Des scientifiques de l’IR-CUSM identifient un nouveau mécanisme de progression du cancer

Cancer - Body aids
Dr Lorenzo Ferri (à gauche) et Dr Cools-Lartigue (à droite) en train de regarder, à l’écran, des cellules cancreuses de l’estomac chez l’humain (Photo : Pierre Dubois, Centre universitaire de santé McGill)

« Nous sommes les premiers à identifier une nouvelle façon dont le cancer se propage », affirme Dr Lorenzo Ferri, auteur principal de l’étude et directeur de la division de chirurgie thoracique et du programme de cancer du système digestif haut au CUSM. « Ce qui est intéressant c’est que des traitements existants utilisés pour des maladies autres que le cancer pourraient prévenir ce mécanisme de propagation du cancer ou les métastases. » Selon Dr Ferri, les prochaines étapes consistent à valider si ces médicaments vont permettre de prévenir et de traiter les métastases du cancer, et ensuite à déterminer la période de temps de traitement et la dose optimales.

Les liens entre l’infection, l’inflammation et les métastases  

« Nous avons été mis sur la piste de cette association lors de notre recherche précédente, qui avait démontré qu’une infection grave après une chirurgie chez les patients atteints de cancer augmente les risques que le cancer revienne sous forme de métastases », explique Dr Ferri, qui est aussi membre agrégé du Centre de recherche sur le cancer Rosalind and Morris Goodman et professeur agrégé du département d’oncologie de l’Université McGill. « Cet indice nous a amenés à nous pencher sur l’étude des cellules qui jouent un rôle dans l’infection, notamment les neutrophiles, c’est-à-dire les globules blancs qui sont utilisés en plus grand nombre par le système immunitaire pour combattre les infections. »

Le Dr Ferri et ses collègues de l’Université McGill et de l’Université de Calgary ont utilisé des cellules en culture et des modèles de souris atteintes du cancer pour montrer l’existence d’une relation entre l’infection, la réponse des globules blancs (inflammation) et le développement des  métastases. En réponse à une infection, les globules blancs (neutrophiles) produisent des  structures extracellulaires appelés « pièges extracellulaires du neutrophile » (ou NETs pour Neutrophil Extracellular Traps). Les NETs, comparables à une toile d’araignée, capturent et tuent les pathogènes envahisseurs comme les bactéries, par exemple.

Lire la suite sur le site du CUSM.

Couverture sur le sujet (en anglais)
CBC News
Medical Xpress
Ottawa Citizen

1er juillet 2013