Des chercheurs souhaitent aider les milliers de Canadiens qui vivent avec les effets invalidants à long terme de la COVID-19.
« Ma vie est complètement chamboulée : Je ne peux plus travailler, ni faire des tâches simples comme faire le ménage et cuisiner. Même m’habiller et prendre une douche me coupe le souffle, » raconte Louise Lemay, qui a contracté la COVID-19 lorsqu’elle était enceinte, en décembre 2021. Elle a développé des symptômes qui persistent encore aujourd’hui: essoufflement au moindre effort, douleurs thoraciques et grande fatigue. « J’ai deux enfants et je ne peux plus aller au parc situé à 500 mètres, ni les accompagner dans leurs activités. »
Dans l’espoir d’aider des personnes comme Louise, des scientifiques de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) ont lancé une étude visant à déterminer l’impact d’un programme de réadaptation virtuel sur les personnes vivant avec le syndrome post-COVID, ou COVID longue. Les chercheurs étudient la mobilité, la fonction physique, la qualité de vie et la santé mentale des participants à l’étude.
« On sait depuis de nombreuses années que des programmes de réadaptation peuvent améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladies pulmonaires, cardiovasculaires, neurologiques et autres », explique Tania Janaudis-Ferreira, Ph. D., scientifique au sein du Programme de recherche translationnelle sur les maladies respiratoires (RESP) à l’IR-CUSM et professeure agrégée à l’École de physiothérapie et d’ergothérapie de l’Université McGill. « Nous pensons que les personnes souffrant de la COVID longue pourraient également bénéficier d’un programme comprenant une éducation à la santé et une activité physique adaptée. »
Janaudis-Ferreira codirige le développement et l’étude de ce programme de réadaptation avec le Dr Jean Bourbeau, pneumologue au Centre universitaire de santé McGill et scientifique senior au sein du Programme de RESP à l’IR-CUSM, et Marla Beauchamp, Ph. D., chercheuse à l’Université McMaster.
« Notre programme de réadaptation est prodigué de manière 100% virtuelle, par le biais de Zoom, ajoute Janaudis-Ferreira. C’est l’un des plus grands avantages de notre approche, car nous voulons concevoir un programme qui puisse être dispensé aux personnes ayant des problèmes de mobilité ou de transport, ou vivant dans des endroits éloignés ».
Si ce programme de réadaptation s’avère efficace, ce modèle pourrait être implémenté à l’échelle nationale, avec toute adaptation culturelle appropriée nécessaire et des mesures visant à remédier aux inégalités d’accès à l’internet et aux appareils électroniques.
Au moment de cette publication, l’équipe de la chercheuse Janaudis-Ferreira recrute activement des participants à l’étude et peut être contactée à l’adresse covid_rehab [at] rimuhc.ca ou au 450-700-2741.