Nous sommes en pleine saison de la grippe, le pays connaît une flambée d’infections à streptocoque A et la COVID-19 continue de susciter de l’inquiétude. C’est dans ce contexte que paraît une récente étude qui permet de mieux comprendre la réponse immunitaire aux maladies respiratoires. En effet, des experts de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill ont découvert une facette étonnante du vaccin Bacille Calmette-Guérin (BCG) mis au point il y a un siècle pour combattre la tuberculose : un mécanisme jusqu’alors inconnu qui étend la portée du bouclier vaccinal pour combattre le virus Influenza A, la souche grippale la plus courante.
« Les interactions avec le système immunitaire dont il est question peuvent “entraîner” les poumons, ces organes fréquemment exposés aux agents infectieux présents dans l’environnement. Si nous arrivions à cartographier les voies immunitaires protectrices des poumons, cela révolutionnerait nos approches conceptuelles et cliniques du développement des vaccins contre les infections, y compris les virus respiratoires émergents », explique Maziar Divangahi, auteur principal de l’étude, immunologiste, scientifique principal à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill et professeur de médecine à l’Université McGill. Cette découverte pave la voie à de futures études pour déterminer si le vaccin BCG pourrait prévenir d’autres virus émergents, notamment sur la protection qu’offre le vaccin contre la COVID-19, dont les résultats s’avèrent prometteurs.
Au sujet de l’étude
L’étude « BCG immunization induces CX3CR1hi effector memory T cells to provide cross-protection via IFN-γ-mediated trained immunity », par Kim Tran et coll. a été publiée dans la revue Nature Immunology.