Par Matthew Brett

Cet article s’inscrit dans une série qui met en lumière l’éducation, l’enseignement et l’apprentissage à la Faculté de médecine ainsi que le Plan stratégique en matière d’éducation de la Faculté (2017-2022).

Une communauté de plus en plus vaste de leaders au sein de l’Université McGill et de son réseau de santé travaille à transformer l’enseignement et l’apprentissage dans le cadre du Plan stratégique en matière d’éducation de la Faculté, l’un des volets du Projet Renaissance, l’exercice facultaire de planification stratégique.

Les responsables du plan recueillent des données sur l’état de l’éducation à l’échelle de la Faculté, et de nouveaux projets pilotes et initiatives prennent forme.

« C’est un projet passionnant et très complexe, mais qui commence à porter ses fruits », dit la Pre Annette Majnemer, vice-doyenne exécutive, Éducation. « Les trois prochaines années seront importantes, et nous encourageons la participation de toute la Faculté et de notre réseau universitaire de santé pour continuer de concrétiser le plan. »

Neuf leviers sont en mouvement pour transformer l’éducation en sciences de la santé à l’Université McGill.

  1. Trois objectifs qui guident la transition

Le Plan stratégique en matière d’éducation a été élaboré à la suite d’un processus itératif et complet de consultation participative qui a permis d’établir trois objectifs principaux pour la Faculté :

OBJECTIF 1 : La Faculté de médecine adopte des approches pédagogiques factuelles et centrées sur l’apprentissage qui favorisent l’apprentissage profond et valorisent la participation des apprenants au mandat d’éducation. 

OBJECTIF 2 : La Faculté de médecine encourage l’établissement d’une culture favorable aux partenariats interprofessionnels et interdisciplinaires et ancrée dans un milieu pédagogique collaboratif. 

OBJECTIF 3 : La Faculté de médecine soutient la recherche, la poursuite des connaissances (scholarship) et l’innovation liées à l’éducation en sciences de la santé pour approfondir notre compréhension de l’enseignement et de l’apprentissage ainsi qu’orienter les politiques et les pratiques à l’Université et ailleurs. 

  1. Une équipe qui facilite les progrès

Nommée en 2016 au poste nouvellement créé de vice-doyenne exécutive, Éducation, la Pre Majnemer a récemment été reconduite pour un second mandat. Plusieurs personnes clés se sont jointes à son équipe :

Jessica Emed (vice-doyenne adjointe, Enseignement des professions de la santé)

Terry Hébert, Ph. D. (vice-doyen adjoint, Enseignement des sciences biomédicales)

Leah Moss, Ph. D. (directrice associée, Unités de soutien à l’éducation)

– Leigh Dickson (assistante de recherche)

– Matthew Brett (administrateur des communications)

– Maia Yarymowich (coordonnatrice administrative) 

  1. Un Comité consultatif en matière d’excellence en éducation (SEE) qui favorise la recherche en éducation

Le Comité SEE offre un encadrement en matière de recherche, de travaux scientifiques et d’innovation pédagogiques dans le contexte du Plan stratégique en matière d’éducation. Les mandats de ses trois groupes de travail contribuent à transformer l’éducation à la Faculté : 

– Combler le fossé entre recherche et action (groupe sur le transfert des connaissances) : présidé par Mme Emed, ce groupe soutient l’application de pratiques exemplaires factuelles en éducation en identifiant les occasions et les freins à leur implantation, et en déterminant comment partager ces connaissances avec les enseignants en milieu universitaire et clinique. 

– Soutenir l’enseignement et les travaux scientifiques en éducation (groupe sur la reconnaissance de l’éducation) : coprésidé par Mme Emed et le Pr Hébert, ce groupe cerne des façons de reconnaître et de soutenir l’excellence en enseignement et dans d’autres activités liées à l’éducation; de tenir compte des travaux scientifiques et de l’innovation en éducation dans le recrutement et la promotion des membres du corps professoral; et d’assurer une évaluation complète de l’enseignement pour le corps professoral. Ces efforts visent à opérer un virage au sein de la Faculté pour valoriser l’éducation au même titre que la recherche. 

– Renforcer les capacités et la productivité en recherche pédagogique (groupe sur le renforcement des capacités) : présidé par le Pr Hébert, ce groupe développe des stratégies pour enrichir les partenariats entre chercheurs et enseignants, et pour aider les cliniciens et les enseignants à perfectionner leurs compétences en recherche pédagogique et à produire davantage de travaux scientifiques dans le domaine.

  1. Des champions de l’éducation comme agents de changement

Les « champions de l’éducation » sont des chefs de file en enseignement dans leurs départements et programmes respectifs de sciences biomédicales et de professions de la santé. Les groupes se réunissent régulièrement et portent la mise en œuvre du plan dans leurs départements, leurs écoles et leurs milieux cliniques.

Les champions de l’éducation travaillent à divers projets axés notamment sur la création d’espaces d’enseignement centrés sur l’apprenant, la collaboration interdisciplinaire et la valorisation de l’éducation au sein de la Faculté.

Dans les départements de sciences biomédicales, les champions de l’éducation sont Adam Finkelstein, Ahmad Haidar, Arijit Nandi, Claire Trottier, Edith Zorychta, Emily Bell, Geoffroy Noël, Jennifer Fitzpatrick, Lisa Münter, Maxime Denis, Melissa Vollrath, Nicholas King, Nicole Ventura et Véronique Brulé.

Dans les programmes des professions de la santé, les champions de l’éducation sont Joanne Alfieri, Nicola Casacalenda, Jeff Chankowsky, Marion Dove et Gillian Bartlett-Esquilant, Sherif Emil, Srinivasan Krishnamurthy, Kevin Lachapelle, Stuart Lubarsky, Lily Nguyen, Joyce Pickering et Ning-Zi Sun, Laurie Plotnick, Francine Wein et Devinder Cheema. 

  1. Un Conseil de direction pédagogique

Le conseil a pour mandat de « se réunir pour échanger des idées, discuter d’enjeux et de défis qui touchent tous les secteurs de l’éducation (premier cycle, cycles supérieurs, formation postdoctorale et développement professionnel continu), et promouvoir de nouvelles initiatives en éducation au sein des écoles et des programmes de la Faculté de médecine ».

Le conseil a contribué à établir les grandes priorités du Plan stratégique en matière d’éducation. Il se réunit régulièrement et se compose d’apprenants, de vice-doyens adjoints, de vice-doyens et de dirigeants des écoles, centres et unités de la Faculté, ainsi que de directeurs de l’éducation du réseau universitaire de santé mcgillois. 

  1. Des départements de sciences biomédicales qui valorisent l’éducation

Le Pr Hébert collabore avec une équipe de champions de l’éducation pour faire de l’enseignement et de l’apprentissage une priorité en sciences biomédicales. « Nous essayons de faire de l’éducation l’une de nos valeurs fondamentales, dans tout ce que nous entreprenons, dit-il. Au bout du compte, la raison d’être de toutes nos activités, c’est l’apprenant. »

Les champions de l’éducation en sciences biomédicales collaborent de manière transdisciplinaire pour établir des objectifs communs. Un sondage a également circulé pour recenser les forces et les besoins des départements et tracer une voie à suivre.

Puisque l’éducation centrée sur l’apprenant est l’un des piliers du Plan stratégique, le Pr Hébert travaille également avec des étudiants au premier cycle dans l’optique de former un groupe étudiant interdisciplinaire qui renforcera la représentation et l’engagement étudiants en sciences biomédicales.

  1. Une mobilisation en enseignement des professions de la santé

Mme Emed jette des ponts avec les Services de soutien pédagogique, le Bureau de la formation professorale, le Bureau de la formation interprofessionnelle et des partenaires cliniques, en plus d’une collaboration étroite avec l’Alliance des programmes professionnels. Les champions de l’éducation des programmes des professions de la santé se sont réunis à la fin d’avril.

« Beaucoup d’efforts remarquables qui sont déjà en place cadrent avec le Plan stratégique, donc une partie de notre travail est de les recenser et de les promouvoir, tout en encourageant la création de nouvelles collaborations et initiatives, explique Mme Emed. C’est une entreprise de taille, mais on sent un réel engouement pour la valorisation de l’enseignement dans toute la Faculté. »

  1. Un nouvel Institut d’éducation en sciences de la santé

Le nouvel Institut d’éducation en sciences de la santé, lancé le 1er mai 2019, est l’une des grandes réalisations de la Faculté qui s’arrime au Plan stratégique en matière d’éducation.

L’Institut, qui succède au Centre d’éducation médicale, est une unité d’embauche et d’enseignement qui servira de port d’attache aux membres de son corps professoral et offrira des programmes d’études supérieures en éducation en sciences de la santé.

« Depuis plusieurs années, nos forces sont en marche, et notre nouvelle structure ouvre la porte à de multiples possibilités inédites », dit la Pre Yvonne Steinert, directrice du nouvel Institut. « Nous sommes enthousiastes à l’idée de profiter de cet élan et de le canaliser dans une nouvelle direction. »

Les travaux de l’Institut s’inscrivent dans l’objectif 3 du Plan stratégique, qui consiste à promouvoir « la recherche, la poursuite des connaissances (scholarship) et l’innovation liées à l’éducation en sciences de la santé pour approfondir notre compréhension de l’enseignement et de l’apprentissage, et orienter les politiques et les pratiques à l’Université et ailleurs ».

La nouvelle désignation d’institut stimulera la recherche et la poursuite des connaissances (scholarship) dans un contexte interprofessionnel, transcendant les frontières départementales et disciplinaires habituelles pour faire avancer les connaissances, assurer la formation professionnelle du corps professoral et favoriser le transfert des connaissances.

 

  1. Un Comité sur l’environnement d’apprentissage (LEAP)

La Faculté de médecine a établi les prochaines étapes du processus d’amélioration du milieu d’apprentissage clinique pour les apprenants des professions de la santé dans la foulée d’une séance de réflexion tenue en 2018, et le Comité sur l’environnement d’apprentissage joue un rôle clé dans la mise en œuvre de ces mesures.

L’objectif : favoriser l’établissement d’un milieu d’apprentissage sécuritaire, favorable et stimulant qui contribue à la vitalité des apprenants et reconnaît l’excellence en enseignement. Ces efforts s’alignent étroitement sur l’objectif 1 du Plan stratégique, soit adopter « des approches pédagogiques factuelles et centrées sur l’apprentissage ».

Les commentaires sont appréciés tout au long de la mise en œuvre du Plan stratégique en matière d’éducation. Ils peuvent être transmis, entre autres, dans le cadre des réunions du Conseil de la Faculté, et en ligne.

Le 9 mai 2019