Où est la compassion pour les patients atteints de cancer? L’endroit où l’on recevra un traitement de cancérologie essentiel sera-t-il maintenant relié à votre code postal?

La proposition du Gouvernement provincial d’empêcher les hôpitaux d’enseignement de Montréal d’offrir la radiothérapie aux patients atteints de cancer qui vivent à l’extérieur de l’Ile de Montréal, ou d’avoir des médecins pour les soigner sans être payés, peut sembler ridicule si ce n’était pas si alarmant.

Mais le “rapatriement” est le terme à la mode dans le secteur de la santé, lequel menace l’accès des banlieusards aux hôpitaux d’enseignement de l’Ile de Montréal.

Les hôpitaux d’enseignement universitaire qui prodiguent des traitements en cancérologie poussés ont tiré avantage de la générosité de donateurs particuliers. Ces bienfaiteurs devraient-ils se voir refuser des soins en cancérologie par l’hôpital de leur choix ? Les patients souffrant du cancer qui vivent en banlieue et qui ont été maintenus en vie grâce aux traitements rigoureux reçus dans les hôpitaux de l’Ile de Montréal devraient-ils conserver leurs droits acquis ? Les installations de la communauté seront-elles en mesure d’offrir les soins nécessaires et à la fine pointe ? Recevront-elles du financement adéquat pour s’en assurer? Dans l’affirmative, à l’intérieur de quel délai?

Lisa Rosati-White est secrétaire du Comité des patients du Centre universitaire de santé McGill et signe cet article au nom des patients en oncologie.
 Lisez l’article intégral dans The Gazette (en anglais).

Le 12 mars 2014