la teneur en oxygène soudaines dans les eaux de plusieurs zones marines. Ces variations ont des conséquences graves sur les écosystèmes marins et sur la pêche commerciale. Une équipe de recherche de l’Université McGill s’est donné pour mandat de trouver les facteurs qui influent sur le parcours du courant du Labrador, pour ainsi mieux prédire l’évolution de la situation.

« Ce phénomène a une incidence considérable sur la vie marine et les propriétés de l’eau dans les zones visées. Nous devons donc absolument savoir où l’eau aboutit », explique Mathilde Jutras.

Un algorithme pour prédire les récidives de cancer du poumon

Mark Sorin (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de génétique humaine); Morteza Rezanejad (Université de Toronto); Elham Karimi et Benoit Fiset (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman); Lysanne Desharnais (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de génétique humaine); Lucas J. M. Perus, Simon Milette et Miranda W. Yu (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de physiologie); Sarah M. Maritan (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de médecine); Samuel Doré (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de génétique humaine); Émilie Pichette (Faculté de médecine et des sciences de la santé); William Enlow et Andréanne Gagné (Université Laval); Yuhong Wei (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman); Michèle Orain (Université Laval); Venkata S. K. Manem (Université Laval, Université du Québec à Trois-Rivières); Roni Rayes (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman); Peter M. Siegel (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de médecine et Département de biochimie); Sophie Camilleri-Broët et Pierre Olivier Fiset (Département de pathologie); Patrice Desmeules (Université Laval); Jonathan D. Spicer (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de médecine et Département de chirurgie); Daniela F. Quail (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de physiologie et Département de médecine); Philippe Joubert (Université Laval); et Logan A. Walsh (Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman, Département de génétique humaine)

Le cancer du poumon est la principale cause de décès liés au cancer au Québec et au Canada; il fait plus de victimes que les cancers de la prostate, du colon et du sein réunis.

L’équipe de recherche a eu recours à l’intelligence artificielle pour analyser plus de 1,6 million de cellules et a réussi à prédire le risque de récidive d’un patient avec une précision de 95,9 % à partir d’un échantillon de tumeur de 1 mm2.

« Notre étude illustre comment la technologie, y compris l’intelligence artificielle, peut nous aider dans la prise de décisions cliniques pour les patients atteints du cancer », explique Logan A. Walsh, Ph. D.

À la recherche de l’élément déclencheur de l’épisode Terre boule de neige

Frédéric Dufour et Joshua H. F. L. Davies (Université du Québec à Montréal); J. Wilder Greenman (Département des sciences de la Terre et des planètes); Thomas Skulski (Ressources naturelles Canada); Galen P. Halverson (Département des sciences de la Terre et des planètes); Ross Stevenson (Université du Québec à Montréal)

Des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l’Université McGill ont confirmé la cause d’un épisode de refroidissement planétaire extrême survenu il y a 717 millions d’années qui a donné naissance à la Terre boule de neige. La réponse se trouvait à l’extrémité nord du Canada, au Nunavut.