Chers membres de la communauté mcgilloise,

Dans son livre Enlightenment Now (Le triomphe des Lumières, en français), paru en 2018, Steven Pinker, diplômé de McGill et professeur à l’Université Harvard, souligne l’importance d’idéaux qui semblent plus d’actualité que jamais, au cœur de l’une des pires crises de notre temps : la raison, la science, l’humanisme et le progrès.

Partout dans le monde, ces idéaux guident les chercheurs dans leur compréhension du nouveau coronavirus et dans leur quête d’une arme contre lui. Ils sont également à la base de travaux menés à McGill, où des centaines de chercheurs redoublent d’efforts pour mener à bien une foule de projets visant, notamment, à accélérer le dépistage, à concevoir des appareils médicaux pratiques, ainsi qu’à évaluer l’efficacité potentielle de médicaments existants et à créer de nouveaux produits.

Certains des plus importants projets en cours au Canada sont pilotés par des chercheurs de McGill; vous pouvez sûrement imaginer la fierté que cela me procure. La semaine dernière, le gouvernement fédéral a annoncé le lancement d’une étude sérologique à l’échelle nationale, dont l’objectif sera la collecte de données sur le degré d’immunité au Canada. Cette information est essentielle à la bonne gestion de la situation et au retour au travail des Canadiens en toute sécurité. Le Dr Timothy Evans, vice-doyen et directeur de l’École de santé des populations et de santé mondiale à McGill, dirigera le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 et la Dre Catherine Hankins coprésidera l’équipe de direction en compagnie du Dr David Naylor, de l’Université de Toronto.

Il y a quelques semaines, on a demandé au Dr Vincent Mooser de diriger la Biobanque québécoise de la COVID-19 mise sur pied par le Fonds de recherche du Québec et Génome Québec, projet qui a pour but la collecte, la conservation et le partage des échantillons et des données sur la COVID-19 à l’échelle de la province.

La terminologie militaire n’est pas monnaie courante dans le monde de la recherche. Pourtant, nous pouvons vraiment dire qu’une armée d’experts a déclaré la guerre à la COVID-19, épaulée par l’Initiative interdisciplinaire en infection et immunité de McGill (MI4) et ses 250 brillants chercheurs, engagés dans une analyse minutieuse de la COVID-19 en quête de données essentielles à la victoire.

Dans notre lutte contre la pandémie, la connaissance constitue notre meilleure arme. Nous devons donc enrichir cette connaissance et en faire profiter nos collègues du monde entier. Et pendant que nous cherchons la lumière au bout du tunnel, laissons les paroles du Pr Pinker nous inspirer : « Il n’y a pas de limite à l’amélioration, si on continue de mettre la connaissance au service de l’épanouissement de l’humanité. »

Sincères salutations,

Suzanne Fortier

Principale et vice-chancelière

 

 

4 mai 2020