Le programme de l’asthme du CUSM aide le journaliste à demeurer au meilleur de sa forme
Par Fabienne Landry
Bien souvent, la vie est une succession d’opportunités, d’obstacles, d’efforts et d’accomplissements. Parlez-en à Yvan Martineau, ce journaliste et animateur télé mordu de sport et de tourisme.
Parmi les grandes chances de sa vie, il inclut non seulement sa stimulante carrière et sa relation de près de 30 ans avec sa conjointe, mais aussi le fait d’être suivi depuis une vingtaine d’années à l’Institut thoracique de Montréal du Centre universitaire de santé McGill (ITM-CUSM). Asthmatique, il décrit les soins qu’il reçoit à l’ITM comme un « cadeau de la vie ».
« J’ai vécu dans un milieu où je côtoyais la haute performance tous les jours, et je continue de le faire, dit Yvan, qui a couvert les Canadiens de Montréal durant 25 ans. Et pour faire un parallèle, je dirais que l’équipe de soins de l’Institut thoracique est vraiment une équipe élite, ultra-performante. Si je n’étais pas soigné comme je le suis, je ne sais pas dans quel état je serais aujourd’hui et ce que je pourrais faire. »
L’asthme est une maladie inflam-matoire chronique qui affecte environ
300 millions de personnes dans le monde et 2,7 millions de Canadiens, enfants et adultes. Les voies respiratoires des personnes asthmatiques sont hypersensibles et réagissent à différents facteurs en se contractant et en s’obstruant lorsqu’elles sont irritées, rendant la respiration difficile. Plusieurs symptômes peuvent alors apparaitre, comme l’essoufflement, une respiration sifflante, de la toux, de l’oppression et des sécrétions. C’est ce qu’on appelle une crise d’asthme.
« L’asthme est une maladie chronique, donc incurable, mais qui peut être contrôlée afin de maintenir une bonne fonction pulmonaire ainsi qu’une bonne qualité de vie, dit Christine Duterville, infirmière clinicienne à la clinique de l’asthme de l’ITM-CUSM. Les symptômes peuvent être légers, modérés ou sévères, et la maladie, difficile à contrôler dans certains cas. »
« Malheureusement, plusieurs personnes croient que leur asthme est bien contrôlé alors que ce n’est pas toujours le cas, précise Kathy Riches, également infirmière clinicienne à la clinique de l’asthme. Notre travail consiste entre autres à enseigner aux patients à gérer leur maladie. Nous les aidons par exemple à reconnaitre leurs symptômes, à adopter un mode de vie sain et à contrôler les facteurs environnementaux qui peuvent déclencher des symptômes et des crises. »
Yvan admire la rigueur de l’équipe clinique et le fait qu’elle est axée sur la prévention et l’amélioration des soins. « Toute l’équipe est à l’affut des développements cliniques et scientifiques, prête à essayer de nouvelles approches et à corriger le tir lorsque les résultats ne sont pas ceux escomptés », dit-il.
Parfois, son état peut se dégrader très rapidement, à cause d’un phénomène appelé décompensation : l’équilibre trouvé par son corps pour faire face à la maladie se rompt subitement. « Je peux par exemple me sentir bien puis, dans l’espace d’une demi-heure, ressentir quelques symptômes et devenir très fiévreux », explique Yvan. Selon la situation, il se rend à l’urgence ou appelle à la clinique, et il obtient un retour d’appel dans la journée et un rendez-vous au besoin.
De plus, au cours des trois dernières années, Yvan a souffert de pneumonies. Aux suivis à la clinique se sont donc ajoutées quelques hospitalisations nécessaires pour traiter ces infections pulmonaires.
Yvan a d’ailleurs été récemment hospitalisé à l’unité de soins D8 de l’ITM-CUSM, au site Glen. Il apprécie grandement la gentillesse et le professionnalisme du personnel soignant de l’unité, de même que les chambres individuelles qui y sont offertes. « Pour le rétablissement, le confort et la prévention des infections, c’est merveilleux, dit-il. Je suis convaincu que cela contribue à écourter la durée des hospitalisations. En plus, on commande nos repas par téléphone, et le service est toujours courtois et efficace. On ne peut pas demander mieux! »
Toutefois, ce qui l’impressionne le plus, c’est le dévouement du personnel médical et infirmier à l’égard des patients. « C’est incroyable comment ces gens-là travaillent. Cela m’est arrivé d’arriver vers 7 h à la clinique pour voir mon médecin, Dr Ron Olivenstein, d’être hospitalisé le jour même et de le revoir passer sur l’unité de soins avant de quitter, vers 19 h 45, explique-t-il. Et les infirmières font la même chose. Lorsque je suis hospitalisé, je vois par exemple Christine et Kathy monter à l’étage prendre des nouvelles de leurs patients. »
Si l’asthme est un obstacle, il n’a pas empêché Yvan de se dépasser et de conserver une excellente forme physique. « Je ne fume pas, je fais attention à mon alimentation et je suis toujours actif », dit-il. Grand sportif passionné de vélo, il a pédalé des centaines de kilomètres, pour le travail et pour le plaisir, dans plusieurs régions vinicoles de France, ainsi qu’au Québec, à Cuba et aux États-Unis, de la Nouvelle-Angleterre à la Californie, en passant par l’Utah et l’Arizona.
« Les tests montrent que M. Martineau a une fonction pulmonaire supérieure à la normale », indique Christine. En fait, une personne dont l’asthme est bien contrôlé ne devrait pas être limitée dans ses activités. « Certains croient encore le contraire, mais c’est une perception qu’il faut corriger. À preuve, de nombreux athlètes olympiques sont asthmatiques », ajoute-t-elle.
« Je suis infiniment reconnaissant d’avoir accès à des professionnels de cette trempe qui m’aident à maintenir mon rythme et à mener ma vie comme je le souhaite », conclut Yvan.
Le 26 mai 2016