PiloteDe nos jours, les femmes vivent plus longtemps, mais il arrive parfois que cette bonne nouvelle en entraîne une moins bonne : plusieurs de ces femmes pourraient souffrir de maladie du cœur et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Malgré  l’accroissement de l’information et l’amélioration des traitements, les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux constituent toujours les principales causes de décès chez les femmes, pour qui le risque augmente de manière significative après la ménopause. «Le facteur de risque le plus important d’avoir une maladie du cœur chez les femmes est l’absence de contrôle de la pression artérielle, qui se produit surtout autour de l’âge de la ménopause,» déclare Dre Louise Pilote, directrice du Département de médecine interne générale de la Faculté de médecine de l’Université McGill et chercheure au Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Les femmes souffrant d’hypertension artérielle ont 157 % plus de risque de souffrir de maladie du cœur ou d’AVC au cours des 10 années suivant le début de la ménopause. «Ce qui est Ce qui est le plus embêtant dans cette statistique est que près de 40 % de ces femmes ne savent même pas qu’elles font de la haute pression,» ajoute Dre Pilote.

Un autre important signe précurseur de la maladie du cœur chez les femmes repose sur la santé  de leurs vaisseaux sanguins, qui, à ce que nous sachions, s’affaiblit vers l’âge de la ménopause. «Nous croyons que les facteurs non biologiques (par ex. : le genre) et biologiques (par ex. : les hormones sexuelles) ont un effet sur l’état de la pression artérielle et des vaisseaux sanguins,» explique Dre Pilote. «Contrairement au sexe, qui est biologique (hommes ou femmes), le genre constitue un élément psychosocial qui comprend les attentes pour les hommes et les femmes dans une société donnée (par ex. : les soins aux enfants, le statut social, les travaux domestiques). Tant les changements hormonaux que les facteurs liés au genre peuvent s’avérer importants chez les femmes approchant l’âge de la ménopause, et les deux influenceront possiblement le risque pour les femmes d’avoir une maladie de cœur et un AVC à la ménopause.»

Il existe un besoin urgent de nouvelles interventions pour empêcher les femmes d’avoir un risque aussi élevé de maladie du cœur et d’AVC à la ménopause. Dirigée par Dre Pilote, une équipe du CUSM et de logo braveMcGill mène présentement une étude pour tenter de comprendre le rôle du sexe et des facteurs reliés au genre sur la pression artérielle et la santé des vaisseaux sanguins vers l’âge de la ménopause. Intitulée BRAVE (Sex and Gender Determinants of Blood pRessure And Vascular hEalth around menopause), l’étude regroupe des femmes en pré-ménopause et en ménopause.

Dans le cadre de cette étude, on mesurera la pression artérielle de ces femmes de diverses façons et on vérifiera la santé de leurs vaisseaux sanguins. Elles devront également remplir un questionnaire permettant de vérifier divers aspects liés au genre. La première phase de l’étude tire à sa fin, mais quelques places sont toujours disponibles. La seconde phase débutera dès janvier et vous pouvez réserver votre place dès maintenant. « Nous invitons toutes les femmes admissibles à s’inscrire, car cette étude répondra à des questions très importantes sur la santé vasculaire des femmes à l’aube de leur  ménopause,» déclare Dre Pilote. « L’information que nous obtiendrons à partir de cette étude aidera à identifier les composantes liées au sexe et au genre pour lesquelles nous devons intervenir, ainsi que le moment où nous devrions intervenir afin que nous puissions, à l’avenir, prévenir le risque d’augmentation de maladie du cœur chez les femmes au moment de la ménopause. »

Pour s’inscrire à l’étude BRAVE ou pour obtenir plus d’information sur l’étude, veuillez communiquer avec la coordonnatrice de recherche, Jasmine Poole à jasmine.poole@clinepi.mcgill.ca ou en composant le 514-934-1934, poste 44163.

Le 13 janvier 2015