L’étudiante en pharmacologie de l’Université de l’Alberta s’ouvre sur son expérience dans le programme d’été subventionné pour les étudiantes et étudiants de premier cycle qui s’intéressent à la recherche. 

Le programme subventionné de 15 semaines Accélérateur de recherche biomédicale (ARBM) de McGill permet à des étudiants et étudiantes de premier cycle de travailler avec les scientifiques de renommée internationale de l’École des sciences biomédicales (ÉSBM), de l’Institut Lady Davis de recherche médicale (ILD), de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) ou d’un autre centre de recherche affilié, tout en prenant de l’expérience de travail dans un laboratoire professionnel. Cet été, 17 étudiants et étudiantes de partout au Canada ont participé au programme. 

Nous avons discuté avec Grace Hoffman, étudiante en pharmacologie à l’Université de l’Alberta et membre de la cohorte 2023, de son expérience dans le programme ARBM.  

Aspirant à une carrière en recherche clinique, Grace sentait qu’il lui fallait s’initier au travail de laboratoire avant de considérer ses options pour la maîtrise.  

« Ce qui m’a donné le goût d’en savoir plus au sujet du programme ARBM, c’est que l’expérience préalable au labo n’était pas une condition d’admission, dit-elle. McGill est un établissement d’enseignement de haut niveau, très axé sur l’avenir de la recherche biomédicale. Je savais que les techniques qu’on y employait devaient être très avancées. » 

« En plus, j’avais vu que c’était à Montréal, ce qui est vraiment super, ajoute-t-elle. Pour moi qui suis de l’Alberta, c’est un dépaysement complet. » 

Pleinement intégrée à l’équipe du laboratoire 

À McGill, Grace a travaillé sous la supervision de Martin Schmeing, Ph. D., professeur titulaire de la Chaire James-McGill au Département de biochimie à l’École des sciences biomédicales (ÉSBM), et du candidat au doctorat Timothy Ho. Leur laboratoire de biologie structurale a été pour l’étudiante l’occasion de découvrir des techniques et des approches qu’elle pourra reproduire durant ses études en pharmacologie.   

« Nous nous sommes familiarisés avec des tonnes d’essais et de techniques de biochimie sur des appareils très variés, raconte-t-elle. Et il n’y a rien comme le travail pratique avec des machines toujours différentes, parce que ça nous oblige à être en mode solution. » 

Grace s’est sentie pleinement intégrée à l’équipe d’entrée de jeu. On lui a donné la possibilité de manipuler les appareils du laboratoire par elle-même, mais elle savait qu’elle n’était jamais seule.  

« Martin est vraiment un chercheur principal hors pair. Il était très souvent au labo et sa porte était toujours ouverte, ce que j’aimais beaucoup. Nos échanges en continu m’ont vraiment aidée. » 

Leigh Dickson, M. Sc., M. Éd., administratrice à l’ÉSBM, fait valoir que le programme a aussi des vertus de réseautage pour tout le monde au sein des équipes de recherche.  

« Les chercheurs principaux et chercheuses principales ont la chance de travailler avec les stagiaires et de voir s’il y a des atomes crochus en vue d’une éventuelle direction de recherche. S’il y en a et qu’une étudiante ou un étudiant revient chez nous, il lui est possible de s’associer à la même personne et de démarrer son programme d’études au quart de tour. » 

Il y avait aussi une vie en-dehors du laboratoire, et Grace en a profité pleinement. Au tout début du programme, ses collègues et elle ont créé un groupe de discussion pour organiser des activités ensemble. 

« Comme c’était la première fois que je vivais seule, je tenais à sortir et à rencontrer des gens », dit-elle.  

Pendant les quinze semaines, le groupe s’est régulièrement réuni pour casser la croûte, prendre un verre ou faire une courte escapade. D’ailleurs, rencontrer d’autres jeunes qui en étaient eux aussi à leur premier séjour à Montréal fut un des points forts de l’été de Grace.  

« Ça me plaisait de savoir que nous étions plusieurs dans le même bateau, à venir d’une autre province sans connaître personne ici, mentionne-t-elle. Nous voulions toujours nous retrouver pour explorer la ville ensemble. » 

Concrétiser sa passion 

À l’orée de la dernière année de son programme de premier cycle, elle n’a plus de doute que son avenir est en pharmacologie.  

« Je veux un jour travailler avec des gens, ce qui pointe dans la direction de la recherche clinique. J’espère m’orienter vers la pharmacologie et les essais cliniques, qui ne sont pas sans lien avec tout ce que j’ai appris dans le programme. Les appareils utilisés ici peuvent très bien servir dans un labo de recherche pharmacologique. J’ai vraiment beaucoup appris. » 

Grace ne tarit pas d’éloges. « Un des gros plus, c’est le fait que l’ARBM nous initie à plein de domaines de recherche. Nous avons rencontré beaucoup de scientifiques et d’étudiantes et d’étudiants aux cycles supérieurs. Pour me constituer un réseau, je ne pouvais pas espérer mieux. »