Catherine Potvin, professeure de biologie à l’Université McGill, se consacre au lien entre la forêt et les changements climatiques. Elle utilise ses connaissances sur l’écologie des forêts pour informer les politiques environnementales. Depuis 20 ans, elle consacre son temps à l’étude des forêts tropicales, surtout au Panama, et de leur utilisation par les communautés locales, entre autre les communautés autochtones. En 2012, l’Académie des sciences du Canada lui a remise la médaille Mirowslaw Romanowski pour l’excellence de ses contributions. Cette médaille récompense des contributions scientifiques exceptionnelles visant à améliorer un problème environnemental.
Ses travaux sont principalement axés sur la conservation de ces forêts d’une richesse écologique inouïe, dans le but d’en préserver la biodiversité, mais aussi d’atténuer le réchauffement de la planète. À cette fin, la professeure Potvin et les membres de son laboratoire collaborent étroitement avec les communautés autochtones du Panama, partageant leurs connaissances et travaillant avec ces populations pour améliorer leurs moyens de subsistance tout en évitant la déforestation.
La professeure Potvin souhaite que les connaissances acquises dans le cadre de ses travaux visant à protéger les forêts tropicales puissent s’exprimer dans notre vision du développement du Nord québécois et canadien. Selon elle, il est urgent, sur les plans environnemental et économique, que le Canada et les autres pays développés adoptent des mesures pour contrer les changements climatiques. Le Nord, tout comme la forêt tropicale, constitue un front d’exploitation des ressources et les conséquences de son développement doivent être analysées avec soin.
Individuellement, les Québécois et les autres Canadiens doivent se demander ce qu’ils peuvent faire, une étape à la fois, pour réduire leur empreinte de carbone, affirme la chercheuse. Collectivement, ils doivent encourager les décideurs à faire de la réduction des émissions de gaz à effet de serre une priorité en matière de politiques gouvernementales.
Le prof. Catherine Potvin (biologie) et ses étudiants se sont servis de leur téléphone intelligent pour mettre sur vidéo leurs travaux de recherche sur le terrain et ainsi intéresser le plus grand nombre aux impacts des changements climatiques. A suivre chaque semaine sur la page Facebook.
9 avril 2013