En ce bicentenaire de l’Université McGill et dans le cadre de la Journée nationale de la philanthropie, nous nous sommes entretenus avec quatre anciens qui ont donné au suivant par leurs près de 200 ans de dons combinés et ont ainsi contribué à élever continuellement la barre dans le secteur de l’éducation en médecine et en science de la santé.

La Journée nationale de la philanthropie, célébrée le 15 novembre en Amérique du Nord, est l’occasion pour la Faculté de médecine et des sciences de la santé de saluer quelques-uns de nos donateurs les plus loyaux. Les anciens que nous évoquons ci-dessous ont donné tous les ans sur une période combinée de près de 200 ans. Leur générosité a ouvert la porte à des générations d’étudiants, de chercheurs et de professeurs. Leurs expériences et leurs motivations à être donateur et donatrices varient, mais chacun éprouve un sentiment de fierté et de volonté à donner au suivant.

Ascenseur express pour l’école de médecine
Wing-Hong Pang, B. Sc. 1965, MDCM 1969

Image de Wing-Hong Pang.

Wing-Hong Pang, B. Sc. 1965, MDCM 1969, plaisante en affirmant que les membres de sa famille auraient pu occuper tous les postes dans leur propre clinique spécialisée. Sa mère était sage-femme, son père, omnipraticien, et ses frères, interniste et psychiatre. Il est le seul à avoir quitté Hong Kong pour étudier à l’étranger, et il qualifie son passage à McGill de libérateur.

Même s’il vient d’une famille de professionnels de la santé, Wing-Hong s’est engagé résolument en médecine peu après avoir entrepris ses études à McGill. Pendant son baccalauréat en sciences, il travaillait dans un laboratoire de l’ancien Hôpital Royal Victoria. À cause d’une pénurie de personnel, il a toutefois été appelé à prendre la relève comme commis d’ascenseur. Dans ses nouvelles fonctions, il devait conduire les femmes enceintes à l’unité des naissances du huitième étage, parfois au beau milieu de la nuit. Il se rappelle un hiver où il faisait tellement mauvais que les femmes devaient être transportées en motoneige pour remonter la rue University. Cet emploi ne s’est pas du tout déroulé comme il l’avait imaginé, mais il lui a fait comprendre ce que pouvait signifier être médecin, au service des gens de la communauté.

Wing-Hong est maintenant un médecin retraité qui se souvient de McGill comme du lieu où il est devenu médecin, mari et ami de toujours de nombreux collègues. C’est pourquoi, depuis 41 ans, il fait un don annuel à ce qui est devenu l’École de médecine par l’entremise du Fonds McGill. Au nom de générations de médecins formés à McGill, merci, Wing-Hong!

La vie au sommet
Chauncey Fitzsimmons, BPhysTher 1969, B. Sc. (pht.) 1979

Image de Owen Egan/Joni Dufour.

La formation qu’a reçue Chauncey Fitzsimmons, bachelière en physiothérapie de la promotion 1969, à ce qui est devenu l’École de physiothérapie et d’ergothérapie, lui ont permis d’embrasser une carrière longue et enrichissante qui l’ont menée dans des contrées aussi lointaines que Dublin, en Irlande, Londres, en Angleterre, et le sommet du Kilimanjaro.

Nouvelle diplômée, Chauncey a suivi deux vocations : la physiothérapie et l’aventure. Elle est partie à Londres, en Angleterre, pour gérer un service ambulatoire au Royal Free Hospital. Elle a quitté Londres pour Dublin, où elle a offert des services de réadaptation aux enfants chez elle, tout en explorant l’Europe pendant ses temps libres. Comme elle préférait le travail individuel auprès de ses clients au travail administratif, elle s’est bâti une carrière florissante et a prodigué des traitements pratiques pendant 38 ans avant de prendre sa retraite en 2007. Avec son flair habituel, elle a décidé de souligner sa retraite par le défi d’une vie : l’ascension du Kilimanjaro. Pour ce faire, elle s’est associée à sa fille, fraîchement diplômée d’un programme de physiothérapie. Elle s’est préparée en montant et descendant le Mont-Royal et le Mont-Tremblant munie d’un sac à dos lesté et de bottes de randonnée spéciales. Au bout d’un an d’entraînement, Chauncey et sa fille sont parties en Tanzanie, où, dans une épreuve de force et d’endurance, elles ont réussi à atteindre le sommet en neuf jours. Au pays, Chauncey continue de se distinguer par sa loyauté envers l’École de physiothérapie et d’ergothérapie, démontrée par ses dons par l’entremise du Fonds McGill. Merci, Chauncey, d’aider les étudiants, les chercheurs et les professeurs de l’École de physiothérapie et d’ergothérapie à atteindre de nouveaux sommets!

De mère en fille, d’une infirmière à l’autre
Sadie Miller, B. Sc., inf. 1966

Les soins infirmiers, ça court dans la famille de Sadie Miller, bachelière en sciences infirmières de la promotion 1966. Deux médaillons qui ont l’air identiques, mais qui ont été remis à sa mère et à elle à des décennies d’intervalle, font partie de ses possessions les plus précieuses.

 

Lorsque Sadie est arrivée à Montréal pour étudier, elle suivait les traces de ses deux parents, Cecil H. Turner, MDCM 1932, et Sadie Mildred Payne Turner, fière diplômée de l’École des sciences infirmières de l’Hôpital général de Montréal, promotion 1926. Sadie a suivi sa formation au même endroit que sa mère, avant de terminer ses études par un baccalauréat en sciences infirmières à l’Université McGill.

Pour souligner le parallèle entre sa vie et celle de sa mère, avec qui elle partageait un nom et une profession, Sadie possède une chaîne en or rehaussée de deux médaillons. Pendant des décennies, les étudiantes de l’École des sciences infirmières de l’Hôpital général de Montréal recevaient un médaillon sur lequel leur nom était délicatement inscrit. Celui-ci était accompagné d’une épinglette qui pouvait être apposée sur leurs vêtements, mais Sadie a transformé son médaillon et celui de sa mère en pendentifs pour qu’ils demeurent à jamais l’un près de l’autre.

Sadie est une loyale donatrice de l’École des sciences infirmières Ingram par l’entremise du Fonds McGill. Merci, Sadie!

Les conditions de la réussite
Susan Jane Laschinger, B. Sc. inf. 1973, M. Sc. (A) 1981

Image de Susan Laschinger.

Chaque année, Susan Laschinger, B. Sc. inf. 1973, M. Sc. (A) 1981, oriente son don annuel vers l’École des sciences infirmières Ingram par l’entremise du Fonds McGill, où elle a entrepris sa carrière en recherche.

Susan remercie ses parents, Elsa et Gordon Laschinger, qui ont investi dans l’éducation de leurs quatre enfants, car ils lui ont inculqué l’importance de l’éducation et la volonté de courir des risques. Ces premières leçons ont motivé Susan à étudier à ce qui est devenu l’École des sciences infirmières Ingram où elle a décroché deux diplômes, et à embrasser les occasions uniques qui s’offraient à elle. En 1981, un professeur en sciences infirmières a quitté McGill à l’aube d’un nouveau semestre. Susan a accepté de pourvoir ce poste pour donner un coup de main et faire progresser sa carrière. C’était un changement d’orientation inattendu, puisqu’à l’époque, elle se destinait à devenir infirmière clinicienne spécialisée. Peu après que Susan eut terminé son contrat, la professeure Joan Gilchrist, directrice de l’École des sciences infirmières de l’Université McGill, était à l’aéroport lorsqu’elle a rencontré la professeure Alice Baumgart, M. Sc. (A) 1964, doyenne de sciences infirmières à l’Université Queen’s. La professeure Baumgart lui a confié que Queen’s était à la recherche de candidats à un nouveau poste menant à la permanence. La professeure Gilchrist lui a suggéré Susan, qui a décroché ce poste. Même si le parcours de Susan en enseignement découle d’un hasard, elle a mené une carrière très enrichissante comme professeure titulaire pendant 33 ans. Si Susan continue de faire un don à l’École des sciences infirmières Ingram par l’entremise du Fonds McGill chaque année, c’est parce qu’elle veut que d’autres profitent de possibilités comme celles qu’elle a vécues pour apprendre, grandir et courir des risques.

Merci à Susan et à l’ensemble des anciens, des professeurs, des parents et des amis de la Faculté de médecine et des sciences de la santé qui exploitent le potentiel du don collectif, année après année, pour former des étudiants prêts à affronte l’avenir, créer des possibilités qui ouvrent des portes, favoriser l’innovation qui encourage le progrès et stimuler des recherches qui changent des vies!