Le groupe de recherche sur les os, les muscles et la géroscience de l’IR-CUSM montre la voie à suivre dans le domaine de la recherche sur la géroscience au Canada
Les gens vivent maintenant plus longtemps, et ce, à l’échelle de la planète. Aujourd’hui, la plupart des gens s’attendent à être encore vivants pendant la soixantaine et au-delà, et l’Organisation mondiale de la Santé a prédit que le nombre de personnes de 80 ans ou plus va tripler entre 2020 et 2050.
Le Dr Gustavo Duque comprend ce qu’impliquent les statistiques susmentionnées. Le Dr Duque est scientifique senior au sein du Programme de recherche en désordres métaboliques et leurs complications à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR‑CUSM); ses recherches se concentrent sur les mécanismes, le diagnostic et le traitement des affections liées à l’âge, comme l’ostéoporose, la sarcopénie et la fragilisation. Récemment nommé directeur du Special Interest Group on Geroscience (groupe d’intérêt spécial sur la géroscience) au sein de la Société canadienne de gériatrie, le Dr Duque dirige également le groupe de recherche sur les os, les muscles et la géroscience à l’IR-CUSM.
« On a décrit la géroscience comme étant l’avenir de la médecine gériatrique. Cette discipline nous aide non seulement à trouver des moyens d’accroître le bien-être des populations plus âgées, mais elle amène aussi le domaine de la gériatrie vers des interventions plus multidisciplinaires et plus efficaces par rapport au coût. »
— Gustavo Duque, M.D., Ph. D., FRACP
Les travaux des chercheuses et chercheurs du groupe de recherche sur les os, les muscles et la géroscience visent à comprendre la biologie du vieillissement et des maladies chroniques, dans le but d’améliorer la santé des aînés. Ces scientifiques étudient les os, les muscles et le processus de vieillissement sous tous les angles ─ leurs travaux vont des études biomédicales fondamentales dans un laboratoire aux essais cliniques et à la recherche en santé publique.
Le néologisme « géroscience » désigne les mécanismes biologiques qu’ont en commun plusieurs conditions relatives au vieillissement. La géroscience vise à développer de nouveaux marqueurs et de nouveaux traitements qui vont cibler simultanément plusieurs affections, améliorant ainsi l’efficacité de ces traitements ainsi que le bien-être des populations plus âgées.
« On a décrit la géroscience comme étant l’avenir de la médecine gériatrique, explique le Dr Duque. Cette discipline nous aide non seulement à trouver des moyens d’accroître le bien-être des populations plus âgées, mais elle amène aussi le domaine de la gériatrie vers des interventions plus multidisciplinaires et plus efficaces par rapport au coût. »
Le groupe de la recherche sur les os, les muscles et la géroscience est récemment devenu membre du International Geroscience Task Force (groupe de travail international sur la géroscience). « Les activités de cet organisme mondial important se concentrent sur le développement du concept de géroscience, proposant des occasions de collaboration et favorisant la dissémination des découvertes en matière de géroscience au sein des professionnelles et des professionnels de la santé et de la population générale », ajoute le Dr Duque.
En tant que membre de l’International Geroscience Task Force, le Dr Duque est le coauteur d’une nouvelle publication, parue dans le journal Nature Aging. Cet article est intitulé « Looking at frailty and intrinsic capacity through a geroscience lens: the ICFSR & Geroscience Task Force (Observer la fragilisation et les capacités intrinsèques à travers le prisme de la géroscience : le groupe de travail de l’International Conference on Frailty and Sarcopenia Research & Geroscience). Cette publication présente le groupe de travail, tout en communiquant un nombre important de possibilités pour les chercheuses et les chercheurs ainsi que pour les cliniciennes et les cliniciens intéressés à développer leur carrière et à poursuivre leurs travaux de recherche dans le domaine de la géroscience.
L’appartenance à l’International Geroscience Task force n’est pas le seul élément de rayonnement du groupe de recherche sur les os, les muscles et la géroscience de l’IR-CUSM. Le groupe a organisé le premier congrès canadien sur la géroscience translationnelle, en collaboration avec le Centre d’excellence pour la santé durable des aînés Simone & Edouard Schouela du réseau intégré universitaire de santé et services sociaux McGill (Shouela CEDurable). Tenu à l’IR-CUSM les 6 et 7 octobre dernier, ce premier congrès a attiré plus de 60 personnes (professionnelles et professionnels de la santé ainsi que chercheuses et chercheurs). Des experts internationaux et canadiens dans le domaine de la géroscience ont discuté de biologie fondamentale, d’essais cliniques et d’éducation, de même que de nombreux autres aspects de la géroscience; on pense ici à la manière de mettre en application une idée de base de géroscience dans le but d’en faire un nouveau médicament pour traiter plusieurs affections liées à l’âge.
« Notre congrès a réuni des chefs de file du milieu universitaire, de la pratique clinique, de l’industrie et des organismes de réglementation, explique Andréa Faust, responsable du CEDurable et coordonnatrice de l’événement. Le domaine de la géroscience est nouveau; toutefois, il est très enthousiasmant de rassembler autant de personnes dont les travaux visent à approfondir la compréhension des maladies et des changements biologiques liés à l’âge, et de contribuer à faire en sorte que davantage de personnes soient capables de mener une vie autonome et saine en vieillissant. »
Le groupe de recherche sur les os, les muscles et la géroscience tient à remercier les commanditaires du congrès sur la géroscience : le Réseau canadien des soins aux personnes fragilisées, l’Institut du vieillissement des Instituts de recherche en santé du Canada, le Réseau Québécois de Recherche sur le Vieillissement, la Division de médecine gériatrique de l’Université McGill, la Hevolution Foundation (la fondation Hevolution) et Schouela CEDurable.