Par Ryan Catherine Breithaupt

« L’histoire de la médecine de l’Université McGill est fascinante. Nous devons nous assurer de la préserver et de la rendre accessible sous ses diverses formes. C’est ce qui fait que nous sommes uniques. Après tout, si vous ne savez pas d’où vous venez, vous ne saurez pas où vous allez. » -Pam Miller


Pamela Miller et le Professeur Shigehesa Kuriyama de l'Université Harvard à la Bibliothèque Osler. Photo : Paul Fournier

Dans le but de souligner le récent départ à la retraite de Pamela Miller, bibliothécaire d’histoire de la médecine à la Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine, le Bulletel se rappelle les quinze années de service de Pam et son apport capital non seulement à la Bibliothèque Osler, mais à McGill dans son ensemble.

Même si Pam Miller dit que son cheminement de carrière n’a définitivement pas été « fait en ligne droite, » un fil conducteur semble avoir tracé son parcours tout au long de son expérience professionnelle et révèle un amour pour l’histoire et un flair pour le travail archivistique. Après avoir terminé sa formation aux études supérieures à la School of Librarianship and Archives de l’University College de Londres et avoir travaillé pendant un an aux Archives de la Baie d’Hudson à Londres, en Angleterre, elle est revenue à Montréal, s’est mariée avec son conjoint Carman Miller, professeur d’histoire à l’Université McGill, et a fondé une famille. Elle a débuté à temps partiel aux Archives du Musée McCord en 1971, où elle est par la suite devenue Conservatrice des archives des collections et était en charge de la bibliothèque du musée.

Bien que les archives et la bibliothèque aient fermé temporairement en raison de restrictions budgétaires, peu de temps s’est écoulé avant que le talent et le dévouement de Pam aient été remarqués par deux différents mcgillois. « Peu après [mon départ du Musée McCord], j’ai été invitée par June Schachter, Bibliothécaire d’histoire de la médecine Osler à la Bibliothèque Osler et le Dr William Feindel, Conservateur des archives Wilder Penfield, à les aider dans leurs travaux liés aux projets d’archives. Aucun d’eux n’était au courant que l’autre faisait les mêmes plans ! J’ai été chanceuse d’avoir pu demeurer ici depuis, » se rappelle-t-elle avec amusement. Elle a travaillé simultanément comme archiviste pour la Bibliothèque Osler et pour les Archives Wilder Penfield de 1996 à 1999 avant d’occuper le poste de bibliothécaire intérimaire d’histoire de la médecine à la Bibliothèque Osler de 1999 à 2002, puis de bibliothécaire d’histoire de la médecine de 2002 à mai 2011.

De toute évidence, pour Pam Miller, son emploi découle d’une profonde passion, alors qu’elle décrit tendrement les nombreux changements qu’a subis la bibliothèque au cours des ans. « Au début, lorsque la bibliothèque était située dans le pavillon Strathcona, le bibliothécaire Osler, W.W. Francis, avait l’habitude de travailler dans la salle Osler et d’accueillir les visiteurs pour ensuite leur parler de l’histoire de la médecine. Ce moment était mémorable pour ceux qui ont eu la chance de le rencontrer, » dit-elle.

Pam Miller à la Bibliothèque Osler. À lavant-plan : le Pr Abraham Fuks, ancien doyen de la Faculté de médecine de l'Université McGill. Photo : Paul Fournier

Lorsque la bibliothèque a emménagé au pavillon McIntyre des sciences médicales en 1966, le mandat de la bibliothèque a été changé et élargi ; il est passé de bibliothèque de livres rares à celui de collection en circulation consacrée à l’histoire et aux études sociales de la médecine. « Nous avons débuté avec la collection d’Osler qui comprenait 8 000 livres. Nous avons maintenant plus de 90 000 livres rares et imprimés, 350 mètres d’archives et environ 600 artéfacts, » explique-t-elle.

La graine de la conscience professionnelle de Pam à l’égard de la Bibliothèque Osler a été ensemencée tôt dans sa vie. « Mon père m’avait donné un exemplaire du livre intitulé of A Way of Life lorsque j’étais assez jeune, alors je connais sa façon de voir la vie depuis des décennies, » dit-elle. Pour sa part, sa propre conception de la vie et sa vision envers la Bibliothèque semblent avoir été inspirés de la vie d’Osler. « Osler était un communicateur. Dans son temps, les gens communiquaient par l’entremise de livres, grâce aux mots écrits, par l’enseignement, par l’exemple. Étant donné que nous vivons à l’ère électronique, il y aura beaucoup plus de merveilleux projets, davantage de groupes étudiants, plus de séminaires, davantage d’expositions et plus de collaborations internationales qui promettent de procurer beaucoup de plaisir. Ce qui importe, c’est de continuer à communiquer. »

Lorsqu’on lui demande s’il existe des collections en particulier qu’elle chérit particulièrement, elle répond rapidement, « les Archives d’Osler. Ses cahiers d’étudiant, ses rapports de pathologie et ses notes de recherche sont particulièrement émouvants car ils illustrent l’autodiscipline de fer qui était au cœur de tout ce qu’il accomplissait. »

Pam exprime sans plus grande reconnaissance aux donateurs qui favorisent la croissance des collections de la bibliothèque, qui sont à l’origine de projets essentiels. « La générosité de notre Conseil des conservateurs de la Bibliothèque Osler et de nos donateurs est vraiment renversante. Ils soutiennent la plupart des achats de livres et tous nos projets, de la conservation à l’achat de catalogues en ligne, en passant par les expositions. Nous ne pourrions survivre sans leur soutien. »

Tout en regardant vers l’avant, Pam sait qu’il est également important de regarder en arrière. « L’histoire de la médecine de l’Université McGill est fascinante. Nous devons nous assurer de la préserver et de la rendre accessible sous ses diverses formes. C’est ce qui fait que nous sommes uniques. Après tout, si vous ne savez pas d’où vous venez, vous ne saurez pas où vous allez, » ajoute-t-elle.

Elle espère que la bibliothèque se développera éventuellement en ayant un bibliothécaire Osler subventionné et en embauchant un archiviste. « Nous accomplissons un travail énorme avec très peu d’employés. Nous devons grossir afin de pouvoir exploiter notre plein potentiel,» explique-t-elle.

À l’intention de ceux qui lui succèderont et de ceux qui s’intéressent à une carrière d’archiviste, Pam transmet ces mots empreints de sagesse. « Soyez gentils avec vos chercheurs et écoutez-les parler de leurs projets. Il s’agit d’une voie à double sens. Nous les aidons et en retour, ils nous informent. De plus, lorsque possible, on devrait embaucher des membres du personnel plus brillants que nous, puis les soutenir à fond. »

Même si Pam a l’intention de consacrer plus de temps au jardinage et à jouer de la musique à sa retraite, elle ne s’éloignera pas beaucoup de l’histoire de la médecine. Elle prévoit continuer à travailler sur le projet de l’histoire du Neuro en faisant de la consultation sur la production d’un inventaire de tout le matériel d’archive relatif à la neurologie et la neurochirurgie à McGill, et elle a été invitée à occuper les fonctions de deuxième vice-présidente de l’American Osler Society.

Par Ryan Catherine Breithaupt

« L’histoire de la médecine de l’Université McGill est fascinante. Nous devons nous assurer de la préserver et de la rendre accessible sous ses diverses formes. C’est ce qui fait que nous sommes uniques. Après tout, si vous ne savez pas d’où vous venez, vous ne saurez pas où vous allez. » -Pam Miller


Pamela Miller et le Professeur Shigehesa Kuriyama de l'Université Harvard à la Bibliothèque Osler. Photo : Paul Fournier

Dans le but de souligner le récent départ à la retraite de Pamela Miller, bibliothécaire d’histoire de la médecine à la Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine, le Bulletel se rappelle les quinze années de service de Pam et son apport capital non seulement à la Bibliothèque Osler, mais à McGill dans son ensemble.

Même si Pam Miller dit que son cheminement de carrière n’a définitivement pas été « fait en ligne droite, » un fil conducteur semble avoir tracé son parcours tout au long de son expérience professionnelle et révèle un amour pour l’histoire et un flair pour le travail archivistique. Après avoir terminé sa formation aux études supérieures à la School of Librarianship and Archives de l’University College de Londres et avoir travaillé pendant un an aux Archives de la Baie d’Hudson à Londres, en Angleterre, elle est revenue à Montréal, s’est mariée avec son conjoint Carman Miller, professeur d’histoire à l’Université McGill, et a fondé une famille. Elle a débuté à temps partiel aux Archives du Musée McCord en 1971, où elle est par la suite devenue Conservatrice des archives des collections et était en charge de la bibliothèque du musée.

Bien que les archives et la bibliothèque aient fermé temporairement en raison de restrictions budgétaires, peu de temps s’est écoulé avant que le talent et le dévouement de Pam aient été remarqués par deux différents mcgillois. « Peu après [mon départ du Musée McCord], j’ai été invitée par June Schachter, Bibliothécaire d’histoire de la médecine Osler à la Bibliothèque Osler et le Dr William Feindel, Conservateur des archives Wilder Penfield, à les aider dans leurs travaux liés aux projets d’archives. Aucun d’eux n’était au courant que l’autre faisait les mêmes plans ! J’ai été chanceuse d’avoir pu demeurer ici depuis, » se rappelle-t-elle avec amusement. Elle a travaillé simultanément comme archiviste pour la Bibliothèque Osler et pour les Archives Wilder Penfield de 1996 à 1999 avant d’occuper le poste de bibliothécaire intérimaire d’histoire de la médecine à la Bibliothèque Osler de 1999 à 2002, puis de bibliothécaire d’histoire de la médecine de 2002 à mai 2011.

De toute évidence, pour Pam Miller, son emploi découle d’une profonde passion, alors qu’elle décrit tendrement les nombreux changements qu’a subis la bibliothèque au cours des ans. « Au début, lorsque la bibliothèque était située dans le pavillon Strathcona, le bibliothécaire Osler, W.W. Francis, avait l’habitude de travailler dans la salle Osler et d’accueillir les visiteurs pour ensuite leur parler de l’histoire de la médecine. Ce moment était mémorable pour ceux qui ont eu la chance de le rencontrer, » dit-elle.

Pam Miller à la Bibliothèque Osler. À lavant-plan : le Pr Abraham Fuks, ancien doyen de la Faculté de médecine de l'Université McGill. Photo : Paul Fournier

Lorsque la bibliothèque a emménagé au pavillon McIntyre des sciences médicales en 1966, le mandat de la bibliothèque a été changé et élargi ; il est passé de bibliothèque de livres rares à celui de collection en circulation consacrée à l’histoire et aux études sociales de la médecine. « Nous avons débuté avec la collection d’Osler qui comprenait 8 000 livres. Nous avons maintenant plus de 90 000 livres rares et imprimés, 350 mètres d’archives et environ 600 artéfacts, » explique-t-elle.

La graine de la conscience professionnelle de Pam à l’égard de la Bibliothèque Osler a été ensemencée tôt dans sa vie. « Mon père m’avait donné un exemplaire du livre intitulé of A Way of Life lorsque j’étais assez jeune, alors je connais sa façon de voir la vie depuis des décennies, » dit-elle. Pour sa part, sa propre conception de la vie et sa vision envers la Bibliothèque semblent avoir été inspirés de la vie d’Osler. « Osler était un communicateur. Dans son temps, les gens communiquaient par l’entremise de livres, grâce aux mots écrits, par l’enseignement, par l’exemple. Étant donné que nous vivons à l’ère électronique, il y aura beaucoup plus de merveilleux projets, davantage de groupes étudiants, plus de séminaires, davantage d’expositions et plus de collaborations internationales qui promettent de procurer beaucoup de plaisir. Ce qui importe, c’est de continuer à communiquer. »

Lorsqu’on lui demande s’il existe des collections en particulier qu’elle chérit particulièrement, elle répond rapidement, « les Archives d’Osler. Ses cahiers d’étudiant, ses rapports de pathologie et ses notes de recherche sont particulièrement émouvants car ils illustrent l’autodiscipline de fer qui était au cœur de tout ce qu’il accomplissait. »

Pam exprime sans plus grande reconnaissance aux donateurs qui favorisent la croissance des collections de la bibliothèque, qui sont à l’origine de projets essentiels. « La générosité de notre Conseil des conservateurs de la Bibliothèque Osler et de nos donateurs est vraiment renversante. Ils soutiennent la plupart des achats de livres et tous nos projets, de la conservation à l’achat de catalogues en ligne, en passant par les expositions. Nous ne pourrions survivre sans leur soutien. »

Tout en regardant vers l’avant, Pam sait qu’il est également important de regarder en arrière. « L’histoire de la médecine de l’Université McGill est fascinante. Nous devons nous assurer de la préserver et de la rendre accessible sous ses diverses formes. C’est ce qui fait que nous sommes uniques. Après tout, si vous ne savez pas d’où vous venez, vous ne saurez pas où vous allez, » ajoute-t-elle.

Elle espère que la bibliothèque se développera éventuellement en ayant un bibliothécaire Osler subventionné et en embauchant un archiviste. « Nous accomplissons un travail énorme avec très peu d’employés. Nous devons grossir afin de pouvoir exploiter notre plein potentiel,» explique-t-elle.

À l’intention de ceux qui lui succèderont et de ceux qui s’intéressent à une carrière d’archiviste, Pam transmet ces mots empreints de sagesse. « Soyez gentils avec vos chercheurs et écoutez-les parler de leurs projets. Il s’agit d’une voie à double sens. Nous les aidons et en retour, ils nous informent. De plus, lorsque possible, on devrait embaucher des membres du personnel plus brillants que nous, puis les soutenir à fond. »

Même si Pam a l’intention de consacrer plus de temps au jardinage et à jouer de la musique à sa retraite, elle ne s’éloignera pas beaucoup de l’histoire de la médecine. Elle prévoit continuer à travailler sur le projet de l’histoire du Neuro en faisant de la consultation sur la production d’un inventaire de tout le matériel d’archive relatif à la neurologie et la neurochirurgie à McGill, et elle a été invitée à occuper les fonctions de deuxième vice-présidente de l’American Osler Society.