Par Christina Kozakiewicz, École des sciences infirmières Ingram

Notre corps professoral est l’âme de l’École des sciences infirmières Ingram (ÉSII). Découvrez nos pédagogues mcgillois grâce aux portraits de cette chronique. Dans celui-ci, Amélie Samson, inf., B. Sc. inf., parle entre autres de sa passion pour sa profession et de la nature trépidante des soins intensifs. Forte de six ans d’expérience au service des urgences, elle transmet en tant qu’infirmière clinicienne enseignante ses connaissances et son approche pratique aux soins infirmiers cliniques et d’urgence à la prochaine génération.

Pourquoi avez-vous choisi de devenir infirmière?

Au début, les soins infirmiers ne faisaient pas partie de mon plan de carrière, mais dès mon premier semestre dans cette discipline, j’ai eu la piqûre comme on dit. Au cégep et à l’université, j’avais du mal à trouver que les programmes connexes à la psychologie que j’ai d’abord suivis me convenaient tout à fait. J’ai toujours pris plaisir à prendre soin des gens et, en marge de mes études, je me suis rendu compte que je connaissais et que j’aimais l’aspect médical de soigner grâce à mon travail comme surveillante de baignade : sauver des gens de la noyade, nettoyer et panser une blessure, pratiquer la RCR, etc. Je suis donc entrée sur un coup de tête en sciences infirmières, ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre. À l’époque, je me représentais une infirmière comme un mini-médecin. J’ai vite appris que ma profession est bien différente de la conception que j’en avais et, comme je l’ai mentionné, j’ai su à partir du premier semestre que c’était ma voie.

Quel est votre domaine de compétence ou votre spécialisation, et pourquoi?

Mon domaine de compétence, c’est le service des urgences. J’aime les poussées d’adrénaline et l’action qui accompagnent les soins intensifs. Bien que n’ayant jamais mis les pieds dans ce service, je savais dès le départ que c’était mon terrain de prédilection. J’ai pris soin de bébés, d’enfants, d’adolescents, d’adultes et de personnes âgées, et la diversité des patients rendait chaque nouveau jour intéressant. Le rythme rapide, la nécessité de faire preuve d’esprit critique et de prévoir la suite à donner, voilà des facteurs très motivants à mes yeux. Même si le service des urgences n’est sans doute pas le moins stressant pour une infirmière fraîchement émoulue, je pense que la nécessité d’être à pied d’œuvre immédiatement m’a aidée à apprendre beaucoup et très vite.

 Qu’est-ce qui vous a motivée à faire partie du corps professoral de l’ÉSII?

Une amie m’a parlé du poste, à un moment qui s’est avéré propice. Après avoir fait l’expérience de différentes affectations au service des urgences (section des civières, soins ambulatoires, triage, réanimation, etc.), j’avais besoin de relever un autre défi. Le poste à l’École des sciences infirmières Ingram était une occasion en or d’essayer quelque chose de nouveau. Je savais que j’aimais partager mes connaissances et mon expérience avec le personnel infirmier que je devais former. Bien sûr, j’ai trouvé exigeant de travailler dans un milieu anglophone et de devoir apprendre comment enseigner et transmettre mon savoir. Cependant, étant donné que mon apprentissage se poursuit et que j’aime être au fait de toutes les nouveautés dans le domaine, l’enseignement me permet de communiquer ces meilleures pratiques à la prochaine génération d’infirmières et d’infirmiers.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?

Être témoin du progrès accompli par les étudiants. Comme c’était mon cas initialement, certains n’ont pas la moindre idée de la nature même de la profession; nous leur apprenons le b.a.-ba et les aidons à acquérir une compréhension plus nuancée et fine de leur futur rôle. Le fait que je sois au laboratoire me donne le privilège de côtoyer de près les étudiants et de découvrir leurs ambitions. C’est extraordinaire de les voir progresser, de partager ce qu’ils voient et ce dont ils font l’expérience dans leur pratique clinique, et d’observer leur passion et leur enthousiasme pour les soins infirmiers.

De façon plus personnelle, mon travail me comble par son éventail de possibilités d’apprentissage. Les nouvelles informations que j’apprends de collègues dont les compétences sont différentes, les diverses ressources didactiques de McGill et de l’ÉSII propices à l’épanouissement professionnel, l’accès au matériel varié grâce auquel poursuivre mes recherches vers les pratiques les meilleures et les plus récentes, etc. Étant de nature curieuse, je me réjouis que ma profession m’encourage à me perfectionner.

Quelles trois facettes (ce peut être moins ou plus!) aimeriez-vous faire connaître de la profession infirmière de façon générale?

Ma profession peut se décliner pour ainsi dire comme on le souhaite. Aux aspects des soins et de l’enseignement s’ajoutent de multiples et différentes avenues qui peuvent correspondre à une myriade de préférences personnelles. Qu’il s’agisse de l’action et des interventions aux soins intensifs, du soutien à offrir aux familles éplorées aux soins palliatifs, ou de l’ambiance joyeuse distincte qu’on peut voir à l’unité de soins pédiatriques, la profession infirmière peut s’exercer dans différents domaines.

 

Le 6 juin 2019