Le professeur Michel Cayouette, Carine Monat et Marine Lacomme
Le professeur Michel Cayouette, Carine Monat et Marine Lacomme

La découverte pourrait contribuer au développement de thérapies cellulaires et à de potentiels traitements plus ciblés contre le cancer

Une étude menée par l’équipe de Michel Cayouette, professeur titulaire de recherche, directeur de l’unité de recherche en neurobiologie cellulaire de l’IRCM et professeur associé au Département de médecine (Division de médecine expérimentale) et au Département d’anatomie et de biologie cellulaire de l’Université McGill, en collaboration avec l’équipe de Stéphane Angers, professeur associé à l’Université de Toronto, fait la première page de la dernière édition de la revueDevelopmental Cell à la suite de la découverte d’un mécanisme permettant la production de la diversité cellulaire dans le système nerveux.

Pour se multiplier et générer de nouveaux tissus, une cellule souche se divise pour produire deux cellules filles. Celles-ci ne sont pas forcément identiques : en effet, elles peuvent se différencier afin d’assurer la production d’une multitude de types de cellules essentielles au bon fonctionnement des tissus. C’est ce qu’on appelle la diversification cellulaire. Or, les facteurs qui amènent les cellules filles à être identiques ou non demeurent peu compris des chercheurs.

Afin d’expliquer le phénomène, l’équipe de l’IRCM a émis l’hypothèse que la manière dont sont orientées les divisions des cellules souches influence la production de la diversité cellulaire. « Pour illustrer ce propos, imaginons que nous avons sur une table une pomme dont le dessus est vert et, le bas, rouge, explique Carine Monat, étudiante au doctorat au laboratoire de Michel Cayouette et co-première auteure de l’étude. Si on coupe la pomme perpendiculairement à la table, nous aurons deux morceaux identiques qui seront tous deux verts et rouges; si on la coupe parallèlement, les morceaux seront différents, l’un étant rouge et, l’autre, vert. »

Le 14 janvier 2016