Le stage Avancement des connaissances en éducation médicale et ÉSS permet aux apprenants et apprenantes en santé de faire de la recherche et d’explorer différentes avenues en pédagogie des sciences de la santé

L’éducation en sciences de la santé (ÉSS) est un domaine scientifique en expansion constante – qui concerne autant l’évaluation d’innovations pédagogiques que le développement de théories et l’optimisation des soins aux patients.  

Cependant, beaucoup de gens du milieu ne veulent pas se limiter à prendre connaissance des pratiques exemplaires et articles scientifiques les plus récents. Ils veulent aussi contribuer activement à produire des données probantes fondées sur la pratique, qui influeront sur l’évolution de l’enseignement qui sera offert à la relève dans les professions de la santé.  

L’Institut d’éducation en sciences de la santé (IÉSS) propose un stage à option qui répond précisément à cet objectif. En effet, dans le cadre du stage à option Avancement des connaissances en éducation médicale et ÉSS dirigé par Ning-Zi Sun, M.D., professeure agrégée au Département de médecine et membre associée de l’Institut, les participants et participantes pourront réaliser un projet scientifique en éducation médicale et ÉSS.   

L’occasion de se perfectionner pour les personnes ayant de l’expérience en ÉSS 

La Dre Sun, ancienne étudiante et directrice actuelle de ce stage de quatre semaines, explique que celui-ci s’adresse aux personnes qui possèdent déjà une certaine expérience en ÉSS – après avoir participé soit à l’autre stage à option de l’IÉSS (Principes d’éducation médicale et d’ÉSS) ou à un projet de recherche en ÉSS. Pendant le stage, les apprenants et apprenantes travaillent individuellement plutôt qu’en groupe. Ils peuvent aussi étaler les quatre semaines sur une année universitaire.  

Ce stage à option convient aux personnes qui désirent faire de la recherche en ÉSS et non à celles qui veulent améliorer leurs techniques pédagogiques ou mettre au point une nouvelle intervention pédagogique (comme un nouveau cours).   

La plupart des personnes qui participent à ce stage à option font des études de médecine au premier cycle ou au niveau postdoctoral, mais il convient aussi aux étudiantes et étudiants en sciences infirmières, en physiothérapie, en ergothérapie et en orthophonie. Il n’est pas nécessaire d’avoir déterminé sa question de recherche avant de postuler, mais selon la Dre Sun, l’expérience d’apprentissage sera plus enrichissante si l’on s’intéresse à un champ de recherche précis.  

« Une personne s’investit davantage dans un projet de recherche lorsque l’idée lui tient à cœur, précise-t-elle. De plus, elle a plus de chances d’exercer son leadership dans le cadre du projet. » 

Le mentorat et la communauté, gages de réussite 

Le stage à option est offert tout au long de l’année universitaire, sauf pendant la période 7 des stages cliniques en médecine (de la mi-décembre au début janvier). Chaque apprenante ou apprenant est ensuite jumelé à une personne ayant de l’expertise dans la discipline concernée, qui supervisera son travail et assurera un accompagnement individuel. 

Les participants et participantes assistent aux réunions hebdomadaires de l’IÉSS et aux conférences en ÉSS de la Faculté. Ils présentent également leur projet lors d’une réunion de l’IÉSS avant la fin du stage.  

Non seulement cette collaboration avec la communauté de l’IÉSS est-elle essentielle aux progrès des apprenants et apprenantes, mais elle peut aussi être le début d’un processus de mentorat qui durera au-delà du stage à option, affirme la Dre Sun.  

« Les membres de l’IÉSS qui supervisent les stagiaires peuvent agir à titre de mentors autant pour leur projet de recherche que pour les aider en matière de leadership pédagogique ou d’innovation pédagogique et dans d’autres sphères de l’éducation en sciences de la santé », poursuit-elle.  

Après le stage à option, les apprenants et apprenantes poursuivent habituellement leur projet de recherche avec leur superviseur ou superviseure, dans le but de le soumettre aux fins de présentation à une conférence ou de publication.  

La Dre Sun ajoute que les apprenants et apprenantes sont souvent réinvités à l’IÉSS pour présenter les résultats de leurs projets ou recueillir des idées. « L’IÉSS devient l’une des ressources à leur disposition en raison de son immense potentiel de réseautage. » 

La Dre Sun a elle-même bénéficié d’un tel mentorat lorsqu’elle a effectué ce stage à option sous la supervision de Linda Snell, M.D., MHPE, membre du corps professoral à l’IÉSS et professeure de médecine et d’éducation en sciences de la santé.  

Pour la Dre Snell, depuis qu’elle fait partie du corps professoral, la Dre Sun est devenue une « directrice de recherche exceptionnelle ».  

« Je crois que son expérience de “chercheuse étudiante”, de directrice de recherche et d’enseignante clinique – qui puise ses idées dans la pratique de l’enseignement autant qu’elle l’alimente elle-même – a eu une influence sur la conception et le déroulement du stage. » 

Un avantage concurrentiel pour faire carrière dans le domaine 

Les personnes qui ont effectué ce stage à option ont évolué vers des rôles en enseignement clinique, en direction de programmes ou de cours ainsi qu’en recherche, pour mettre au point des innovations, faire évoluer les pratiques et enrichir les connaissances en ÉSS. 

Selon la Dre Sun, ce cours procure aux apprenants et apprenantes un avantage concurrentiel en les encourageant à « adopter une approche plus scientifique » dans leur travail, que ce soit en milieu universitaire ou dans l’accompagnement ou l’enseignement en milieu de travail.  

« Ces personnes ont tendance à tenir davantage compte de la littérature scientifique dans ce qu’elles font et à faire plus appel à la pensée critique relativement à leur travail, afin d’en faire une plateforme pour d’autres recherches », dit la Dre Sun. « Les apprenants et apprenantes deviennent autant des cliniciens/praticiens que des chercheurs et chercheuses en ÉSS, ce qui les rend aptes à fonder leurs pratiques sur des données probantes de façon synergique, tout en utilisant leur expérience clinique pour formuler des questions de recherche pertinentes et prometteuses. » 

Elizabeth Anne Kinsella, directrice de l’IÉSS, affirme que la Faculté « a de la chance de pouvoir compter sur des scientifiques comme la Dre Sun et tant d’autres enseignants et enseignantes cliniques qui outillent et inspirent la prochaine génération de chercheurs et chercheuses en ÉSS ».  

« L’IÉSS est fier d’appuyer des programmes comme celui-ci, qui servent d’incubateurs aux leaders et scientifiques de demain, à McGill et ailleurs. » 

Les inscriptions au stage à option Avancement des connaissances en éducation médicale et ÉSS sont ouvertes! Pour en savoir plus, consultez la page du stage à option.