La nouvelle installation place l’hôpital à l’avant-garde de nouvelles approches efficaces en matière de diagnostic et de traitement
Avec le lancement de son nouveau Centre de pathologie moléculaire, l’Hôpital général juif (HGJ) fait un grand pas en avant pour le développement de la médecine personnalisée au Québec. Les nouveaux locaux de 12 000 pieds carrés, qui occupent une grande partie du sixième étage du Centre du cancer Segal à l’HGJ, ont été financés entièrement par des dons privés – notamment de la famille Dubrovsky, de la Banque Nationale et de la Fondation Adelis – dans le but de permettre à l’HGJ de développer les traitements ciblés les plus susceptibles d’être efficaces pour soigner chaque patient de façon individualisée.
La pathologie moléculaire réinvente le traitement du cancer en ouvrant la voie à la médecine personnalisée. Au lieu de s’attaquer au cancer avec un traitement tout usage comme la chimiothérapie, les médecins commencent par examiner le profil moléculaire de la tumeur afin d’identifier ses caractéristiques uniques appelées biomarqueurs, qui révèlent ses vulnérabilités.
Grâce à cette information, les médecins peuvent prescrire le médicament efficace contre une tumeur portant un biomarqueur particulier. Du même coup, les patients évitent l’exposition toxique à des médicaments qui se sont révélés inefficaces contre ce type particulier de tumeur, ainsi que leurs effets secondaires débilitants.
« Le Centre placera l’HGJ à la fine pointe du progrès dans cette nouvelle ère prometteuse de la médecine personnalisée, et il nous aidera à offrir à nos patients les meilleurs traitements possible en adaptant les soins médicaux en fonctions des caractéristiques moléculaires particulières de la maladie, explique le Dr Alan Spatz, directeur du Centre de pathologie moléculaire et chef de Pathologie à l’HGJ.
Le Dr Spatz note que la pathologie moléculaire, pierre angulaire de tout développement majeur dans la médecine moderne, permet de mettre au point des traitements ciblés en fonction des caractéristiques moléculaires particulières d’une tumeur, plutôt que d’après l’emplacement de la maladie dans le corps. Et c’est pourquoi, selon lui, « il est devenu extrêmement important de trouver la signature génétique particulière qui détermine ce qui arrivera au cancer, peu importe l’endroit où il se trouve. »
Le Dr Leon van Kempen, chef de l’exploitation du Centre de pathologie moléculaire, ajoute que « le Centre renforcera considérablement nos capacités à découvrir et à valider de nouvelles cibles concrètes et à mettre au point de nouveaux traitements efficaces. L’identification d’un grand nombre d’anomalies génétiques, qui était faite un gène à la fois dans le passé, sera effectuée en une seule étape, beaucoup plus rapidement et avec plus de précision que jamais. »
En plus de bénéficier de l’expertise de cliniciens et de chercheurs de renommée internationale, le Centre de pathologie moléculaire tirera profit de son haut niveau d’intégration avec le Centre du cancer Segal. Cette approche multidisciplinaire au traitement du cancer permettra aux chercheurs, aux pathologistes, et aux cliniciens de travailler ensemble pour évaluer les types de cancer spécifiques et aider à orienter les décisions sur le traitement adapté au type génétique particulier du patient.
« Ce Centre contribuera à l’avènement d’une nouvelle ère dans le traitement du cancer, une ère où la génétique sera la clé de la stratégie contre le cancer, affirme le Dr Gerald Batist, directeur du Centre du cancer Segal et chef d’Oncologie à l’HGJ. Il nous permettra de sauver et de prolonger beaucoup de vies en trouvant le meilleur traitement pour chaque patient, tout en ayant la chance de contribuer de façon importante à la révolution actuelle dans le traitement du cancer ici au Québec et partout dans le monde. »
« Depuis des décennies, l’HGJ est à l’avant-garde dans l’adoption et la mise en œuvre de nouvelles formes de technologie pour améliorer les soins aux patients. Ainsi, les patients sont beaucoup plus nombreux à bénéficier d’une meilleure qualité et d’une meilleure espérance de vie. Ce centre représente la promesse de meilleurs traitements qui seront en fin de compte plus économiques – un autre avantage considérable pour les patients qui comptent sur nous, mais aussi pour la vitalité du système de soins de santé publique dans son ensemble. »
Pour l’avenir, le Dr Spatz prévoit que le potentiel de ce Centre ira bien au-delà du traitement du cancer. « Son impact se fera d’abord sentir sur les traitements du cancer et la recherche, mais l’HGJ poursuivra le perfectionnement de la médecine personnalisée et le Centre appliquera son expertise à d’autres domaines, dont les maladies cardiovasculaires et la neurologie du vieillissement. »
En s’intéressant dès 2004 à cette lignée de thérapies, l’HGJ est devenu un des premiers hôpitaux au Canada à utiliser l’analyse moléculaire pour aider à orienter les diagnostics et les traitements. Il a également joué un rôle déterminant comme l’un des organisateurs universitaires du consortium WIN – Worldwide Innovative Networking in Personalized Cancer Medicine – conjointement avec des experts du monde entier provenant des meilleurs établissements de villes comme Houston, Stockholm, Jérusalem, Munich et Mumbai.
25 novembre 2013