Ce dermatologue et diplômé de McGill qui a commencé à animer des activités du programme de formation interprofessionnelle (FIP) pendant sa résidence est l’un des 500 animateurs et animatrices bénévoles du programme 

Quand il ne soigne pas les patients de sa clinique de dermatologie, George Christodoulou, MDCM, chargé d’enseignement au Département de médecine, est animateur bénévole au Bureau de la formation interprofessionnelle (BFIP) afin de former la relève en santé.  

Le Dr Christodoulou était lui-même un apprenant quand il a commencé à animer des activités du programme de formation interprofessionnelle (FIP) offert par le BFIP. Il s’est porté volontaire en 2017, pendant sa résidence en dermatologie, et n’a jamais cessé de s’impliquer.  

« C’est une activité agréable qui me donne le sentiment d’aider les autres et qui ajoute de la variété dans ce que je fais », confie-t-il.  

Dirigé par le BFIP, le programme de FIP, qui comprend quatre cours, offre une expérience collective d’apprentissage actif aux apprenants et apprenantes en médecine, sciences infirmières, conseil génétique, médecine dentaire, diététique, ergothérapie, physiothérapie et orthophonie. Le programme comprend des activités en ligne et des discussions en petits groupes pour s’exercer à la prise de décisions en équipe, des lectures et des travaux individuels, ainsi qu’une simulation de soins centrés sur le patient ou la famille.  

Pour animer ces activités, le BFIP peut compter sur plus de 500 membres du personnel enseignant et clinique de l’Université et membres des professions de la santé travaillant dans des établissements affiliés à McGill.  

Faire œuvre utile – et accumuler des crédits 

Le Dr Christodoulou apprécie le soutien que le BFIP lui donne en tant qu’animateur – que ce soit pour adapter son horaire en fonction de sa pratique clinique ou les formations de perfectionnement offertes au personnel d’animation chaque année.  

Dianne Bateman, Ph. D., directrice de la formation professorale au BFIP, explique que ces formations « permettent [à l’équipe d’animation] de se refamiliariser avec la littérature sur la résolution de conflits, et surtout avec les stratégies de résolution de conflits qu’il faut souvent appliquer au sein d’équipes de soins interprofessionnelles. »  

 Ces formations, en plus de leur travail d’animation, aident aussi les membres de l’équipe à évoluer professionnellement tout en contribuant à former la relève des professions de la santé, ajoute-t-elle.  

 À tout cela s’ajoutent les crédits de développement professionnel continu (DPC) que les animateurs et animatrices peuvent accumuler en donnant le cours IPEA 503 : Gestion des conflits interprofessionnels. Sans oublier que la formation professorale offerte par le BFIP leur permet aussi d’obtenir des crédits. 

« C’est un avantage indéniable pour quiconque choisit de s’impliquer, affirme le Dr Christodoulou. La formation nous facilite grandement la vie pour nous rafraîchir la mémoire afin de préparer le cours lui-même. Elle répond à beaucoup de questions et offre une mise en contexte. » 

 Chaque année, des animatrices et animateurs chevronnés retournent enseigner le programme de formation interprofessionnelle, aux côtés de collègues qui le font pour la première fois. Chaque nouveau membre de l’équipe est habituellement jumelé à quelqu’un qui a déjà animé des cours du programme.  

 Cynthia Perlman, M. Éd., OT(C), erg., directrice du Bureau de la formation interprofessionnelle et professeure adjointe à l’École de physiothérapie et d’ergothérapie, explique que ce jumelage « reproduit le modèle de la collaboration interprofessionnelle pour nos étudiantes et étudiants ». 

 « Les personnes jumelées parlent de leurs propres expériences et des leçons retenues dans l’exercice de leur profession pendant le processus de débreffage, illustrant ainsi qu’elles mettent en pratique leurs compétences en formation interprofessionnelle. »
 

Une introduction à la résolution de problèmes en milieu clinique 

Le Dr Christodoulou anime les cours IPEA 502 : Mise en pratique des soins centrés sur le patient (une activité de simulation) et IPEA 503 : Gestion des conflits interprofessionnels (une activité d’apprentissage hybride).  

Dans le cadre du cours IPEA 502, il simule, avec d’autres animateurs et animatrices, une situation conflictuelle autour d’un cas clinique qui concerne des collègues provenant de plusieurs professions de la santé.   

« On discute avec différents membres de la famille, on tente de résoudre le conflit et cela amène chaque personne à se mettre à la place des autres, décrit le Dr Christodoulou. On réalise qu’un cas clinique ne concerne pas que le patient, même s’il est au cœur de la situation. Il est important d’en prendre conscience et de trouver des moyens de composer ensemble avec ces événements. » 

 Dans le cours IPEA 503, les apprenants et apprenantes acquièrent les habiletés nécessaires pour résoudre les conflits ou les différends de façon collaborative et délibérée au sein d’équipes interprofessionnelles, par des travaux individuels, des activités en ligne et des discussions en petits groupes.  

 « Peu importe la spécialité médicale ou l’environnement, il y aura toujours des conflits sous une forme ou une autre, affirme le Dr Christodoulou. Ce cours nous permet de recadrer et de redécouvrir les éléments à la base des conflits, sans nous trouver au milieu d’un véritable conflit où nos réactions impulsives peuvent être néfastes. Nous avons le temps d’examiner les aspects rationnels des conflits, de façon plus objective. » 

 En tant que dermatologue qui exerce en clinique externe, le rôle d’animateur de Dr Christodoulou lui donne accès aux pratiques exemplaires en soins interprofessionnels.  

  « Ce travail nous pousse aussi à apprendre à nous connaître nous-mêmes, afin d’avoir ensuite le bagage nécessaire pour transmettre nos connaissances. »  

 

Un coup de pouce à la relève 

Le Dr Christodoulou sera encore animateur des cours IPEA 502 et IPEA 503 à la session d’hiver 2024 à Montréal et au Campus Outaouais.  

« Cela ajoute de la variété dans ma pratique clinique, en plus de me ramener à la base pour analyser les concepts fondamentaux derrière des situations que je peux vivre au quotidien », dit-il.  

 « C’est très gratifiant d’aider la génération qui nous suivra et qui atteindra un jour ce cap professionnel. En enseignant aux membres de la relève et en leur transmettant une partie de notre bagage, nous voulons leur donner un coup de pouce que certains d’entre nous n’ont peut-être pas eu pendant leur formation. » 

 Vous voulez vous joindre à la grande équipe de facilitateurs et facilitatrices du BFIP? Communiquez avec le Bureau de la formation interprofessionnelle pour vous renseigner sur les possibilités.  

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