Des chercheurs à l’IRCM montrent qu’une protéine nommée Sonic Hedgehog endommage l’ADN

Image sur la page couverture de Developmental Cell, réalisée par l'équipe du Dr Charron
Image sur la page couverture de Developmental Cell, réalisée par l’équipe du Dr Charron

Des scientifiques à l’IRCM ont découvert un mécanisme qui favorise la progression des médulloblastomes, la tumeur au cerveau la plus commune chez les enfants. L’équipe, menée par Frédéric Charron, Ph. D. (professeur associé au Département de médecine (Division de médecine expérimentale), Département de biologie et Département d’anatomie et de biologie cellulaire de l’Université McGill et membre du McGill Integrated Program in Neuroscience, du Montreal Regional Brain Tumor Research Group de l’Institut Neurologique de Montréal), a trouvé qu’une protéine nommée « Sonic Hedgehog » entraîne des dommages à l’ADN, causant ainsi le développement du cancer. Cette percée importante sera publiée dans le numéro du 13 octobre de la prestigieuse revue scientifiqueDevelopmental Cell. Les éditeurs ont également choisi de placer l’article en page couverture de la revue.

Sonic Hedgehog appartient à une famille de protéines qui fournit aux cellules l’information nécessaire pour que l’embryon se développe correctement. Elle joue aussi un rôle considérable dans la tumorigenèse, le processus qui transforme une cellule normale en une cellule cancéreuse.

« Notre équipe a étudié une protéine nommée Boc, qui est un récepteur situé à la surface de la cellule qui détecte Sonic Hedgehog. Nous avions déjà démontré que Boc est important pour le développement du cervelet, la partie du cerveau dans laquelle les médulloblastomes surviennent, donc nous avons décidé d’examiner davantage son role » a expliqué Lukas Tamayo-Orrego, étudiant au doctorat au laboratoire du Dr Charron et co-premier auteur de l’étude.

« Lors de cette étude, nous avons trouvé que la présence de Boc est requise pour que Sonic Hedgehog puisse endommager l’ADN. En effet, Boc cause des

Lukas Tamayo-Orrego (gauche) et Frédéric Charron (droite)
Lukas Tamayo-Orrego (gauche) et Frédéric Charron (droite)

mutations à l’ADN dans les cellules tumorales, ce qui favorise la progression des lésions précancéreuses en médulloblastomes avancés » a ajouté le Dr Charron, directeur de l’unité de recherche en biologie moléculaire du développement neuronal à l’IRCM.

Poursuivre la lecture

Le 3 octobre 2014