Photo : Greg Balzer/flickr
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L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, le Neuro, de l’Université McGill et du Centre universitaire de santé McGill est à la fine pointe de la recherche et des soins cliniques en matière de parkinson. Les personnes atteintes de cette maladie sont soignées à la Clinique des troubles du mouvement et à l’Hôpital général de Montréal. Quelque 100 000 Canadiens en souffrent.

Une nouvelle clinique à accès rapide au Neuro diminue le temps d’attente

La Clinique des troubles du mouvement, un Centre d’excellence de la National Parkinson Foundation, a mis en œuvre des mesures d’accès rapide qui abrègent beaucoup le temps d’attente des patients et améliorent les communications entre la clinique et les patients.  Au cœur de ces mesures : deux infirmières pivots spécialement formées pour s’occuper de problèmes qu’éprouvent les patients parkinsoniens. Elles servent de point initial d’entrée pour les nouveaux patients et demeurent le point de contact tout au long du traitement des patients à la clinique.  Si les symptômes d’un patient changent, il peut joindre une des infirmières en tout temps.

« Dans les deux semaines suivant l’aiguillage d’un patient, une infirmière le contacte pour obtenir des renseignements de base qui aident à la priorisation de son cas et créent un lien avec notre clinique », explique Dre Anne-Louise Lafontaine, directrice de la Clinique des troubles du mouvement. « L’objectif est de recevoir un nouveau patient en l’espace de trois mois, un intervalle bien inférieur à la moyenne canadienne qui peut atteindre jusqu’à un an dans les cliniques de troubles du mouvement. L’infirmière mène une évaluation exhaustive, qui révèle tout problème biopsychosocial pouvant se manifester. Les patients rencontrent peu après un neurologue, qui disposera d’un rapport complet de l’état du patient. Désormais, l’équipe se mobilise plus rapidement. »

Avec la mise en place d’un point initial de contact pour les patients et le maintien d’un seul point de contact pour orienter les patients, le Neuro peut offrir des soins plus personnels et suivis aux patients. Le programme d’accès rapide de la clinique, déployé dans deux établissements du CUSM, le Neuro et l’Hôpital général de Montréal, a été rendu possible grâce au soutien généreux et continu de deux grands bienfaiteurs montréalais, Michal et Renata Hornstein.

Un des programmes spéciaux de la clinique répond aux besoins de jeunes personnes récemment diagnostiquées. Des professionnels aux savoir-faire divers contribuent à la prise en charge de cette maladie complexe. La clinique compte une équipe multidisciplinaire de neurologues, du personnel clinicien spécialisé, des spécialistes en physiothérapie, en ergothérapie et en orthophonie, et des travailleurs sociaux.  Les personnes atteintes de Parkinson participent aussi à des études cliniques.

La recherche sur la maladie de Parkinson au Neuro
Dr Edward Fon est un neurologue spécialiste des troubles du mouvement. Il dirige le programme sur la maladie de Parkinson de l’Université McGill et codirige la recherche clinique et translationnelle au Neuro. Il étudie les événements moléculaires menant à la dégénérescence neuronale associée au parkinson. Il s’intéresse en particulier à la fonction et à la biologie cellulaire des gènes du parkinson. Ses travaux pourraient mener à des stratégies thérapeutiques novatrices. Le Dr Fon préside le Conseil consultatif scientifique de la Société Parkinson du Canada et il siège au conseil de la Société Parkinson du Québec, ainsi qu’au comité des programmes du Congrès mondial sur la maladie de Parkinson.
Dre Anne-Louise Lafontaine, neurologue.  En qualité de directrice de la Clinique des troubles du mouvement, elle est responsable de la clinique interdisciplinaire.  Elle a contribué à la mise en place d’une clinique à accès rapide pour les personnes venant d’être diagnostiquées de la maladie de Parkinson.  Elle s’investit dans les essais de recherche clinique sur la maladie de Parkinson.
Dre Lesley Fellows, neurologue, étudie des comportements humains complexes au moyen de techniques conçues pour les neurosciences cognitives.  Elle examine les effets du Parkinson sur l’impulsivité, l’apprentissage et le champ de l’attention.  Elle cherche à déterminer si de tels changements sont attribuables à la maladie, ou aux médicaments prescrits pour la traiter.
Dr Alain Dagher, neurologue, a recours à des techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle pour comprendre comment le Parkinson affecte la réflexion et l’émotion. Ses travaux pourraient améliorer le traitement de problèmes cognitifs et de l’humeur qui affectent gravement la qualité de vie des parkinsoniens. 
Louis Collins, Ph. D. est un spécialiste de l’imagerie cérébrale qui a recours à des techniques de traitement informatisé d’images obtenues par résonance magnétique pour localiser des structures du cerveau de façon non effractive.  Le fruit de ses travaux est essentiel dans le traitement neurochirurgical assisté par imagerie médicale de la maladie de Parkinson. Son équipe et lui ont développé des outils et des atlas informatisés dont se servent les neurochirurgiens pour planifier et réaliser des interventions neurochirurgicales le moins effractives possible. Les techniques employées permettent une meilleure visualisation de la cible chirurgicale, ainsi que l’implantation plus précise d’électrodes de stimulation profonde de certaines zones du cerveau pour traiter sur mesure des symptômes du Parkinson.
Dr Ron Postuma, neurologue, étudie des manifestations non motrices de la maladie de Parkinson, en particulier les troubles du sommeil.  Il cherche à prédire le Parkinson, notamment en étudiant des patients ayant un trouble du comportement au cours du sommeil paradoxal, un facteur de risque majeur de souffrir de la maladie.  Il cherche aussi à améliorer le dépistage et le traitement de problèmes non moteurs, en menant des essais cliniques pour traiter la somnolence et l’insomnie.  Il réalise des études sur la thérapie par la danse chez des sujets parkinsoniens et entreprend une étude à grande échelle sur la caféine pour traiter la maladie.
Dr Abbas Sadikot, neurochirurgien, est spécialiste de l’implantation chirurgicale d’électrodes de stimulation profonde du cerveau (SPC) chez des patients parkinsoniens. L’intervention consiste à introduire un stimulateur minuscule dans le cerveau d’un patient qui émet des impulsions électriques à cette zone du cerveau, ce qui diminue les tremblements et la rigidité causés par la maladie de Parkinson.
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson?

La maladie de Parkinson est un état neurologique lié à la mort de cellules du cerveau qui produisent la dopamine, une substance chimique dont les cellules du cerveau ont besoin pour contrôler le mouvement musculaire. Dans le cas du parkinson, les cellules dopaminergiques cessent de fonctionner pour des raisons encore inconnues. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif, mais certains médicaments et traitements cliniques peuvent aider à contrôler ou à minimiser les symptômes : tremblements incontrôlables, lenteur des mouvements, raideur ou rigidité et perte d’équilibre.  La maladie de Parkinson affecte aussi de nombreuses zones non dopaminergiques du cerveau.  Ces zones sont responsables de symptômes durant les premiers stades de la maladie, tels que problèmes de sommeil, constipation, tension artérielle, transpiration, dépression, anxiété, ainsi que des symptômes qui causent l’invalidité aux stades ultérieurs.

Les symptômes peuvent apparaître au cours de la trentaine ou de la quarantaine, mais se manifestent en général vers l’âge de 60 ans.

Le Neuro

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – est un centre médical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. Fondé en 1934 par l’éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu dans le monde entier pour sa façon d’intégrer la recherche, des soins aux patients prodigués avec compassion et une formation avancée, des éléments essentiels aux progrès de la science et de la médecine. Cet institut de recherche et d’enseignement de l’Université McGill forme l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill.  Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et moléculaires, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclérose en plaques et des troubles neuromusculaires.  Pour tout renseignement, veuillez consulter www.theneuro.com.   

Personne-ressource : Anita Kar, agente des communications , le Neuro, 514-398-3376, anita.kar@mcgill.ca

Le 1 avril 2014