Mappin-Kasirer«Nous avons une autre question pour vous,» ont ajouté les représentants de Rhodes en s’adressant à Benjamin Mappin-Kasirer, étudiant à la Faculté de médecine de McGill, et à Joanna Klimczak, diplômée du programme de gestion internationale de la même université, au cours d’un appel téléphonique à chacun d’entre eux samedi soir.

«Si l’on vous octroyait une bourse Rhodes pour l’année 2015, l’accepteriez-vous?»

Les deux personnes ont eu de la difficulté à formuler des réponses cohérentes au moment où ils «absorbaient» la nouvelle, à savoir qu’ils avaient gagné une bourse Rhodes tant convoitée, laquelle permet d’étudier 2 ans à Oxford. Il s’agit de la bourse la plus prestigieuse au monde.

Mappin-Kasirer, qui vient tout juste de terminer un baccalauréat en littérature française à l’Université Yale et qui est heureux de revenir à Montréal, sa ville natale, plonge cette fois dans un domaine tout à fait différent : la médecine. Si une partie de son nom de famille semble familier aux mcgillois, cela a bien du sens. Son père est l’ancien doyen de la Faculté de droit et l’actuel juge à la cour d’appel du Québec, Nicholas Kasirer.

Il espère étudier la santé mondiale à Oxford agrémenté d’un peu de bioéthique et de politiques de la santé, tout en gardant contact avec les lettres et les sciences humaines en étudiant la littérature à ce qui est possiblement l’un des meilleurs endroits au monde pour se spécialiser dans ce domaine.

Mappin-Kasirer, 22 ans, dit qu’il est difficile pour lui d’imaginer son avenir en raison du coup de théâtre de la fin de semaine, mais dans 10 ans, il se voit médecin exerçant à Montréal. Il est trop tôt, dit-il, pour dire qu’elle sera sa spécialité en médecine.

Il est fort probable qu’il fera plus que sa part en travail communautaire. Pendant qu’il était à Yale, il a mis sur pied sa propre équipe d’escrime afin de trouver du temps et des façons de venir en aide aux refuges pour les sans-abri  et pour des écoles de la région de New Haven, au Connecticut. Ils se sont surtout attachés à faire du tutorat auprès de jeunes à risque, un intérêt qu’il partage avec Klimczak. Les boursiers Rhodes sont généralement évalués en fonction de leur dossier scolaire, de la façon dont ils se sont investis dans leurs collectivités, et leur rendement en athlétisme.

En ce qui concerne Mappin-Kasirer, c’est l’escrime qui l’attire. Il pratique cette discipline depuis qu’il est adolescent et a été membre d’Équipe Canada en 2009. Son équipe de Yale a remporté la médaille d’argent aux premiers United States Collegiate Squad Championships en 2010-2011.

Mais un garçon de Montréal doit sûrement savoir comment jouer au hockey, aussi? «Oui, bien sûr.» a-t-il lancé, avant d’ajouter «mon père sera à jamais un meilleur joueur de hockey que moi.»

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