La Fondation du CUSM rend hommage à leurs recherches de pointe visant à trouver un remède à la MPOC
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), une maladie qui restreint la capacité des poumons à fonctionner correctement, est la troisième plus importante cause de décès dans le monde. Le Dr Ben Smith, un scientifique de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), détient peut-être une solution thérapeutique : la régénération des poumons endommagés.
Le Dr Ben Smith et son équipe se sont récemment vu décerner le prestigieux prix du Concours Trottier-Webster d’innovation en recherche de l’IR-CUSM afin de mener une étude novatrice qui donnera aux patients atteints de la MPOC l’espoir de pouvoir un jour respirer à nouveau normalement. Grâce à une nouvelle catégorie de traitements appelés thérapies à base d’ARN, la technologie qui permet au vaccin contre la COVID-19 de fonctionner, il espère parvenir à réparer les tissus pulmonaires endommagés et se rapprocher d’un remède pour cette maladie mortelle.
« Au cours des dernières années, nous avons assisté à des avancées majeures dans la technologie de l’ARN, particulièrement en tant que composant clé des vaccins contre la COVID », souligne le Dr Smith, scientifique au Programme de recherche translationnelle sur les maladies respiratoires de l’IR-CUSM et pneumologue à l’Institut thoracique de Montréal du CUSM. « Et si nous pouvions appliquer cette nouvelle approche à la MPOC? Si nous parvenons à utiliser cette technologie pour cibler les cellules souches pulmonaires épuisées, cela pourrait conduire à la découverte de nouveaux traitements susceptibles de sauver des vies. »
Chez la plupart des individus, les cellules qui composent les poumons se régénèrent constamment pour maintenir les organes en bonne santé. Chez les personnes atteintes de la MPOC, ces cellules deviennent « épuisées », ce qui a pour effet de produire de moins en moins de cellules pulmonaires en bonne santé. Dans cette nouvelle étude, le Dr Smith cherche un moyen de restaurer les cellules souches épuisées et de régénérer les poumons endommagés. Son équipe travaille à créer un aérosol contenant de l’ARN qui serait capable de reprogrammer les cellules « épuisées » et de les ramener à un état sain. S’ils y parviennent en laboratoire, puis dans des études ultérieures sur l’humain, de nombreuses vies pourraient être changées, car on estime qu’environ 10 % des personnes âgées de plus de 30 ans vivent avec cette maladie dégénérative et mortelle.
« La maladie pulmonaire obstructive chronique est une des principales causes de décès et d’invalidité au Canada et partout dans le monde. La MPOC épuise la capacité des cellules souches pulmonaires de se régénérer et de maintenir une fonction pulmonaire saine. Il s’agit d’une maladie chronique qui peut menacer la santé d’une personne tout au long de sa vie; c’est la raison pour laquelle un traitement est absolument nécessaire », explique le Dr Smith.
Travaux d’avant-garde en médecine respiratoire
Le Dr Smith est connu pour ses recherches novatrices en médecine respiratoire. Ses récents travaux ont montré que les personnes qui ont des voies respiratoires — le réseau de tubes ressemblant à un arbre qui déplace l’air de la bouche vers les poumons — de plus gros calibre sont plus résistantes aux maladies respiratoires. À l’aide de techniques d’imagerie de pointe, son équipe a comparé les voies respiratoires de milliers d’adultes et a constaté que les personnes dont les voies respiratoires sont plus petites et sous-développées présentent un risque beaucoup plus élevé de développer une MPOC. On a aussi récemment découvert que les poumons d’une personne sont plus sensibles aux effets nocifs de la pollution atmosphérique en fonction de la taille de ses voies aériennes.
Par l’entremise de la Fondation du CUSM, la Fondation de la famille Trottier et la Fondation R. Howard Webster ont offert trois millions de dollars pour la création du Concours Trottier-Webster d’innovation en recherche de l’IR-CUSM, qui octroie chaque année un prix de 100 000 $. Ce concours ne finance que les travaux de recherche les plus innovants et à la fine pointe de la technologie, ceux qui ont le plus grand potentiel de faire progresser les soins aux patients.
Les recherches d’avant-garde du Dr Smith pourraient être la clé du développement de nouveaux traitements pour aider les patients de MPOC à mieux respirer et à vivre en meilleure santé. Ses travaux novateurs pourraient un jour permettre de traiter et éventuellement de guérir plusieurs autres maladies respiratoires qui menacent la vie, de l’asthme à la fibrose kystique.
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