Un texte de notre série « À la rencontre de membres de la FMSS venus d’ailleurs » – La Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) est composée de communautés plurielles dont les membres proviennent de partout au Canada et d’ailleurs dans le monde. Cette série souligne le talent et l’expertise de personnes qui ont choisi de venir s’établir au Québec et de se joindre à l’Université McGill. Merci de votre précieuse contribution!

En 2000, Johans Fakhoury a quitté le Liban pour venir faire un baccalauréat en biochimie à l’Université McGill, à Montréal, sans savoir exactement où ce choix le mènerait ni combien de temps il resterait au Canada.  

Il a poursuivi ses études au doctorat en médecine expérimentale à McGill, s’intéressant à l’oncologie et au vieillissement. Après un postdoctorat et quelques années en recherche, il a fait le saut en administration. En 2021, il a été nommé directeur associé de l’École des sciences biomédicales de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. 

Sans conteste, dit-il, son choix d’étudier à McGill et de s’établir à Montréal s’est avéré des plus enrichissants. « Montréal est la ville pour moi, je m’y plais beaucoup. À mon arrivée, j’y ai vu beaucoup de possibilités. J’étais bilingue – trilingue, en fait –, ça m’a beaucoup aidé. »  

Pour mieux comprendre le climat politique et social du Québec, l’étudiant de l’époque s’est inscrit à un cours sur la politique québécoise offert à McGill. « Le côté francophone de la ville m’attirait, dit-il. Je crois que j’étais naturellement enclin à adopter la culture et à m’y intégrer. L’exposition à plusieurs cultures, à plusieurs façons de penser, ça ouvre les horizons. » 

En revenant sur certains des plus beaux moments de sa vie d’étudiant, Johans Fakhoury relate en quoi ces projets l’ont aidé à comprendre et à apprécier la pluralité culturelle du Québec. « J’étais alors impliqué dans l’Association des étudiants libanais, ce qui m’a permis d’entrer en contact avec Hillel McGill, l’association étudiante juive, explique-t-il. Entre autres initiatives communes, nous avons travaillé à un calendrier religieux collectif pour la population étudiante musulmane, chrétienne et juive. Ce projet a été un tremplin pour comprendre l’importance de tisser des liens entre les cultures. Chacun peut conserver son identité culturelle tout en évoluant dans un lieu où les gens peuvent s’exprimer et avoir des discussions fructueuses. » 

Les enseignements tirés de ces conversations ont sensibilisé M. Fakhoury aux besoins divers des membres de la communauté étudiante. « Ça m’a aidé à comprendre l’expérience étudiante vis-à-vis des services administratifs; ce qu’on peut ressentir comme étudiant lorsqu’on n’arrive pas à obtenir l’information voulue et qu’on se bute à la bureaucratie », ajoute-t-il.  

Dans son rôle administratif, le directeur associé entend continuer de mettre en place des politiques qui favoriseront le rayonnement de McGill dans le monde universitaire. « J’ai l’intention de rester à McGill parce que je pense que l’Université peut devenir un lieu phare de l’innovation, en attirant des esprits brillants de tous les horizons. J’espère être en mesure d’apporter des changements en mettant en œuvre de nouvelles politiques qui rendront McGill attrayante pour des groupes qui n’envisagent pas spontanément de venir étudier ici, dont les francophones. » 

Photo : Johans Fakhoury (à droite) avec son fils Leo et sa femme Sabrina Facchino.

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Nomination de Johans Fakhoury au poste de directeur associé, École des sciences biomédicales