Une équipe de l’IR-CUSM publie ses découvertes dans la revue scientifique Bone Research

 

Source : IR-CUSM

La métastase osseuse est une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les patients atteints de cancer du sein. Toutefois, les approches thérapeutiques actuelles contre les métastases osseuses induites par le cancer du sein sont majoritairement palliatives et ont un effet minime sur la progression du cancer.

Dans un article récent publié dans Bone Research, une équipe de chercheurs menée par Shafaat Rabbani, M.D., à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) a présenté une nouvelle approche pour cibler la croissance des tumeurs ainsi que les lésions squelettiques causées par les maladies osseuses induites par le cancer du sein.

 

« Il y a un besoin non comblé pour le développement et la validation d’une stratégie thérapeutique efficace pouvant bloquer la croissance de la tumeur du sein une fois qu’elle s’est propagée dans les organes secondaires tel que l’os », explique le Dr Rabbani, qui est scientifique senior dans le Programme de recherche en désordres métaboliques et leurs complications (DeMeC) à l’IR-CUSM.

Des études précédentes menées par le laboratoire Rabbani avaient démontré qu’une protéine intitulée récepteur de l’activateur du plasminogène de l’urokinase (uPAR) joue un rôle majeur dans la croissance et la métastase de la tumeur dans les malignités hormonodépendantes comme les cancers du sein et de la prostate. Des niveaux d’expression plus élevés de l’uPAR ont montré une corrélation directe avec l’agressivité de la tumeur chez les patients atteints de cancers communs comme le cancer du sein, ce qui a mené à l’identification de l’uPAR comme diagnostic, pronostic et cible thérapeutique attirants en matière de cancer.

Niaz Mahmood, étudiant au doctorat, et Ani Arakelian, superviseur de laboratoire, ont travaillé en collaboration avec le Dr Andrew P. Mazar de l’entreprise Monopar Therapeutics dans l’Illinois et les Drs Haseeb Ahmed et Imrana Tanvir de la Fatima Memorial Hospital System dans la ville de Lahore au Pakistan. Ils ont examiné les effets anti-tumoraux d’un anticorps anti-uPAR pour évaluer l’effet sur les études in vivo et in vitro sur les lésions squelettiques.

Les résultats de l’étude ont montré que l’anticorps réduit la croissance de la tumeur et réduit les lésions squelettiques, tant de façon indépendante qu’en thérapie combinée.

« Notre objectif consiste en des stratégies thérapeutiques anti-cancer efficaces pouvant réduire la croissance de la tumeur dans des sites non-squelettiques et squelettiques », explique Niaz Mahmood, auteur principal de l’étude. « Nous sommes maintenant plus près. »

À propos de l’étude

Mahmood, N., Arakelian, A., Khan, H.A., Tanvir, I., Mazar, A.P., and Rabbani, S.A. uPAR antibody (huATN-658) and Zometa reduce breast cancer growth and skeletal lesions. Bone Res 8, 18 (2020). https://doi.org/10.1038/s41413-020-0094-3

L’étude était soutenue par une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada.

 

 

 

Le 27 juillet 2020