Le programme de bourses de recherche de la diaspora grecque de l’IIE nomme 30 boursiers de la diaspora pour réaliser des projets avec des universités grecques

Pr Ioannis Ragoussis

Ioannis Ragoussis, professeur agrégé au Département de génétique humaine de la Faculté de médecine de l’Université McGill et responsable des sciences génomiques au Centre d’innovation Génome Québec et Université McGill, a reçu une bourse de recherche d’un programme destiné à la diaspora grecque qui lui a permis de se rendre en Grèce, du 1er au 7 juin, pour travailler avec le professeur Kostas Mathiopoulos, du Département de biotechnologie et de biochimie de l’Université de Thessalie. Les deux chercheurs ont collaboré à la supervision de doctorants et ont mené des recherches sur le génome de la mouche de l’olivier (Bactrocera olae), un parasite ayant un impact économique majeur dans la région méditerranéenne.

Colonie de mouches de l’olivier à différents stades de développement

Le projet collaboratif a conduit à la première publication du génome entièrement annoté de la mouche de l’olivier. Ce nouvel outil permettra d’élucider les bases génétiques de l’évolution et de la détermination du sexe de cet organisme, de sa monophagie (il se nourrit exclusivement du fruit de l’olivier) et de sa résistance aux insecticides. L’un des buts principaux du projet est l’application de nouvelles technologies génomiques et leur dissémination dans les centres de recherche grecs. Durant son séjour en Grèce, le Pr Ragoussis a également donné des séminaires et des cours à l’Institut de biologie moléculaire et de biotechnologie de la Crète, a supervisé des doctorants et postdoctorants

et a enseigné à des étudiants à la maîtrise.

« La bourse m’a offert l’occasion unique de mener des recherches et d’enseigner aux étudiants dans une université grecque », déclare le Pr Ragoussis de son expérience. « J’ai constaté avec plaisir le grand bassin de talents que représentent les étudiants aux cycles supérieurs. »

Le programme de bourses de recherche de la diaspora grecque

Le Pr Ragoussis figure parmi les 30 universitaires d’origine grecque ou chypriote travaillant dans 28 grandes universités nord-américaines qui se sont rendus en Grèce pour réaliser des projets de recherche avec des collègues d’universités grecques dans le cadre du programme de bourses de recherche de la diaspora grecque. Les disciplines touchées vont de la physique médicale à la conception de programmes d’études en neurophysiologie clinique, et de la poésie moderniste anglo-américaine à la psychologie de l’éducation. Treize universités grecques ont été choisies pour accueillir les boursiers dans le cadre de projets collaboratifs répondant à des besoins universitaires et communautaires précis, en fonction de propositions soumises par des professeurs et administrateurs des établissements.

Au terme de ce deuxième concours, le programme compte désormais 51 boursiers basés aux États-Unis et au Canada qui collaboreront avec des universités de partout en Grèce pour élaborer des programmes d’enseignement, mener des recherches, enseigner et agir comme mentors auprès d’étudiants aux cycles supérieurs dans les domaines prioritaires déterminés par les universités grecques.

Le programme de bourses de recherche de la diaspora grecque vise à endiguer l’exode des cerveaux en Grèce et à tisser des collaborations permanentes et mutuellement avantageuses entre les universités grecques, américaines et canadiennes. Lancé en 2016, le programme est géré par l’Institute of International Education en collaboration avec la Fondation Fulbright en Grèce, et financé par la Fondation Stavros Niarchos.

Université de Thessalie : Département de biotechnologie et de biochimie

« L’un des principaux objectifs du programme de bourses de recherche de la diaspora grecque est de tirer parti de l’un des plus grands atouts de la Grèce, sa diaspora universitaire », affirme Stelios Vasilakis, directeur des programmes et des initiatives stratégiques de la Fondation. « La réponse et le calibre des boursiers choisis lors du premier concours signalent l’existence d’une masse critique d’universitaires qui peuvent apporter une contribution importante aux universités grecques à un moment crucial de l’histoire moderne du pays. Cette collaboration mutuellement bénéfique pourrait engendrer des retombées à long terme et changer les relations entre la mère patrie et son importante diaspora. »

« L’appui généreux de la Fondation Stavros Niarchos envers les boursiers de ce programme démontre une volonté de stimuler le capital humain de la Grèce et d’investir dans la relance économique à long terme du pays », conclut Allan Goodman, président-directeur général de l’Institute of International Education.

Le 16 août 2017