Piliers importants de la communauté montréalaise, les refuges et organismes pour femmes offrent un toit, du soutien et des services aux femmes et aux enfants qui vivent une situation d’itinérance et de violence familiale. Or, compte tenu des directives de distanciation sociale en ces temps de pandémie, les familles sont forcées de rester confinées à la maison, ce qui pousse les autorités à prévoir une augmentation des taux de violence familiale en raison du stress qu’amènent la pandémie et les difficultés financières qui en découlent.

Avant la pandémie, les refuges, sous-financés, peinaient déjà à répondre à la demande. Le manque de ressources est aujourd’hui criant, les bénévoles et le financement privé se faisant plus rares et les campagnes de financement, plus difficiles. Les refuges ont également des besoins accrus de matériel pour aider les femmes de façon sécuritaire, tout en faisant face à une augmentation de la demande de lits en hébergement. Au même moment, les femmes en situation d’itinérance subissent un risque disproportionné de manquer de nourriture et de contracter la COVID-19.

C’est là que l’initiative Helping Hands, fondée il y a trois ans par les étudiants en médecine mcgillois Minuoja Chandramohan et Daniel Kaufman, souhaite intervenir. Le groupe, qui vise à fournir des outils de prévention primaire aux femmes de milieux défavorisés en leur offrant des trousses d’hygiène personnelle, rassemble maintenant 11 étudiants en médecine et une cohorte multidisciplinaire de bénévoles étudiants. Les membres du groupe assemblent les trousses contenant un approvisionnement d’un mois de produits sanitaires, qui sont ensuite distribuées aux femmes dans le réseau de refuges et de cliniques. À ce jour, le groupe a distribué plus de 500 trousses par l’entremise de la Clinique des maladies virales chroniques du CUSM, du Foyer pour femmes autochtones de Montréal et du CLSC Parc-Extension.

Tendre la main aux organismes montréalais

Cherchant à se rendre utile durant la pandémie, le groupe Helping Hands a contacté 11 refuges et organismes pour femmes de Montréal, dont les services se limitent en ce moment aux besoins urgents. « Les organismes ont été unanimes : ils préfèrent recevoir de l’aide financière plutôt que des produits à distribuer, pour réduire le risque de contribuer à la transmission du coronavirus », explique Tarsan Sangarapillai, coprésident de Helping Hands. Le groupe s’est fixé l’objectif de recueillir 800 $, qui seront distribués également entre quatre organismes.

Le Centre des femmes de Montréal est un organisme à but non lucratif qui fournit des services d’éducation et d’orientation, des opportunités d’emplois et de l’assistance alimentaire partout à Montréal. L’organisme fournit normalement 60 paniers de nourriture par mois aux femmes dans le besoin, mais durant la pandémie, ses ressources pour des produits frais sont limitées. Les dons serviront à acheter des cartes cadeaux à ajouter aux paniers pour que les familles puissent se procurer quelques produits frais.

La rue des Femmes est un centre de santé relationnel à but non lucratif qui fournit refuge et soins à plus de 1000 femmes en situation d’itinérance chaque année. Les fonds reçus aideront à assurer le fonctionnement continu du refuge à travers cette période où le financement privé de l’organisme est grandement diminué.

Logifem offre refuge et soins aux femmes et enfants vulnérables depuis 1988. En raison de la COVID-19 et des directives de distanciation sociale, l’organisme a dû drastiquement réduire son aide bénévole en personne. Vos dons serviront à faire l’achat de produits d’hygiène essentiels, incluant le désinfectant pour les mains, et à rémunérer les employés qui assument des responsabilités supplémentaires pour garder le centre ouvert aux femmes et aux enfants de partout à Montréal.

Enfin, le Foyer pour femmes autochtones de Montréal est le seul refuge pour femmes à Montréal qui fournit services et refuge exclusivement aux femmes et enfants autochtones. Les fonds recueillis serviront à fournir des produits d’hygiène et de santé (sous-vêtements, rasoirs, coupe-ongles, etc.) aux femmes vulnérables qui ont besoin d’aide durant cette pandémie.

Tout montant excédant l’objectif initial de 800 $ sera réparti également entre les quatre organismes.

« La pandémie a frappé tout le monde plus fort que ce que nous pouvions imaginer », dit Vithushaa Panchadcharam, VP marketing du groupe. « Si vous pouvez aider ne serait-ce qu’un tout petit peu à apporter un changement significatif dans la vie de personnes qui doivent faire face à cette pandémie avec moins de stabilité, de sécurité et de ressources que vous, votre don ne passera pas inaperçu. »

Pour en savoir plus ou pour soutenir cette initiative, cliquez ici.

Le 23 avril 2020