Le projet ARISE&WIN vise à comprendre l’impact genré de la COVID-19 sur les jeunes travailleuses autonomes nigérianes et à produire conjointement des solutions qui favorisent l’amélioration des systèmes et du bien-être.

(De gauche à droite : Olayinka Omigbodun, Srividya Iyer, Funmilayo Akinpelu)

Nous sommes heureux d’annoncer que Srividya Iyer, psychologue et professeure agrégée au Département de psychiatrie de l’Université McGill et au Centre de recherche Douglas, s’associera à Olayinka Omigbodun, professeure de psychiatrie et doyenne du Collège de médecine de l’Université d’Ibadan (CoMUI) et à son équipe dans le cadre d’un projet visant à améliorer la résilience des jeunes travailleuses autonomes au Nigéria. Ce projet bénéficie d’un partenariat étroit avec le ministère des affaires féminines et de l’inclusion sociale de l’État d’Oyo, qui a désigné Mme Funmilayo Akinpelu, chef de l’unité d’études de genres du département des programmes pour les femmes, comme décideuse (politique) relative à ce projet. Les autres partenaires clés sont Abeni Prints, Nigéria, avec Mme Oluwatomisin Abolade Owoade, une jeune PDG travailleuse autonome, et la Dawn Commission, Nigéria, avec le Dr Olusade Taiwo comme personne clé.

La professeure Olayinka Omigbodun a révélé son excitation lorsqu’elle a été informée de ce financement: «J’ai reçu la grande nouvelle de l’attribution de cette subvention le 30 août 2022, alors que je participais à une réunion de l’Organisation mondiale de la santé à Genève sur le programme d’action contre les lacunes en santé mentale (mhGAP). Le programme mhGAP, auquel je suis ravi d’avoir participé dès le début, a contribué à combler le manque de traitement des troubles mentaux dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) au fil des ans, mais il reste encore beaucoup à faire. Lorsque j’ai lu l’email m’informant que nos efforts avaient porté leurs fruits, j’ai ressenti une vague d’excitation et de gratitude pour l’opportunité que nous avons de changer le récit pour les jeunes femmes travailleuse autonomes et leurs familles en coproduisant des interventions qui renforceront la résilience. J’ai repensé à la période de pointe de la pandémie de COVID-19. Je me suis souvenue des jeunes travailleuses autonomes qui ont dû fermer leur entreprise et de celles qui ont fait appel à des services de santé mentale parce qu’elles luttaient contre la dépression et le manque de réseaux de soutien social en raison des fermetures. En tant que professionnelle de la santé mentale, je me suis souvenue des appels téléphoniques de nombreuses personnes demandant de l’aide. J’ai repensé à l’expérience de celles qui ont eu des bébés pendant cette période et qui ont dû faire appel à leurs amis et à leur famille pour obtenir des fonds pour survivre. Je me suis également souvenue des groupes de soutien que nous avons formés sur WhatsApp pour rester en contact avec les patients, ainsi que de la psychothérapie en ligne que nous avons expérimentée. Il y avait tellement d’activités et de programmes d’urgence formels et informels que nous avons dû mettre en place alors que nous naviguions dans les difficultés de la pandémie de COVID-19.»

La professeure Omigbodun a poursuivi son discours : «Notre équipe a eu le privilège d’avoir accès au travail de doctorat de Iyeyinka Kusi-Mensah, qui avait recueilli des données qualitatives et quantitatives à Ibadan auprès de jeunes femmes et hommes qui travaillaient à leur compte pendant la pandémie de COVID -19. Je me suis souvenue des jeunes femmes travailleuses autonomes que nous avions réunies pour réaliser notre modèle basé sur lathéorie du changement, qui nous a été très utile pour élaborer la demande de financement. Je suis d’autant plus enthousiaste que la subvention offre à notre équipe très diversifiée d’énormes possibilités de collaboration et de création avec des jeunes femmes travailleuses autonomes».

Srividya Iyer de l’Université McGill partage cet enthousiasme, en particulier pour le partenariat qui a été créé. Elle a déclaré : «Nous savons que la COVID-19 a eu un impact disproportionné sur les femmes, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui a amplifié les inégalités de santé déjà existantes dans le monde. C’est pourquoi des collaborations comme celle-ci sont essentielles. Je suis ravie de travailler avec des partenaires au Nigéria pour comprendre ces impacts et produire conjointement des solutions créatives pour aider les jeunes femmes à se sentir préparées et confiantes pour faire face aux adversités futures.» 

Ce projet de santé mondiale à grande échelle, ARISE&WIN, contribuera à combler les inégalités entre les genres dans le domaine de la santé et de la main-d’œuvre et ce, par les moyens suivants :

  1. Effectuer une analyse de la manière dont la pandémie de COVID-19 et d’autres événements importants de la vie (par exemple, la naissance d’un enfant, les urgences familiales/sanitaires) ont un impact sur le travail rémunéré ou non rémunéré et sur le bien-être physique, mental et social des jeunes femmes nigérianes travaillant à leur compte; leurs stratégies pour faire face à de tels événements; et comment ces expériences se comparent à celles des jeunes hommes travaillant à leur compte.
  2. Co-produire et piloter une intervention évolutive pour soutenir les jeunes femmes travailleuses autonomes au Nigéria, afin qu’elles puissent mieux faire face aux événements importants de la vie qui affectent leur travail et leur bien-être.

Ce projet sera déployé entre 2022 et 2024 et utilisera diverses méthodes telles que des entretiens, des discussions de groupe, des analyses de données secondaires quantitatives, des récits numériques, un examen des politiques, des ateliers sur la théorie du changement et des sondages pour coproduire et évaluer les interventions.

Mme Funmilayo Akinpelu, du ministère des affaires féminines et de l’inclusion sociale de l’État d’Oyo, s’est réjouie de ce que le projet pouvait faire pour soutenir les femmes, déclarant : «Se concentrer sur l’autonomisation des femmes changera non seulement la vie des femmes, mais relancera l’économie d’une nation. Les femmes qui croient en elles-mêmes peuvent accomplir de grandes choses. Il n’y a pas de nation sans les femmes ; les femmes sont les piliers des nations et les bâtisseuses de la nation. Aidons les femmes à s’élever et à réaliser leur potentiel».

Tout au long du projet, les jeunes femmes indépendantes, les représentants du gouvernement, les partenaires communautaires et d’autres intervenants importants travailleront en étroite collaboration avec les chercheurs pour assurer une portée, une pertinence et des résultats. En proposant des mesures de renforcement des capacités, de création de réseaux, de santé et de bien-être, ainsi que des interventions de protection sociale, ce projet de collaboration espère donner aux jeunes femmes nigérianes travailleuses autonomes les moyens d’être mieux préparées à relever les défis de demain.

Membres de l’équipe

Prof. Olayinka Omigbodun (chercheuse principale) College of Medicine, University of Ibadan, Nigéria ; Psychiatrie des jeunes

Srividya Iyer (cochercheuse principale), Centre de recherche Douglas, Université McGill, Canada ; Psychologie

Mme Olafunmilayo Akinpelu (décideur), ministère des Affaires féminines, État d’Oyo, Nigéria ; travail social

Mme Oluwatomisin Abolade Owoade (Partenaire indépendant), Abeni Prints, Nigéria

Dr. Olusade Taiwo (Co-chercheuse), Dawn Commission, Nigéria ; Économie

Autres chercheurs:

College of Medicine, University of Ibadan  

Professeur Ade Fatai Adeniyi (Physiothérapie)

Dr. Funmilola OlaOlorun (Médecine communautaire et genre)

Olayinka Egbokhare (Communication et arts du langage et genre)

Dr Joshua Akinyemi (épidémiologie et statistiques)

Mme Iyeyinka Kusi-Mensah (Sociologie)

Mme Adeola Oluwafunmilayo Afolayan (Santé mentale des jeunes)

Dr. Rita Frinue Tamambang (Santé mentale des jeunes)

Chuka Victor Ononye (Communication, médias et santé mentale des jeunes)

Mme Bukola Agnes Adeoye (Santé mentale des jeunes)

McGill University, Canada

Dr. Arijit Nandi; Économie politique de la santé mondiale

Ministère des affaires féminines et de l’inclusion sociale de l’État d’Oyo

Mme Grace Oderinde, Secrétaire permanente ; Travail social

Mme Funmilayo Akinpelu ; Travail social

Mme Gbadesire Faith Eyinade ; Travail social

Entrepreneurs et autres jeunes femmes travaillant à leur compte

Mme Oluwatomisin Abolade Owoade, Abeni Prints (Jeune femme travailleuse autonome)

Mme Feyisara Omoniyi Taiwo (Jeune femme indépendante; santé mentale des jeunes)

Mme Busola Adeyeye (Jeune femme indépendante; Comptabilité)

Regardez une courte vidéo de tous les membres de l’équipe ARISE&WIN ici.

Institutions partenaires

Le College of Medicine de l’université d’Ibadan est la principale institution du Nigéria pour la formation des professionnels de la santé, la recherche et la prestation de services au Nigéria. Le College est situé à Ibadan, dans l’État d’Oyo, et fait partie intégrante de l’université d’IbadanIl comprend quatre facultés, trente-six départements académiques, cinq instituts et sept départements de service. Le College of Medicine est étroitement affilié à son institution sœur, l’University College Hospital, Ibadan. L’un des énoncés de mission de l’Université d’Ibadan est de contribuer à la transformation de la société par la créativité et l’innovation.  Cet énoncé de mission est en parfaite synergie avec le projet Arise & Win.

Le Centre de recherche Douglas est un centre de recherche en santé mentale de premier plan au Québec, au Canada. Le Centre Douglas intègre les soins, la recherche et l’enseignement afin de transformer les services et les résultats des soins de santé mentale. Le Douglas est affilié à l’Université McGill et est un centre collaborateur de l’Organisation panaméricaine de la santé et de l’Organisation mondiale de la santé. Pour plus d’informations, veuillez suivre @DouglasResearch, @McGill_SPGH et @McGillMed sur Twitter.

Cette subvention recevra environ 1 million de dollars de l’initiative Women RISE pour mettre en œuvre un projet de recherche orienté vers l’action, axé sur l’intersection entre la santé des jeunes femmes travailleuses autonomes et leur travail (rémunéré ou non) dans le contexte de la préparation, de la réaction et de la récupération du COVID-19. Cette subvention est financée par le Centre de recherches pour le développement international, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines.

Contact medias:

Nigéria: Olayinka Egbokhare & Chuka Ononye (arise.win2022@com.ui.edu.ng; arise.win2022@gmail.com)

Canada: Catherine Lau (catherine.lau.comtl@ssss.gouv.qc.ca)