Félicitations aux six chercheurs affiliés à la Faculté de médecine nouvellement élus à la Société royale du Canada. Les noms des 89 nouveaux membres, dont neuf McGillois, ont été annoncés le 7 septembre.

La nouvelle cohorte sera officiellement accueillie au sein de la SRC le 24 novembre à Winnipeg. Elle inclut notamment la professeure Maryam Tabrizian, première représentante de la Faculté de médecine dentaire qui sera intronisée à la SRC. Comptant plus de 2 000 membres élus par leurs pairs en reconnaissance de l’excellence de leurs contributions aux sciences naturelles et sociales, aux arts et aux lettres, la SRC agit comme conseillère auprès de gouvernements et d’organisations tout en soulignant l’excellence universitaire au Canada.

Ces nouveaux membres portent à 169 le nombre de McGillois élus au sein de la SRC depuis 1966. Fondée en 1882, la SRC est l’académie nationale du Canada, regroupant d’éminents scientifiques, chercheurs et gens de lettres. L’intronisation au sein de la SRC est l’un des plus grands honneurs que peut recevoir un universitaire canadien. Les membres élus cette année représentent l’excellence mcgilloise dans toutes les disciplines. Leurs sujets de recherche vont de l’aide à l’enfance au Canada à l’épidémiologie et à la pathogenèse des maladies mycobactériennes.

Les nouveaux membres de la SRC affiliés à la Faculté de médecine sont :
Marcel Behr, professeur, Département de médecine, directeur et microbiologiste en chef du Centre international de la tuberculose McGill

Marcel Behr est un expert mondialement reconnu de l’étude génomique de la tuberculose. Ses recherches novatrices couvrent l’étude mécaniste de la pathogenèse bactérienne et l’étude épidémiologique moléculaire de la transmission de maladies. Ses travaux ont débouché sur une compréhension fondamentale de la biologie de l’infection et des maladies, et ont également transformé les pratiques médicales et les réponses des organismes de santé publique à cette problématique courante. Le Pr Behr est directeur du Centre international de la tuberculose McGill, le plus grand groupe de recherche sur la tuberculose du Canada.

Edith Hamel, professeure, Département de neurologie et de neurochirurgie, Institut et hôpital neurologiques de Montréal

Edith Hamel est reconnue pour son travail de pointe sur le contrôle de la circulation cérébrale dans des conditions physiologiques et pathologiques. Ses découvertes ont fourni des informations novatrices sur les bases cellulaires de l’imagerie fonctionnelle cérébrale qui utilise les signaux vasculaires comme marqueurs de l’activité cérébrale. Ses travaux ont aussi révélé les mécanismes d’action de certains médicaments contre la migraine et de thérapies cardiovasculaires bénéfiques sur la mémoire dans les cas de maladie d’Alzheimer ou de démence vasculaire.

Jerry Pelletier, professeur James McGill, Départements de biochimie et d’oncologie

Jerry Pelletier est un chef de file dans le domaine de la synthèse protéique et de son dérèglement dans le cas d’un cancer. Ses programmes de recherche qui combinent la génétique, la biologie moléculaire, les modèles de cancer murins et la biologie chimique ont permis l’acquisition de connaissances remarquables pour l’élucidation de ces mécanismes. De plus, il a démontré que ce processus représente un point de vulnérabilité important qui peut être ciblé dans le cancer. Le chercheur, dont plusieurs des découvertes figurent dans les manuels universitaires, prône l’utilisation de la recherche fondamentale pour améliorer la santé humaine.

Maryam Tabrizian, professeure, Faculté de médecine dentaire et Département de génie biomédical, Faculté de médecine

Maryam Tabrizian a lancé plusieurs concepts relatifs aux biomatériaux et aux biointerfaces afin d’améliorer les interactions entre les systèmes vivants et artificiels. Ces innovations ont fondamentalement modifié les perceptions et ont permis la rédaction de publications bien accueillies par la communauté scientifique. Parmi ses réalisations les plus remarquables figurent ses travaux d’autoassemblage des biopolymères couche par couche sur les cellules vivantes et les tissus ainsi que les plateformes microfluidiques innovantes qu’elle a développées dans son laboratoire et qui permettent d’étudier ce phénomène biologique en temps réel.

Andrea Tone, professeure, Département de sciences sociales en médecine; Chaire de recherche du Canada en histoire sociale de la médecine

Andrea Tone est l’une des plus grandes historiennes de l’Amérique et de la médecine du 20e siècle ainsi qu’une ardente défenseure de l’histoire publique. Ses travaux reconnus sur le bien-être en entreprise, le genre, la reproduction et la psychiatrie intègrent le pouvoir des institutions à l’étude de l’histoire sociale, connectant la politique aux expériences vécues par le peuple. En collaboration avec les musées, les départements d’archives, les écoles secondaires et d’autres groupes, elle permet à des publics variés autres que le milieu universitaire de comprendre les résultats de ses recherches. Ainsi, elle a créé un modèle inspirant d’interdisciplinarité et d’engagement public.

Robert Zatorre, professeur, Département de neurologie et de neurochirurgie, Département de psychologie

Robert Zatorre a contribué de façon innovante à la neuroscience cognitive de l’audition avec des découvertes sur le traitement des signaux de la parole et la voix dans le cerveau et la réorganisation de ce système suite à une perte sensorielle. Il est peut-être davantage connu pour sa recherche sur les mécanismes neuronaux de perception et d’exécution de la musique, y compris la plasticité associée à la formation musicale et la découverte de la médiation du plaisir musical par le système dopaminergique dans le circuit de la récompense du cerveau.

Félicitations aux nouveaux membres!

(Dossiers fournis par le McGill Reporter et la Société royale du Canada)

Le 8 septembere 2017