L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) est fier d’annoncer qu’il réalisera la première évaluation d’un robot de désinfection par UV au Canada. S’il est déjà reconnu que les UV-C tuent les micro-organismes sur les surfaces et dans l’air, le caractère innovateur de cette technologie réside dans la robotique, qui lui permet d’être totalement autonome et mobile. Ce robot pourrait réduire les infections nosocomiales et leurs conséquences, incluant les complications de santé, les décès et les coûts supplémentaires qu’elles engendrent.
« Nous avons commandé ce robot alors que la pandémie de COVID-19 émergeait en Chine et en Europe, avec l’objectif d’être les premiers à évaluer cette technologie au Canada. Un système automatisé peut potentiellement améliorer la sécurité des patients et protéger le personnel de l’hôpital, déclare le Dr Bruce Mazer, directeur exécutif et chef de la direction scientifique (CSO) de l’IR-CUSM (par intérim). Le robot a été livré à l’IR-CUSM le 27 avril et sera testé dans une chambre de patient et une salle d’opération du Centre de médecine innovatrice de l’IR-CUSM au site Glen. Nous profiterons également de cette occasion pour évaluer s’il peut être utilisé pour désinfecter les civières et les masques N-95. »
Gagnant en popularité dans le monde à mesure que l’actuelle pandémie de COVID-19 se développe, le robot est programmé pour émettre une lumière ultraviolette concentrée en UV-C sur des surfaces considérées comme des points chauds infectieux. Selon le fabricant danois UVD Robots, le robot vise à prévenir et à réduire la propagation des maladies infectieuses, des virus, des bactéries et d’autres types de micro-organismes organiques nuisibles dans l’environnement en décomposant leur structure d’ADN.
« Il n’est pas nouveau de désinfecter avec des UV-C, mais la combinaison de la lumière ultraviolette et de la robotique rend cette technologie très intéressante. Le robot de désinfection par UV peut se déplacer de manière autonome et se positionner de manière optimale par rapport aux points chauds infectieux dans un cadre hospitalier. Il peut apparemment atteindre une efficacité de désinfection plus élevée en moins de temps que les solutions existantes. Cela vaut vraiment la peine de l’évaluer », a expliqué Rami Tohme, directeur de l’infrastructure et du génie biomédical à l’IR-CUSM.
L’évaluation technologique déterminera la valeur potentielle de la technologie des robots UVD par rapport aux technologies existantes en utilisant des critères de sécurité, d’efficacité et d’efficience. Elle comprendra également un test d’interface utilisateur et d’automatisation pour évaluer la fonction de cartographie, la planification des trajectoires et les capacités autonomes du robot dans les installations du site Glen du CUSM.
Selon l’Institut canadien pour la sécurité des patients, environ 8 000 Canadiens meurent chaque année d’infections nosocomiales ; 220 000 autres sont infectés. Les infections contractées dans les établissements de santé entraînent également des coûts supplémentaires importants pour les hôpitaux en raison des jours d’hospitalisation supplémentaires et des réadmissions. Aujourd’hui, avec la situation du nouveau coronavirus, cette technologie suscite un intérêt accru. Plus de 40 hôpitaux l’ont achetée dans le monde entier.
Le 30 avril 2020