Une étude publiée le 7 avril dans la revue Molecular Psychiatry présente un indicateur qui reflète la variation de l’expression des gènes contrôlant l’organisation des connexions neuronales au cours du développement d’un enfant. L’étude « Corticolimbic DCC gene co-expression networks as predictors of impulsivity in children » a été menée par les équipes de Cecilia Flores, Ph. D., et de Patricia Pelufo Silveira, M.D., Ph. D., professeures au Département de psychiatrie et chercheuses au Centre de recherche Douglas, et présente le travail réalisé par le premier auteur Jose Maria Restrepo, candidat au doctorat en neuroscience à McGill, et ses collaborateurs.
L’équipe a construit un score de risque polygénique basé sur des réseaux de gènes co-exprimés avec le gène DCCdans le cortex préfrontal et le striatum, deux régions cérébrales intimement impliquées dans le développement de la motivation et de la récompense.
Lorsqu’il est appliqué à différents groupes d’enfants, le score peut détecter ceux qui sont plus impulsifs dans les tâches comportementales. L’impulsivité a été associée à un risque accru de nombreux troubles psychiatriques, notamment la dépendance. Il est donc très pertinent d’identifier cette vulnérabilité tôt dans la vie lorsque des mesures préventives peuvent être proposées.
Le score était capable de détecter des enfants avec une impulsivité plus élevée dans trois groupes d’enfants de différentes communautés ethniques. Le gène DCC est un « repère de guidage », donc il détermine quand et précisément où les cellules dopaminergiques du cerveau forment des connexions dans le cortex préfrontal et le striatum. Ce développement coordonné est essentiel pour la maturation du contrôle de l’impulsivité.
L’étude fournit également une caractérisation détaillée de la fonction des réseaux de gènes représentés dans le score, révélant leur implication dans les principaux processus neurodéveloppementaux pertinents pour le raffinement du contrôle des impulsions au cours de l’enfance et de l’adolescence.