L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) dirigera un nouvel essai clinique international randomisé de phase 3, TROPION-Breast04 comme l’a annoncé aujourd’hui le Groupe McPeak-Sirois, un consortium provincial de centres de cancérologie québécois axé sur la recherche sur le cancer du sein. Cet essai s’adresse aux patients atteints de cancer du sein triple négatif (CSTN) ou atteints de cancer du sein précoce avec les récepteurs hormonaux (RH) bas/HER2-négatif qui n’ont pas encore reçu de traitement. L’essai évaluera si le datopotamab deruxtecan (ou Dato-DXd) en association avec durvalumab en tant que traitement néoadjuvant suivi d’un traitement adjuvant de durvalumab, avec ou sans chimiothérapie est plus efficace et sûr que les traitements existants pour le CSTN. La première personne au monde inscrite à cet essai est une patiente du Centre du cancer des Cèdres du CUSM.
Le CSTN est associé à un taux élevé de récidive et de métastases, ainsi qu’à une résistance aux traitements classiques, entraînant un pronostic défavorable et des taux de survie faibles. Les femmes de moins de 40 ans sont plus souvent touchées par cette forme de cancer. Il est ainsi impératif de développer des traitements novateurs et efficaces, d’où l’importance de l’essai clinique TROPION-Breast04 qui a le potentiel d’améliorer la vie et le destin des patients atteints de CSTN.
Cette étude vise à inclure plus de 1700 participants atteints de CSTN ou RH-bas/HER2-négatif dans 19 pays, répartis sur cinq continents. L’essai est parrainé par AstraZeneca en collaboration avec Daiichi Sankyo.
C’est le Dr Jamil Asselah, oncologue médical et chercheur au sein du Programme de recherche sur le cancer à l’IR-CUSM, également président du comité scientifique du Groupe McPeak-Sirois qui dirige localement cette étude. Le Dr Asselah est aussi un membre du comité directeur global de l’étude.
« Bientôt, au Québec, au Canada, et dans de nombreux autres pays, les patientes diagnostiquées avec un cancer du sein triple négatif ou RH-bas/HER2-négatif auront une opportunité exceptionnelle de participer à une étude de phase 3, explorant des médicaments novateurs. Cette étude offre, à mon avis, une chance unique d’améliorer les chances de guérison, de réduire les risques de rechute et d’augmenter la qualité de vie. Je souhaite vivement encourager toutes les patientes qui envisagent une chimiothérapie néoadjuvante à discuter de cette opportunité avec leur oncologue, » dit le Dr Asselah.
Informations additionnelles :
Lire le communiqué de presse du Groupe McPeak-Sirois.
Les personnes intéressées à participer à l’essai clinique sont invitées à écrire à clinical.research@muhc.mcgill.ca