Nous, au Programme autochtone des professions de la santé de l’Université McGill, reconnaissons l’importance profonde des journées du 28 et du 30 septembre dans notre cheminement collectif vers la guérison, la justice et la réconciliation.

 

Le 28 septembre, nous avons honoré la mémoire de Joyce Echaquan, mère de famille membre de la nation Atikamekw dont le décès tragique dans le réseau de santé a exposé le racisme systémique que subissent toujours les peuples autochtones. Le Principe de Joyce, né de son histoire, est un appel à garantir un droit d’accès équitable à des soins de santé culturellement sûrs, sans aucune discrimination. Le Département de médecine de famille de l’Université McGill a adopté ce Principe, une fierté pour nous, et œuvre activement à intégrer dans l’enseignement et la pratique cliniques les valeurs qui y sont énoncées. Nous encourageons d’autres programmes de formation médicale, organisations et établissements de santé à emboîter le pas et à intégrer les principes de sécurisation et d’équité culturelles dans leurs pratiques et leurs politiques.

 

Deux jours plus tard, le 30 septembre, a lieu la Journée du chandail orange, ou Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, en l’honneur des survivants des pensionnats et des enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux. Un rappel de l’héritage colonial qui affecte toujours nos communautés, cette journée souligne aussi que la réconciliation est un long parcours qui exige un engagement constant. Comme Autochtones, nous arborons des vêtements orange pour honorer nos ancêtres, amplifier les voix des personnes survivantes et plaider pour un avenir où l’on respecte nos cultures et traite nos gens avec dignité.

 

Ces deux journées sont intimement reliées, tirant leur source de la colonisation et de son impact sur nos peuples, en éducation et en santé. Le Programme autochtone des professions de la santé se consacre à accroître la représentation des peuples autochtones dans les professions de la santé, à soutenir notre communauté étudiante autochtone et à assurer l’intégration de nos modes de connaissances et de soins dans la formation en santé. Nous visons ainsi à créer un système de santé qui honore les identités autochtones et intègre les principes de sécurisation culturelle pour tous.

 

Par ces commémorations importantes, nous réaffirmons notre engagement à l’égard du Principe de Joyce et des appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation. Nous appelons tous les acteurs des domaines de la santé et de l’éducation à unir leurs forces pour nous aider à assurer aux peuples autochtones les soins culturellement adaptés qu’ils méritent, fournis avec respect et compassion.

 

Niawen’kó:wa / Merci,

 

Sarah Konwahahawi Rourke, D. Éd.

Directrice, Programme autochtone des professions de la santé

Université McGill