Source : HGJ

La biobanque de l’HGJ qui sert à la collecte et à l’entreposage des prélèvements biologiques de patients atteints de la COVID-19 fera l’objet d’une expansion de 690 000 dollars afin d’aider les chercheurs à mieux comprendre le virus et à trouver de nouveaux moyens de le combattre.

Le financement, accordé par la Fondation canadienne pour l’Innovation et le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec, vise à rehausser la capacité de la Biobanque du Québec pour la COVID‑19 établie à l’Hôpital en avril dernier.

Cette biobanque héberge la plus importante compilation de données et de prélèvements biologiques relatifs à la COVID‑19 au Canada et figure parmi les ressources de ce type les plus utilisées au monde. Environ 70 pour cent des échantillons ont été recueillis à l’HGJ.

Les données recueillies par la Biobanque du Québec pour la COVID‑19 sont considérées comme essentielles pour améliorer le diagnostic, le traitement et l’état de santé des personnes affectées par le virus.

Le financement supplémentaire servira à renforcer l’infrastructure de la biobanque et à veiller à instaurer un niveau de confinement de biosécurité conforme à une installation appelée à manipuler des milliers de prélèvements biologiques de patients affectés par la COVID‑19 et à les préparer pour la recherche.

Le financement dotera également la biobanque d’une puissante capacité de calcul afin de traiter les centaines de millions de points de données générées par chaque sujet et par extension, à bien préparer ces données avec les mesures de contrôle de la qualité appropriées, de les entreposer et de les partager.

« Le CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal et son installation membre, l’Hôpital général juif, sont fiers de jouer un rôle prépondérant dans les efforts visant à mieux comprendre la COVID-19, et à éliminer le risque que ce virus représente », a déclaré le Dr Lawrence Rosenberg, président-directeur général du CIUSSS.

« Quand la crise a commencé, l’HGJ était initialement l’un de seulement quatre hôpitaux au Québec à être désigné par le gouvernement pour traiter les patients hospitalisés infectés par la COVID-19. Depuis, notre engagement soutenu a été non seulement de préserver le bien-être des usagers de notre région, mais aussi de faire tout ce que nous pouvions pour aider les personnes à l’échelle de notre ville et de notre province à lutter contre ce virus. »

Le Québec, et plus particulièrement la biobanque, ont joué un rôle de chef de file dans ce domaine, ce qui a donné lieu à cinquante et une demandes d’accès aux données et aux prélèvements provenant du Programme d’intervention rapide de la COVID-19 des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

« Ce financement illustre l’importance de cette ressource pour la communauté de recherche en santé du Canada », a déclaré le Dr Brent Richards, épidémiologiste généticien à l’Institut Lady Davis et endocrinologue à l’HGJ, et l’un des chercheurs principaux de la biobanque.

« Les prélèvements biologiques provenant des patients qui ont la COVID-19 ou qui s’en sont remis sont essentiels à la conception d’un vaccin et au développement de thérapeutiques », ajoute le Dr Richards.

« Nous nous efforçons d’identifier des marqueurs génétiques afin d’expliquer la raison pour laquelle la maladie est tellement grave chez certains patients et bénigne chez d’autres. Nous devons distinguer les anticorps produits par les patients asymptomatiques pour pouvoir discerner comment immuniser le plus efficacement possible contre le virus ».

Il ajoute, « les recherches issues de cette biobanque feront progresser notre compréhension des déterminants de la susceptibilité et de la gravité de la COVID-19. Nous sommes extrêmement reconnaissants de cette infusion de soutien financier et de la capacité d’investir dans l’infrastructure nécessaire à nos travaux ».

Le 2 décembre  2020