Dans cette série d’entrevues à l’occasion de la collation des grades 2022, nous avons demandé à une diplômée ou un diplômé de chacune des six écoles de la Faculté de revenir sur son expérience étudiante durant la pandémie de COVID-19. Voici notre entretien avec Francesca del Giorgio, de l’École de santé des populations et de santé mondiale, qui a reçu son diplôme de maîtrise ès sciences en épidémiologie le 26 mai. Félicitations Francesca!

Votre nom : Francesca del Giorgio
Votre diplôme : Maîtrise ès sciences en épidémiologie
Votre école : Santé des populations et santé mondiale
Votre lieu de naissance : Montréal
Quand avez-vous commencé votre programme d’études? Septembre 2020

Pourquoi avez-vous choisi McGill?

McGill est reconnue internationalement pour ses travaux en médecine et, plus particulièrement, pour sa formation quantitative en épidémiologie. Elle a également pour établissement affilié un grand centre de soins de santé, le CUSM, ce qui en fait l’université idéale pour mener des recherches cliniques et accéder à des bases de données médicales. Ces caractéristiques, conjuguée à la diversité culturelle et à tous les événements artistiques, musicaux et sportifs qu’offre Montréal, ont fait de McGill un lieu très attrayant pour ma maîtrise.

Compte tenu des circonstances, votre expérience à McGill a-t-elle été différente de ce à quoi vous vous attendiez?

J’ai commencé ma maîtrise quelques mois après le début de la pandémie, ce qui signifie que la majorité de ma formation et de mes recherches ont été effectuées à distance. Mon expérience a été très différente de ce que j’avais imaginé. Pendant la première année de mon programme, je n’ai pu interagir avec mes superviseurs et mes collègues que par Zoom. J’ai trouvé très difficile de nouer des liens avec les gens à distance et de me motiver à assister à des événements en mode virtuel. D’après ce que m’avaient dit d’anciens étudiants, j’avais imaginé un milieu beaucoup plus collaboratif durant ma maîtrise.

Vous souvenez-vous du jour où McGill a annoncé qu’elle fermait ses campus pour passer à l’enseignement à distance? Comment avez-vous réagi?

Quand McGill a annoncé qu’elle tiendrait toutes ses activités à distance et interdirait les activités en personne, je n’avais pas encore commencé le programme d’épidémiologie. Je me souviens avoir pensé que la fermeture ne durerait pas plus de deux mois et que je pourrais suivre des cours en personne au début de ma maîtrise. Les premières semaines de confinement étaient vraiment surréalistes. J’ai eu beaucoup de mal à accepter de ne pas pouvoir côtoyer mes collègues en personne.

Avez-vous pu reprendre le travail en laboratoire ou les stages cliniques quand le campus était encore fermé?

Je n’ai jamais pu retourner à mon bureau en personne à l’hôpital. Heureusement, je ne menais pas de recherches cliniques avec des données anonymisées, ce qui a facilité le travail à distance.

Quand les activités en personne ont de nouveau été autorisées, quels ont été les meilleurs aspects du retour sur le campus? Et les pires?

Le plus grand avantage d’être de retour sur le campus, c’était d’y être en personne, avec tout ce que ça implique : voir mes camarades de classe en personne, interagir avec mes professeurs et pouvoir leur poser des questions plus facilement, sortir de la maison, aller prendre un café au Dispatch, dans le pavillon de génie. Le plus grand défi, c’était de me réhabituer aux cours en présentiel (on ne peut plus mettre l’enregistrement sur pause ou réécouter certaines parties du cours immédiatement) et de me lever tôt, même si je suis gênée de l’admettre.

Vous êtes-vous découvert un passe-temps ou un talent insoupçonné durant le confinement?

Le ballet! J’ai toujours aimé danser, alors j’ai pensé que ce serait l’occasion de travailler ma flexibilité et de me mettre au défi d’essayer tout autre chose. Je me suis aussi mise au tricot, mais ça n’a pas duré.

Qu’avez-vous appris sur vous-même durant le confinement?

J’ai appris que je pouvais être beaucoup plus structurée et patiente que je ne l’imaginais.

La pandémie a-t-elle changé le cours de votre carrière universitaire ou la voie que vous espérez emprunter?

En fait, je pense que la pandémie m’a donné l’occasion de participer à davantage de projets et de collaborer avec des équipes interdisciplinaires, ce qui a contribué à élargir ma compréhension de l’épidémiologie et à renforcer mon intérêt pour le doctorat.

Que raconteriez-vous à vos petits-enfants/visiteurs extraterrestres/biographes au sujet de vos études pendant la pandémie de COVID-19?

Je leur dirais que c’était une période incroyablement stimulante, stressante et frustrante, car j’ai dû revoir mes attentes et réajuster ma façon d’apprendre. Ça m’a permis de développer de nouveaux savoir-faire et de devenir plus structurée et autonome. Étudier pendant la pandémie m’a aussi fait comprendre l’importance des interactions en personne et de l’esprit de communauté.

Quelle est la prochaine étape pour vous?

Encore des études! Je vais poursuivre au doctorat en épidémiologie – faire ma maîtrise pendant une pandémie mondiale a été un défi, certes, mais cela m’a aussi fait prendre conscience de l’importance de la recherche épidémiologique.

 

Plus de nouvelles de la collation des grades :

Lisez les entrevues avec les diplômées et diplômés des autres écoles de la Faculté.

Visionnez la captation vidéo et jetez un coup d’œil au programme de la cérémonie de collation des grades des sciences de la santé du 26 mai.

(Photo fournie par Francesca Del Giorgio)