Dana Kablawi fait de la recherche sur les différences entre les sexes dans l’association du VIH avec la stéato-hépatite métabolique
La Montréalaise Dana Kablawi, qui étudie en médecine, a reçu une bourse de chercheur en début de carrière visant à lui permettre d’assister à la prestigieuse 2023 Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections (CROI 2023) (conférence 2023 sur les rétrovirus et sur les infections opportunistes). On lui a également fait l’honneur de l’inviter à faire une présentation orale sur le projet de recherche qu’elle mène actuellement à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). Organisée par l’International Antiviral Society et tenue cette année à Seattle, dans l’État de Washington, aux États-Unis, la conférence CROI est la principale rencontre mondiale consacrée au virus de l’immunodéficience humaine, aux rétrovirus et aux infections opportunistes.
Le projet de recherche de Dana Kablawi, étudiante en quatrième année de médecine à l’Université McGill, est intitulé « Sex differences in the association of HIV with metabolic-fatty liver disease » (différences entre les sexes dans l’association avec la stéato-hépatite métabolique). Cette chercheuse travaille sous la direction de la Dre Giada Sebastiani, scientifique au Programme en maladies infectieuses et immunité en santé mondiale à l’IR‑CUSM, qui effectue de la recherche au Centre de recherche évaluative en santé. Dana Kablawi a prononcé son allocution dans le cadre d’une discussion sur le thème « Steatohepatitis: sex differences and other risk factors » (Stéato-hépatite : différences entre les sexes et autres facteurs de risque).
« L’étude que je mène vise à étudier les différences entre les sexes dans l’incidence et la gravité de la stéato-hépatite métabolique, ou NAFLD, chez les personnes vivant avec le VIH, explique Dana Kablawi. Nous avons constaté que la NAFLD semble être une maladie dimorphe sexuelle au sein de cette population. Bien que les taux de NAFLD soient moins élevés chez les femmes, l’incidence de fibrose du foie grave est plus élevée chez elles que chez les hommes, plus particulièrement dans le groupe des 50 ans et plus. Les études futures devraient cibler la considération adéquate des différences sexuelles dans la recherche clinique sur la NAFLD pour combler les lacunes actuelles et pour mettre en œuvre une médecine de précision à l’intention des personnes vivant avec le VIH. »
« Les personnes qui vivent avec le VIH courent un risque élevé d’avoir une maladie du foie, explique la Dre Sebastiani, directrice de recherche de Dana Kablawi. À un stade aussi précoce de sa carrière, Dana a déjà contribué de manière considérable à ce domaine de recherche important. Elle fait preuve de dévouement, de talent et d’engagement pour ce qui est de faire progresser la recherche et les soins offerts aux personnes vivant avec le VIH et atteintes de stéato-hépatite. »