« J’aime l’environnement stimulant qui règne au Neuro et sa longue tradition d’excellence en recherche sur le cerveau. »
Professeure adjointe au Département de neurologie et de neurochirurgie de l’Université McGill, Xiaoqian Chai est également titulaire d’une chaire de recherche du Canada (de niveau 2) en neurosciences cognitives du développement. Xiaoqian Chai dirige un groupe de recherche qui cherche à comprendre la relation entre l’organisation du cerveau et le développement cognitif, ainsi que le rôle des vastes réseaux cérébraux dans l’apprentissage, la mémoire et le langage.
J’aime l’environnement stimulant qui règne au Neuro et sa longue tradition d’excellence en recherche sur le cerveau.
La cognition est le résultat d’interactions entre les différentes régions du cerveau. Nos travaux étudient la façon dont ces régions cérébrales communiquent et interagissent entre elles pour former de vastes réseaux.
Nous tentons de comprendre comment ces grands réseaux cérébraux évoluent de l’enfance à l’âge adulte, et comment ils agissent sur la mémoire et l’apprentissage pendant le développement – typique ou atypique – des enfants et des adolescents.
L’objectif à long terme de ma recherche est de comprendre l’interaction entre développement cérébral et développement cognitif, c’est-à-dire la façon dont la maturation du cerveau influence le développement cognitif et dont les apprentissages façonnent le développement du cerveau. Au
cours des cinq prochaines années, mes travaux se concentreront principalement sur le rôle du développement des réseaux de mémoire dans la mémoire épisodique du milieu de l’enfance au début de l’âge adulte.
Les connaissances sur l’interaction entre la maturation des réseaux cérébraux et le développement cognitif nous aideront à mieux comprendre les troubles développementaux, comme l’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, des problèmes complexes causés par le dysfonctionnement de multiples réseaux dans le cerveau.
Il y a quelque chose de vraiment fascinant dans l’idée d’utiliser notre intelligence pour étudier le cerveau, dont la complexité même le rend si puissant. Mon intérêt pour l’informatique et la chimie me permet d’adopter différentes perspectives lorsque je réfléchis sur le cerveau. Par exemple, mon expérience en chimie me permet de comprendre la recherche en neuroscience qui examine le fonctionnement du cerveau à l’échelle moléculaire. Par ailleurs, même si d’une certaine façon le cerveau ressemble à un ordinateur hautement sophistiqué composé de neurones, un ordinateur peut faire très facilement des opérations difficiles pour l’humain et vice versa; c’est vraiment intéressant.
C’est le désir de faire une découverte qui me motive d’année en année, depuis le début de ma carrière scientifique. Il est très motivant et gratifiant d’apprendre quelque chose de nouveau sur le fonctionnement du cerveau, même s’il ne s’agit que d’une toute petite avancée dans nos connaissances.
Le 26 février 2020