Chers membres de la communauté mcgilloise,
Permettez-moi d’abord de remercier tous ceux qui ont contribué à limiter les dépenses au cours des dix dernières semaines, ce qui nous a permis de composer avec la réduction de 20 millions de dollars de la subvention du gouvernement cette année, et particulièrement ceux d’entre vous qui nous ont également soumis des suggestions à budgetideas@mcgill.ca. Nous avons reçu jusqu’ici plus de 150 suggestions visant à générer de nouveaux revenus et/ou à réduire nos dépenses d’exploitation. J’ai pris connaissance de toutes ces suggestions, et je suis impressionné par le processus de réflexion et la créativité derrière celles-ci. Je vous invite à continuer de nous faire parvenir vos idées à l’adresse susmentionnée. Je m’assurerai de les inclure dans les discussions en cours sur le budget pour l’exercice financier 2016.
Dans le cadre des assemblées générales tenues en octobre dernier, Michael Di Grappa (vice-principal, finances et administration) et moi avons annoncé un plan qui nous permettra de faire face à la réduction inattendue du financement gouvernemental annoncé en milieu d’année, et qui comportait les restrictions suivantes en matière de dépenses :
- gel de l’embauche (à l’externe) et restrictions de l’embauche (à l’interne) pour tous les postes administratifs et de soutien;
- nouvel examen, par le Comité exécutif sur le budget, de toutes les demandes de reclassification pour les postes administratifs et de soutien;
- report de tous les achats de matériel et de meubles non essentiels;
- réduction des frais de déplacement et de réunion au strict nécessaire;
- interruption de toutes les allocations pour imprévus en cours d’année, à l’exception des situations d’urgence et des activités essentielles à la réalisation de la mission de l’Université.
Nous avions annoncé l’automne dernier que ces mesures demeureraient en vigueur au moins jusqu’au 16 janvier 2015, et pourraient être prolongées selon les résultats de l’analyse de notre situation financière au début de la nouvelle année. Cette analyse étant maintenant terminée, le vice-principal Di Grappa et moi estimons qu’il y va de l’intérêt de l’Université de maintenir ces mesures jusqu’à la fin de l’exercice financier (le 30 avril 2015). Nous devons continuer à faire preuve de prudence.
Le budget pour l’exercice 2016 est en cours de préparation. Il sera déposé en avril et pourrait prévoir la prolongation de ces restrictions et/ou l’adoption de mesures additionnelles.
Les budgets annuels de l’Université prévoient des provisions pour les dépenses effectuées sur plusieurs années, comme les augmentations salariales, les bourses d’études et de recherche, ainsi que les intérêts sur emprunts. Lorsque nous avons proposé un budget pour l’exercice financier 2013 au Conseil des gouverneurs, le gouvernement du Québec a affirmé aux universités qu’elles pouvaient s’attendre à recevoir un certain niveau de financement au cours des trois années suivantes. Or, alors qu’elle prépare le Livre du budget pour l’exercice 2016, McGill s’attend désormais à recevoir quelque 40 millions de dollars de moins que ce qui lui avait été promis il y a trois ans. En outre, toutes les universités québécoises s’attendent à d’autres réductions du financement gouvernemental au cours des prochaines années.
Cette réduction importante du financement que nous attendions du gouvernement signifie que nous devons revoir notre façon de faire les choses et la façon dont nous planifions l’avenir.
En dépit de ces enjeux, nous demeurons déterminés à réaliser la mission académique de l’Université. Les objectifs stratégiques de McGill, décrits dans le document Atteindre nos priorités académiques stratégiques (APAS 2012) et dans les cinq priorités de la principale, demeureront les fondements des décisions que nous prendrons à l’avenir.
Quatre éléments façonnent la préparation du Livre du budget 2016. Premièrement, nous demeurons déterminés à respecter les augmentations salariales de juin 2015. Deuxièmement, nous devons régler le sérieux problème que pose l’entretien différé de nos infrastructures vieillissantes. Troisièmement, même s’il demeure essentiel que nous contrôlions les coûts liés au personnel, nous ne prévoyons pas recourir à une réduction forcée des effectifs. Quatrièmement, nous continuerons d’explorer de nouvelles sources de revenus susceptibles de compenser la baisse du financement offert par le gouvernement.
Je vous remercie de votre patience et de votre compréhension.
Cordialement,
Professeur Anthony C. Masi
Vice-principale exécutif