Source : CUSM
Les valises du Dr Alan Barkun, directeur de l’endoscopie au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ne sont jamais bien loin. Un habitué de missions humanitaires, il a déjà séjourné en Éthiopie, au Maroc et au Myanmar, entre autres, pour s’adonner à du travail clinique et à la formation.

« J’ai toujours été attiré par les voyages mais surtout par les façons de vivre dans les pays étrangers », affirme le Dr Barkun, qui est aussi chef du programme de formation en endoscopie thérapeutique et chef de la qualité, Division de gastro-entérologie au CUSM.

« J’aime à être confronté à des croyances et des habitudes différentes. Je pense que cela me fait m’épanouir comme médecin et aussi comme être humain. »

Cet été, il a participé à une mission humanitaire de deux semaines au Kenya et en Zambie dont le but d’enseigner une procédure qui consiste à insérer un stent (une sorte de tube métallique) chez les patients atteints du cancer de l’œsophage. Le stent permet aux patients d’ingérer boissons et nourriture (broyées) pour permettre leur  survie. En effet, dans certains cas, le cancer de l’œsophage peut être si avancé que le patient ne peut plus rien avaler, ni même sa propre salive.

Le cancer de l’œsophage est malheureusement très répandu dans ces deux pays. Leurs habitants, ayant un rapport bien différent à la maladie contrairement à nos sociétés occidentales, ne pensent pas nécessairement à se précipiter chez le médecin pour se faire soigner aux premiers signes d’inconfort. Et lorsqu’ils se décident à y aller, le cancer peut être déjà plus difficile à traiter.

Accompagné d’un autre médecin et également de son propre fils de 21 ans, étudiant universitaire avide d’aventures, le Dr Barkun a enseigné à plus de 50 médecins, infirmières et résidents les techniques d’insertion du stent, soit un rythme de 25 stents en 5 jours.

« J’ai trouvé les médecins et leurs équipes très compétents et débrouillards dans les circonstances », souligne le Dr Barkun. « Bien évidemment, ils n’ont pas le même accès aux équipements que nous avons ici – mais leur niveau de connaissance est étonnant, grâce à internet. Leur dévouement pour leurs patients est sans borne.

« Je suis toujours stupéfait de leur courage et pour leur propension au partage ».

À peine rentré au pays, le Dr Barkun pense déjà à sa prochaine destination humanitaire; il ira au Maroc pour d’autres sessions d’enseignement.

« Lorsque je rentre à la maison, c’est immanquable : je réalise la chance incroyable que j’ai à pratiquer la médecine ici », dit le Dr Barkun.

Le 20 september 2019