Par Philip Fine

Le Pr Robert Kearney, directeur du Département de génie biomédical, indique que l’idée du certificat de cinq cours a émergé d’un sondage réalisé auprès de diplômés du département, selon lequel 60 pour cent d’entre eux travaillent dans l’industrie, au gouvernement ou dans d’autres domaines sans rapport avec le milieu universitaire. Il a donc approché des gens de l’industrie en contact avec des diplômés du département pour voir si ceux qui décidaient d’y exercer leur profession avaient été bien préparés par l’université.

Si le niveau de formation en recherche des diplômés mcgillois en génie biomédical est en général apprécié, les représentants de l’industrie ont néanmoins souligné trois domaines dans lesquels la formation pourrait être améliorée. « Il s’agit de la propriété intellectuelle et des brevets, des affaires réglementaires et de la gestion de la qualité, ainsi que des essais cliniques, c’est-à-dire la façon de montrer l’utilité clinique d’un dispositif médical », a précisé le Pr Kearney.

L’élaboration d’un nouveau programme nécessitant quelques années, la direction du département a plutôt opté pour l’introduction d’un cours de base à la fois, à proposer aux étudiants actuels. Dès que les trois cours de base seraient en place, il en serait de même du certificat. Ces trois cours sont :

  • Brevets en génie biomédical, cours qui aide les étudiants à comprendre le système des brevets et la propriété intellectuelle, avec un accent sur des questions de génie biomédical;
  • Essais cliniques dans le secteur biomédical – dispositifs médicaux, cours qui porte sur la conception, la finalité et les motivations commerciales de l’essai clinique; et
  • Affaires réglementaires dans le secteur biomédical – dispositifs médicaux, cours qui décrit les diverses exigences gouvernementales pour le matériel médical.

Les cours sont introduits à raison d’un par semestre, celui sur les brevets étant offert depuis janvier, celui sur les Affaires réglementaires commençant cet automne et celui sur les essais cliniques, en janvier 2018. L’agent de brevets Pierre Nguyen et le consultant en affaires réglementaires Danny Kroo ont été engagés pour les deux premiers cours; le département est à la recherche d’un professionnel des essais cliniques pour janvier.

Le certificat intéressera les étudiants aux cycles supérieurs qui souhaitent travailler dans le domaine du matériel médical, les étudiants à la maîtrise et au doctorat de diverses disciplines en génie désireux de compléter leur formation, ainsi que les personnes qui travaillent déjà dans le domaine des dispositifs et qui veulent acquérir de nouvelles connaissances dans ces domaines.

Les cours répondent à un réel besoin, de dire le Pr Kearney. Il a vu plusieurs jeunes entreprises dépourvues d’expertise en matière d’affaires réglementaires, de brevets et d’essais cliniques qui profiteraient des compétences de diplômés de ce programme de certificat. Son département a aussi sondé des étudiants diplômés pour mesurer leur enthousiasme par rapport à ce type de certificat. « Presque tous ont répondu que ça les intéresserait. »

Le Pr Kearney est heureux que le certificat ait été élaboré relativement vite et que son contenu traite de questions d’intérêt pour l’industrie. « Par définition, l’ingénierie est l’application de la physique et des sciences naturelles à des problèmes pratiques », dit-il. D’autres disciplines des sciences fondamentales de la Faculté pourraient aussi, selon lui, identifier des besoins de l’industrie et proposer des programmes similaires à celui que son département a conçu. « S’il fait ses preuves, ce sera un prototype qui pourra être adapté pour différents départements. »

Cliquer ici pour plus d’information sur le nouveau programme et ici pour voir une vidéo promotionnelle.