Town Hall2« Je suis fière d’être ici. Je suis reconnaissante à McGill, parce que je suis mcgilloise  comme tout autre étudiant à McGill, et nous y sommes parce que nous le méritons », a souligné Sophie Vincent, étudiante en première année de médecine durant l’assemblée générale de la Faculté de médecine, tenue le 6 mai 2014.

Ce commentaire faisait écho à un message du docteur David Eidelman, vice-principal (santé et affaires médicales) et doyen de la Faculté de médecine à McGill, formulé au début de la rencontre. S’adressant aux étudiants en médecine qui bondaient l’amphithéâtre Charles F. Martin du pavillon McIntyre de sciences médicales, le Dr Eidelman a dit : « Je suis très fier de tous les étudiants de notre école. Souvenez-vous que cette école est la vôtre, que vous y êtes en fonction de votre mérite et que vous faites partie intégrante de cette faculté – chacun de vous sans exception. »

Favoriser le dialogue et le débat 

La rencontre du 6 mai a été tenue pour discuter à fond du processus d’admission aux études de premier cycle en médecine et répondre aux préoccupations de la communauté concernant son évolution au cours des dernières années. « Pour se démarquer comme une excellente école, il faut que la compétitivité pour y être admis soit très relevée. Sans cette compétitivité, nous ne pourrons garantir que nos diplômés sont les meilleurs qui soient », a expliqué le Dr Eidelman à propos de l’importance d’élargir le bassin de candidatures pour le programme. « Je peux vous assurer que l’école est très concurrentielle et que nos diplômés sont exceptionnels. »

Selon le Dr Saleem Razack, vice-doyen adjoint aux admissions, à l’équité et à la diversité à McGill, le nombre de candidatures a triplé par rapport à 2003, ce qui rapproche McGill d’autres facultés de médecine au Canada sur le plan de la compétitivité.

Les méthodes utilisées pour accroître le bassin de candidatures ont soulevé des questions au sein de l’auditoire.  « Pour passer de 900 à 2 800 candidats, je suppose que c’est en grande partie attribuable au fait d’avoir délaissé l’épreuve MCAT et d’avoir ouvert la voie à des personnes qui n’auraient en général pas passé cette épreuve.  C’est un bon processus d’évaluation d’offrir des règles du jeu uniformes, alors pourquoi renoncer à l’épreuve MCAT? », a demandé quelqu’un.

Le Dr Razack a expliqué que l’épreuve avait été un obstacle à un bassin compétitif de candidats. Il a aussi fait remarquer que, depuis les années 1970, les étudiants ont été acceptés à l’école de médecine par le truchement du programme Med-P, sans être obligés de passer l’épreuve MCAT. En matière de profil de promotion, plus des deux tiers des étudiants entrés en médecine à McGill en 2012 et en 2013 ont déclaré être multilingues, soit capables de parler au moins l’anglais et le français, ainsi que diverses autres langues, dans bien des cas.

Quant à la qualité des étudiants choisis, le Dr Razack a souligné que la MPC moyenne de la nouvelle promotion ne cesse d’augmenter, la MPC à l’admission des promotions récentes étant régulièrement de 3,8 sur une échelle de 4,0.

Durant son allocution, le Dr Razack a aussi parlé de diversité dans le contexte des normes d’agrément du Liaison Committee on Medical Education (LCME) et du Comité d’agrément des facultés de médecine du Canada (CAFMS) que toutes les facultés de médecine en Amérique du Nord doivent observer.  À la période de questions, l’importance de la diversité a été reconnue, mais on a également dit que le malentendu pouvait être causé par le fait que  les admissions, l’équité et la diversité forment présentement une même entité, ce qui peut prêter à confusion. Il a été recommandé de dissocier ces aspects.  Le Dr Eidelman a fait remarquer que dissocier les admissions de l’équité et de la diversité serait pris en considération, même si cette mesure n’était pas proposée dans le récent examen externe du Bureau des admissions. Le Dr Razack a tenu à rappeler qu’aucune mesure d’équité ou de diversité n’est considérée au cours du processus d’admission. 

Perspective des étudiants

Outre les allocutions du Dr Eidelman, du Dr Razack et du Dr Robert Primavesi, vice-doyen adjoint, éducation médicale et affaires étudiantes, trois étudiants en médecine à McGill ont fait part de leur expérience et de leurs réflexions.

Nebras Warsi, président de promotion pour les étudiants de 1re années en médecine, a parlé de l’origine de son désir de devenir médecin : « J’ai choisi la médecine, parce que je veux vraiment avoir une influence positive dans ma communauté, quelle qu’elle soit – au Canada, en Arabie saoudite, au Royaume-Uni ou ailleurs au monde. À mes yeux, devenir médecin et exercer des fonctions médicales était le meilleur moyen de réaliser ce désir. »

Aharon Silberman, étudiant en 2e année, a ajouté qu’il appréciait que chaque personne soit jugée de façon individuelle durant le processus d’admission. « Il n’existe pas de modèle unique que la Faculté cherche. » Son conseil aux candidats? « Soyez vous-mêmes et, si tout va bien, on verra vos atouts et votre excellence et ce que vous pouvez contribuer. »

« Le processus d’admissions à McGill a été une révélation pour moi. Il me prouvait que l’école était bien celle où je voulais étudier », a raconté Sophie Vincent.

Un avenir prometteur

« Nous devons être fidèles à la mission de la Faculté qui est de former les meilleurs médecins qui soient pour la société », a indiqué le Dr Eidelman. « Nous préparons la prochaine génération de fournisseurs de soins pour ceux d’entre nous qui auront besoin d’eux à l’avenir, ce qui est rassurant. Nous sommes sûrs de bien faire les choses. »

Alors que la rencontre s’achevait, le Dr Richard Cruess, ancien doyen de la Faculté de médecine, a expliqué que, pendant son mandat, il était le responsable final des admissions et était convaincu que le processus reposait sur les meilleures pratiques, à l’époque. « Utiliser encore les mêmes méthodes serait toutefois inacceptable. Nous disposons maintenant de nouvelles méthodes validées pour évaluer des éléments subjectifs, par le truchement de multiples évaluations menées avec de multiples observateurs dans le cadre des mini-entrevues multiples (MEM). Nous mesurons des résultats, des compétences. Nous nous servons des MEM de façon très créative et responsable, de façon aussi créative que quiconque au monde, à l’exception de l’Université McMaster, qui est le chef de file à cet égard. Nous devrions tous être très fiers de ce que nous faisons. »

Le commentaire final de la soirée a été exprimé par Carl White Ulysse, président de l’Association des étudiants en médecine de McGill. « J’ai la chance d’échanger avec des représentants étudiants de toutes les facultés de médecine du Canada », a-t-il dit de son expérience en tant que représentant à la FMEQ et à la CFMS. « Nous discutons beaucoup d’équilibrer l’équité et la diversité, ainsi que l’excellence, dans le processus d’admission; il en ressort qu’à McGill nos processus sont très innovateurs et très bons. De nombreux présidents m’ont dit qu’ils enviaient la façon de faire de McGill et que s’ils pouvaient l’adopter dans leurs facultés, ils le feraient. »

Cliquez ici (abonnement obligatoire) pour lire un éditorial sur le processus des admissions de la Faculté de médecine dans le journal The Montreal Gazette.
Cliquer ici pour voir une vidéo de l’assemblée générale.

Pour se renseigner sur le processus d’admission en médecine à McGill, veuillez cliquer ici : http://www.mcgill.ca/medadmissions/fr/propos/principes-directeurs

Pour lire l’Examen externe mené à l’automne 2013, cliquer ici.

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Le 9 mai 2014