Par Stephanie Malley, Centre de recherche sur le cancer Goodman

Une étude publiée dans Nature Communications par Nassima Fodil et Philippe Gros, au Centre de recherche de l’Université McGill sur les caractères complexes, pourrait avoir une incidence importante sur l’avenir des traitements des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), un groupe d’affections qui comprend la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse et qui touche plus de 250 000 Canadiens. Les chercheurs ont découvert qu’un gène qu’on savait essentiel aux mécanismes inflammatoires du neuropaludisme joue aussi un rôle important chez les patients atteints de MICI.

Le Pr Gros, vice-doyen exécutif, Sciences de la vie à la Faculté de médecine de l’Université McGill, et son équipe ont découvert le rôle déterminant du gène CCDC88B dans le fonctionnement de certains types de cellules immunitaires qui entraînent l’inflammation. Ils ont démontré que l’incidence des MICI est moindre lorsque ces types de cellules immunitaires présentent une faible expression du produit du gène, comparativement aux individus chez qui ce gène est fortement exprimé. CCDC88B fait partie d’un groupe de gènes situés sur un segment chromosomal particulier qu’on sait associé à la susceptibilité aux MICI chez les humains.

Les anti-inflammatoires actuellement sur le marché pour les patients souffrant de MICI ne sont pas toujours efficaces et plusieurs d’entre eux peuvent causer d’importants effets secondaires. Cette démonstration de l’importance de CCDC88B dans les MICI est un premier pas vers la mise au point de traitements ciblés touchant ce gène.

« Les études précédentes n’étaient parvenues qu’à identifier de grandes parties du génome qui contribuaient au risque génétique de MICI, sans élucider la nature du gène en cause dans le segment 11q13. Nous avons cerné le chaînon manquant en déterminant que le gène CCDC88B est la cause de l’effet génétique », explique Nassima Fodil, associée de recherche dans le laboratoire du PGros et première auteure de l’étude.

Les chercheurs doivent maintenant explorer les mécanismes du gène CCDC88B et mieux comprendre ses effets à l’échelle cellulaire et moléculaire.

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« CCDC88B is required for pathogenesis of inflammatory bowel disease » Nassima Fodil, Neda Moradin, et al. Nature Communications, 13 octobre 2017

Doi:10.1038/s41467-017-01381-y

 

Couverture sur le sujet

The Gazette |

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Le 19 octobre 2017