Photo : Nicolas Morin
Photo : Nicolas Morin

« Le pavillon Holmes n’a jamais été si plein », a déclaré le doyen David Eidelman, M.D.C.M. 1979, s’adressant à une foule se tenant debout, au cours de la soirée du mercredi 3 juin, pour une annonce conjointe avec la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour Enfants de la création de la chaire Wendy MacDonald en éducation pédiatrique.

« Je pense que 15 personnes dans la salle comptent parmi mes anciens étudiants », a affirmé Wendy MacDonald, B.Sc. 1966, M.D.C.M. 1970.

Au cours de sa carrière qui s’échelonne sur 35 ans au Département de pédiatrie de McGill, la Dre MacDonald a rédigé plus de 5000 évaluations d’étudiants et 600 lettres de recommandation. Tous les deux mois, elle prenait sous son aile un nouveau groupe de 32 étudiants pour l’externat en pédiatrie. « J’avais l’habitude de dire que si je vous rencontre sur la rue dans six mois et que je connais votre nom, ce n’est pas vraiment bon signe. »

« Il est difficile d’imaginer quelqu’un qui a autant de mérite, qui a influencé la vie de tellement d’apprenants », a poursuivi le doyen Eidelman. Il a expliqué que la Dre Macdonald avait reçu le prix Osler pour enseignement exceptionnel à quatre reprises, ce qui a conduit à créer la règle MacDonald selon laquelle un membre du corps professoral ne peut recevoir le prix Osler qu’une fois tous les dix ans.

« Je partage cette chaire avec tous les membres du corps professoral qui contribuent à l’éducation médicale de ces jeunes », a affirmé la Dre Macdonald. « Cela offrira des ressources dont nous avions grandement besoin et qui sont vraiment les bienvenues. »

« J’ai accepté très rapidement. C’est une chaire qui affirme que l’éducation médicale est importante. Probablement que 90 % des médecins qui exercent au sein du CUSM ou dans son entourage enseignent. Je suis très honorée d’être l’objet d’une telle reconnaissance. »

La Dre Macdonald a remercié la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour Enfants, qui a doté la chaire, en partie, grâce à son tournoi de golf annuel.

Un important donateur, Stan Zack, a également pris brièvement la parole pour expliquer ce qui les avait motivés, son épouse Vicki et lui, à faire un don. « Vicki a enseigné toute sa vie. Elle a eu une expérience pratique de la différence qu’un transfert de connaissances efficace peut apporter à de jeunes cerveaux. »

« Ils m’ont tellement impressionnée », a ajouté la Dre Macdonald en parlant du couple. « Ils connaissaient la valeur de l’éducation. » La Dre Macdonald a indiqué que le fait d’avoir une chaire d’éducation médicale plutôt que, par exemple, une chaire de recherche, était une nouveauté très bienvenue.

« Il importe de se rendre compte que la philanthropie est l’avenir de la médecine universitaire », a indiqué Michael Shevell, B.Sc. 1980, M.D.C.M. 1984, directeur du Département de pédiatrie, pédiatre en chef de l’Hôpital de Montréal pour Enfants et du CUSM, et ancien étudiant de la Dre Macdonald. Il a fait remarquer que celle-ci lui avait affirmé « qu’elle savait qu’il était finalement le temps de prendre sa retraite quand le doyen de la Faculté de médecine et le directeur de la pédiatrie sont deux de ses anciens étudiants ».

À propos d’eux, la Dre Macdonald a affirmé en riant qu’ils auraient probablement reçu la note « répond aux attentes ».

« Il s’agit de la quatrième chaire créée en collaboration avec l’Hôpital de Montréal pour Enfants », a précisé le doyen Eidelman. « Dans la pièce se trouvent actuellement trois personnes dont le nom a été donné à une chaire, notamment le Dr Harvey Guyda et Nicolas Steinmetz, B.Sc. 1959, M.D.C.M. 1963.

Deux anciens doyens étaient également présents, le Dr Richard Cruess et Abraham Fuks, B.Sc. 1968, M.D.C.M. 1970, ainsi que Charles Scriver, B.A. 1951, M.D.C.M. 1955, D.Sc. 2007.

Quand on lui a demandé comment il avait connu la Dre Macdonald, Charles Scriver a répondu : « Elle était une boursière au postdoctorat très intelligente et perspicace dans notre laboratoire, quand nous faisons de la génétique humaine et médicale, et elle a découvert à la fin de l’année qu’elle ne voulait pas – avec un P, un A et un S majuscules, faire ce que nous faisions dans notre laboratoire. Je pense que cela démontre à quel point elle était intelligente. Elle a poursuivi en faisant ce qu’elle pouvait faire, et elle l’a fait de manière brillante. Je suis très heureux pour elle ».

La Dre Macdonald a conclu la soirée en déclarant : « Je suis extrêmement heureuse et tellement fière ».