Dans un milieu professionnel en constante évolution, il s’avère crucial de reconnaître l’importance de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI) dans la réussite

Charlotte Biché, agente du programme d’EDI, analyse la responsabilité de l’établissement pour faire avancer le monde du travail grâce à l’EDI, en abordant les difficultés, les initiatives et les occasions qui ouvrent la voie à un changement positif et à l’autonomisation des individus au sein du Neuro.

Comment définissez-vous l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) et quel est leur rôle dans l’amélioration du milieu de travail au Neuro?  

Je pense que l’EDI est un moyen de formation et de connaissance des facteurs socioculturels qui structurent et influencent notre activité. Il s’agit d’une prise de conscience de la valeur et de la nécessité de tenir en compte une diversité de points de vue dans les décisions importantes, les travaux scientifiques et l’orientation des soins. Sans cette diversité d’opinions, il est très difficile que les recherches aient des retombées ou des incidences sur les patients à leur pleine mesure. Et tout établissement qui veut réellement se situer à la fine pointe doit le savoir.

Selon moi, l’EDI relève de la justice sociale et de l’esprit communautaire. Au Neuro, chaque employé doit pouvoir ressentir un sentiment d’appartenance, indépendamment de sa race, de son genre, de sa sexualité, de ses capacités ou d’autres facteurs socioculturels. Cela assure une égalité des chances, grâce à la valorisation et la promotion de la diversité, dans l’ensemble de la collectivité comme à l’échelon individuel et interpersonnel. Pour ce faire, la transparence est essentielle lors de nos interventions et de nos engagements pour la mise en œuvre de politiques qui favorisent l’EDI. Nous devons les mener jusqu’au bout, plutôt que de prêcher pour la vertu ou nous contenter de promesses sans intention réelle d’effectuer un changement.

Quelles sont les initiatives que le comité d’EDI et vous-même prévoyez de lancer pour faire progresser l’équité, la diversité et l’inclusion au sein du Neuro?  

En ce moment, je me concentre sur la rédaction du plan d’action quinquennal pour l’EDI. Ce plan se fonde sur les besoins constatés et les recommandations du sondage et des groupes de discussion, ainsi que sur les contraintes et les domaines d’amélioration mentionnés lors de conversations avec les membres du comité EDI et le personnel du Neuro. J’attends avec impatience la prochaine étape qui mène à des changements réels et concrets, et j’ai hâte de recevoir les commentaires pour savoir comment il est possible de faire avancer les choses, et de voir ce qui fonctionne ou pas. Le plan d’action se veut un document évolutif, autrement dit, nous l’adapterons au fur et à mesure que de nouveaux besoins et domaines requérant une attention se feront jour.

Nous préparons également une série de séminaires sur l’équité en santé, une excellente occasion d’impliquer à la fois l’Hôpital et l’Institut. Cette série se propose d’inviter des conférenciers de divers horizons, bien au fait des questions d’équité en matière de santé qu’il s’agisse des expériences historiques des populations noires, de couleur ou autochtones dans le système de santé canadien, ou des questions d’équité en santé à l’heure actuelle. Je suis impatiente d’entendre les avis des experts et d’être mieux informée sur l’équité en santé afin de prendre en compte ces informations lors de l’élaboration de politiques pour le Neuro.

Quelles possibilités et limites entrevoyez-vous pour une organisation comme le Neuro en ce qui concerne l’amélioration de l’EDI?  

Je crois que les gens accueillent avec enthousiasme les progrès de l’EDI au Neuro. Cela constitue, selon moi, une formidable opportunité, car cela signifie qu’ils veulent se mobiliser et entendre parler d’équité, de diversité et d’inclusion, et de la façon dont nous pouvons jouer un rôle moteur pour faire évoluer nos milieux de travail. Nous avons reçu de nombreux commentaires positifs lors du sondage sur l’EDI présenté à tout le personnel en juin 2022. Par ailleurs, les cinq groupes de discussion que nous avons organisés en janvier 2023 nous ont permis de recueillir des appréciations favorables sur les efforts déployés pour faire du Neuro un endroit inclusif. Il existe un intérêt réel de la part des gens, ce qui confirme que nous sommes en bonne voie pour apporter des changements concrets en fonction de ces résultats. Je trouve cela passionnant et motivant, car j’ai ainsi l’occasion d’échanger avec de nouveaux interlocuteurs, de saisir leur point de vue et de voir quelles ressources je peux leur fournir.

Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire. Bon nombre de personnes au Neuro ignorent totalement que nous avons organisé un sondage ou des groupes de discussion, et certains ne connaissent pas les objectifs de l’EDI ou sa pertinence pour l’établissement. Je pense qu’il est important de savoir où en sont les gens et de leur expliquer de manière simple l’EDI et ses applications concrètes au quotidien. Nous devons leur montrer comment l’EDI leur permet d’améliorer les soins aux patients et d’augmenter l’efficacité des recherches scientifiques, afin qu’ils reconnaissent pleinement de sa valeur.