ThanassoulisMontréal, le 27 octobre 2014 – Une équipe internationale de chercheurs, dirigée par l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et l’Université de Lund en Suède, fournit de nouvelles preuves selon lesquelles la maladie de la valve aortique pourrait être évitée. Les résultats démontrent que le cholestérol lié aux lipoprotéines de basse densité (LDL-C) plus connu sous le nom de « mauvais » cholestérol, est une cause de la maladie de la valve aortique – une maladie cardiaque grave touchant plus de cinq millions de personnes en Amérique du Nord et qui est la cause la plus courante de chirurgie de remplacement de la valve aortique. L’étude, qui vient d’être publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) et présentée au Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire à Vancouver, pourrait avoir des conséquences majeures dans la prévention de la maladie de la valve cardiaque, pour laquelle il n’existe aucun traitement médical à ce jour.

« Beaucoup de gens ont un taux de LDL-C croissant, qui est un facteur de risque majeur pour les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux », affirme l’auteur principal et chercheur à l’IR-CUSM, le Dr George Thanassoulis, directeur du programme de cardiologie préventive et de génomique cardiovasculaire au CUSM et professeur adjoint de médecine à l’Université McGill. « Nos travaux démontrent que ces personnes sont également à risque de développer une maladie de la valve aortique. »

Environ 35 000 participants du consortium Cohorts for Heart and Aging Research in Genomic Epidemiology (CHARGE, cohortes pour le cœur et le vieillissement en épidémiologie génomique) – un projet collaboratif international— ont pris part à l’étude. Les chercheurs ont trouvé que la prédisposition génétique à un taux élevé de LDL-C ou « mauvais » cholestérol pouvait être liée à la présence de calcium dans la valve aortique et au rétrécissement de la valve aortique; établissant ainsi un lien de causalité entre les taux de LDL-C et la maladie de la valve aortique.

« Des recherches antérieures avaient suggéré un lien entre le taux de LDL-C et la maladie de la valve aortique, mais des essais randomisés d’abaissement du taux de cholestérol réalisées chez les patients à un stade avancé de la maladie n’avaient démontré aucun bienfait dans le ralentissement de la progression de la maladie de la valve », explique le premier auteur, le Dr J. Gustav Smith du département de cardiologie de l’Université de Lund. « Notre travail confirme que le taux de cholestérol joue un rôle important au stade précoce du développement de la maladie de la valve aortique et suggère qu’une diminution du taux de « mauvais » cholestérol au début du processus d’évolution de la maladie peut protéger contre le développement d’une maladie de la valve aortique. »

« De nouveaux essais randomisés, impliquant un des nombreux nouveaux agents faisant baisser le taux de cholestérol dans le sang dans les premières phases de la maladie de la valve, seront nécessaires pour confirmer notre hypothèse », conclut le Dr Thanassoulis.

À propos de l’étude :

Retrouvez le communiqué de presse ainsi que l’article scientifique sur notre site en cliquant ici.

L’équipe de recherche du Centre universitaire de santé McGill a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), la Fondation des maladies du cœur du Québec et le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS).

L’étude intitulée Association of Low Density Lipoprotein-Cholesterol Related Genetic Variants with Aortic Valve Calcium and Incident Aortic Stenosis a été coécrite par une équipe de recherche formée de chercheurs de l’Université de Lund, Malmö (Suède); l’Université d’Islande, Reykjavik (Islande); l’Université de Washington, Seattle, Washington; l’Université de Californie, Los Angeles (UCLA), Californie; l’École de santé publique de l’Université de Boston, Boston, Massachusetts; le Broad Institute de Harvard et du MIT, Cambridge, Massachusetts; l’Université de Virginie, Charlottesville, Virginie; L’Université Johns Hopkins, Baltimore, Maryland; le National Institute of Aging, Bethesda, Maryland; le National Heart, Lung and Blood Institute and NHLBI/Framingham Heart Study, Framingham, Massachusetts; Hôpital général du Massachusetts, Boston, Massachusetts, (États-Unis); l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill et de l’Université McGill, Montréal (Canada).

Liens utiles :

    • Centre       universitaire de santé McGill (CUSM) : cusm.ca
    • Institut       de recherche du CUSM : rimuhc.ca/fr
    • Université       McGill : mcgill.ca
    • Université       Lund : lunduniversity.lu.se/

Couverture sur le sujet
States Chronicle (en anglais)
Journal de Montreal

Le 27 octobre 2014