Après 12 ans au poste de directeur de l’Institut Lady Institute, le Dr Roderick McInnes a démissionné de son poste. Au cours de son mandat, la notoriété nationale et internationale de l’ILD (et de l’HGJ) à titre de centre de recherches cliniques et fondamentales chef de file a connue une croissance notable.

Quand on lui a demandé de décrire son expérience comme directeur, il a répondu : « Essentiellement, j’aide les gens à atteindre leurs objectifs. C’est extrêmement gratifiant. »

Après avoir été le premier directeur scientifique de l’Institut de génétique des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), fonction qu’il a occupée pendant une décennie, le Dr McInnes a travaillé à l’Université de Toronto et à l’Hospital for Sick Children, puis est arrivé à l’ILD en 2009.

C’est le premier directeur de l’ILD à avoir été recruté en dehors du réseau de l’Université McGill. Sa renommée internationale en génétique et sa réputation en tant que leader lui ont permis d’apporter beaucoup de changements.

Sous sa direction, la structure de l’ILD a été simplifiée : les chercheurs en maladies cardiovasculaires, en vieillissement et en maladies virales travaillent maintenant tous ensemble, formant ainsi une masse critique pour l’étude de la biologie et du traitement des maladies.

Depuis sa création, ce nouveau groupe, l’axe de médecine moléculaire et régénérative (MMR) est sous la direction de la Dre Koren Mann. Pour que l’ILD reste aux frontières de l’innovation, des chercheurs spécialisés en cellules souches sont venus gonfler les rangs de l’axe MMR.

« Essentiellement, j’aide les gens à atteindre leurs objectifs. C’est extrêmement gratifiant. »

De plus, le Centre SIDA McGill de l’ILD a été intégré au Centre des maladies virales McGill pour élargir ses efforts de lutte contre les maladies virales, comme la COVID-19.

L’axe du cancer, le plus important de l’ILD, a pris du galon au pays sous la direction du Dr Gerald Batist (chef de l’axe) et de la Dre Josie Ursini-Siegel (chef, Oncologie moléculaire).

La combinaison d’une approche personnalisée à la prise en charge, d’essais cliniques de traitements novateurs et de connaissances poussées en biologie et génétique du cancer ont permis d’améliorer le sort des patients. L’émergence de processus sophistiqués d’exploration génomique et protéomique en oncologie et en virologie ouvre la porte à d’énormes avancées en matière de prise en charge du cancer.

L’axe d’épidémiologie clinique, dirigé par le Dr Samy Suissa, a fait de l’ILD un véritable carrefour des études en pharmaco-épidémiologie de pointe au Canada. L’ILD est devenu le siège social du Réseau canadien pour l’étude observationnelle des médicaments (RCEOM) et un organe essentiel du Centre Ludmer en neuroinformatique et santé mentale de l’Université McGill. Les capacités croissantes de l’ILD en bioinformatique computationnelle, qui sont le fruit des efforts de cet axe, ont bénéficié à tout l’ILD.

L’axe de recherche psychosociale, d’abord dirigé par la Dre Phyllis Zelkowitz puis maintenant par la Dre Ashley Wazana, a aussi connu une belle progression. L’équipe s’est agrandie et le programme de recherche a été élargi pour inclure la santé mentale tout au long de la vie, la psychopathologie développementale et l’étude d’approches novatrices en matière de santé mentale, dont la création d’initiatives de télésanté et de santé numérique qui facilitent l’accès.

Devenu une référence en psychiatrie culturelle il y a longtemps, cet axe travaille aussi sur un nouveau thème, les neurosciences sociales et culturelles, en utilisant une approche comprenant la neuroimagerie, les méthodes computationnelles et l’intelligence artificielle.

En 2015, le Dr Mcinnes a aussi recruté des experts renommés pour former le Comité consultatif scientifique international, qui est chargé d’évaluer les processus et les résultats de l’ILD. Le Comité ne tarit pas d’éloges pour la recherche scientifique de l’ILD.

Le Dr McInnes a eu l’honneur d’être approché par le gouvernement fédéral pour le poste de président intérimaire des Instituts de recherche en santé du Canada en 2017-2018. À ce titre, il devait administrer l’organisme national de financement de la recherche scientifique au cours d’une transition difficile.

Pour ce passage aux IRSC et ses contributions à la recherche scientifique, il s’est mérité le Prix d’honneur des Amis des IRSC en 2018; le Prix du leadership en promotion de la recherche de Recherche Canada en 2019; et, aussi en 2019, le Prix Paul-Armstrong de l’Académie canadienne des sciences de la santé, qui récompense le leadership et la contribution en matière de promotion des sciences exemplifiés par des réalisations extraordinaires.

À l’ILD, le Dr McInnes a activement poursuivi ses activités de recherche en laboratoire et supervisé des stagiaires à titre de professeur de biochimie et de génétique humaine de l’Université McGill.

L’an dernier, on lui a réattribué une deuxième fois la chaire Alva de génétique humaine, qui lui permettra de poursuivre ses activités académiques et scientifiques à l’ILD, à McGill et ailleurs au Canada.

Source: Nouvelles HGJ

Le 19 avril 2021