La Dre Melissa Henry

Par Tod Hoffman, Institut Lady Davis
Dimanche, la docteure Melissa Henry, psycho-oncologue à l’Hôpital général juif (HGJ) et chercheuse principale à l’Institut Lady Davis, se dirige vers Hong Kong où elle siégera à titre de coprésidente de la Research Training Academy de l’International Psychosocial Oncology Society (IPOS) dans le but d’outiller la future génération de chercheurs en oncologie psychosociale dans les pays à faible revenu et à revenu moyen. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 70 % des décès liés au cancer surviennent dans ces pays. La Research Training Academy est un cours intensif de trois jours destiné à améliorer les soins psychosociaux globaux prodigués aux patients atteints de cancer et à leurs proches. 
« Les participants viennent de partout dans le monde pour apprendre les pratiques exemplaires dans la conception et la mise en œuvre de projets de recherche qui permettront de développer des approches fondées sur des données probantes dans le domaine des soins psychosociaux », a déclaré la docteure Henry, qui est aussi professeure adjointe au Département d’oncologie de l’Université McGill. 
Le Centre du cancer Segal de l’HGJ met l’accent sur le principe des soins holistiques, qui combinent le traitement des effets physiques de la maladie au soutien psychosocial chez les patients atteints de cancer et leurs proches aidants. Dans de nombreux pays à faible revenu, les ressources en soins de santé sont surchargées, ce qui les oblige à mettre l’accent sur les soins physiques tout en négligeant parfois les facteurs psychologiques et affectifs. La docteure Henry s’est donné pour mission de changer cette situation et de faire en sorte que les patients de partout dans le monde puissent recevoir le soutien affectif et psychologique si essentiel à leur bien-être et à leur qualité de vie. 
« D’abord et avant tout, il est nécessaire d’admettre que nous faisons, nous l’espérons, plus que seulement guérir une maladie. Nous prenons soin d’une personne qui est aux prises avec une maladie potentiellement mortelle, des effets secondaires liés aux traitements et des répercussions affectives découlant du fait d’avoir à faire face à des questions de morale, à des limitations physiques et à tout ce qui peut être associé au cancer », dit-elle. « Nous considérons qu’il est aussi important d’aborder ces questions pour le bien-être général du patient que de traiter le cancer lui-même. »
L’année dernière, l’académie de formation avait lieu à Kigali, au Rwanda, et a donné lieu à des réunions avec le ministre de la Santé et de hauts responsables qui se sont engagés à intégrer l’oncologie psychosociale dans leur programme national de lutte contre le cancer. La docteure Henry et d’autres membres de l’IPOS ont élaboré un plan directeur de mise en œuvre. 
« Les résultats de notre expérience rwandaise ont été extrêmement positifs », mentionne-t-elle. « Cela a permis de démontrer qu’on reconnaissait l’importance de l’oncologie psychosociale. Par ailleurs, cela a permis de réaffirmer la position de l’IPOS comme chef de file dans l’organisation d’activités de formation et de mentorat pour renforcer les capacités indispensables pour développer des programmes de recherche et cliniques structurés qui permettront d’améliorer l’expérience du patient. » 
Tout en favorisant les soins holistiques, comme c’est le cas au Centre du cancer Segal, il est essentiel d’aborder les particularités culturelles des pays dans lesquels les interventions psychosociales sont adaptées. Le prochain congrès mondial de l’IPOS accueillera plus de 800 scientifiques et cliniciens en oncologie psychosociale du monde entier. Cela constitue une occasion extraordinaire qui présente des défis importants. 
« Chaque pays a ses propres problèmes auxquels il est confronté », reconnaît la docteure Henry. « Par exemple, dans de nombreuses communautés, le cancer est stigmatisé, les gens sont blâmés ou se blâment eux-mêmes pour avoir attrapé la maladie et les patients sont rejetés parce que les gens croient qu’ils sont contagieux. En Afrique, par exemple, nous avons réussi à faire participer les guérisseurs traditionnels pour qu’ils nous aident à combler le fossé entre les différentes cultures. »
La Research Training Academy est un projet unique en son genre qui fait la promotion des soins psychosociaux chez les personnes atteintes de cancer de partout dans le monde et elle constitue une occasion pour la docteure Henry de favoriser la mise en œuvre du genre de soins pour lesquels le Centre du cancer Segal est reconnu à l’échelle internationale. 
La 6e académie annuelle sera présentée lors du 20e congrès mondial en oncologie psychosociale, à Hong Kong, du 28 au 30 octobre 2018. Les académies IPOS ont été coparrainées par l’Organisation mondiale de la santé. 
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Tod Hoffman
Agent des communications en recherche
Institut Lady Davis 
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Le 24 octobre 2018