Le Centre d’éducation et de recherche sur les thérapies avancées de McGill, une plateforme de scientifique récemment approuvée, servira à la formation ainsi qu’à la réduction des risques liés aux innovations thérapeutiques potentielles. 

Le Réseau de médecine régénérative de McGill (MRM) a le plaisir d’annoncer l’inauguration d’une nouvelle plateforme scientifique pour la recherche et la formation sur la mise au point de produits thérapeutiques de pointe (PTP), qui s’accompagne d’un partenariat avec le Canadian Advanced Therapies Training Institute (CATTI). 

 

Récemment approuvé, le Centre d’éducation et de recherche sur les thérapies avancées de McGill (CERTAM) utilisera une salle blanche existante au Centre de génomique de McGill pour encadrer le perfectionnement des compétences associées aux bonnes pratiques de fabrication actuelles (BPFa). Dans le cadre de sa mission, le CERTAM offrira formation, expertise et espace pour le développement de PTP aux scientifiques ainsi qu’aux membres de l’effectif étudiant et du personnel. 

 

Les PTP incluent des traitements innovants et potentiellement transformateurs pour des maladies telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires et d’autres problèmes de santé. 

 

« Les salles blanches comme celle du CERTAM sont essentielles à la production de PTP, explique le Pr Terry Hébert, directeur du Réseau MRM. Le CERTAM répond à des besoins en recherche et en formation en fournissant un espace pour développer et tester ces produits et former les personnes à travailler dans ces environnements », ajoute-t-il. 

 

L’espace que le CERTAM occupe était auparavant utilisé par le Laboratoire de transplantation d’îlots humains du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Orienté sur le traitement du diabète de type 1 et dirigé par Steven Paraskevas, M.D., Ph. D., ce laboratoire produit des préparations d’îlots à partir de donneurs cadavériques. 

 

Avec le déplacement du laboratoire vers le CUSM, le Réseau MRM a saisi l’occasion unique de réaménager l’espace pour accommoder des projets de recherche et de formation. 

 

Apprendre à travailler dans des conditions exigeantes

Le CERTAM couvre une superficie totale de 204 m² et comprend une salle blanche de grade C (ISO 7), trois salles d’accès de grade D (ISO 8) et un laboratoire CL2 (BSL-2) déclassé pour le contrôle de la qualité. 

 

En tant que plateforme de recherche comprenant une salle blanche entièrement fonctionnelle, le CERTAM offre un environnement idéal pour acquérir les aptitudes nécessaires au développement de PTP – médicaments, appareils, cellules et combinaisons à la pointe de la médecine régénérative – et pour mettre au point des protocoles de recherche compatibles avec la fabrication en salle blanche pour l’éventuelle production aux fins cliniques. 

 

Les PTP incluent les thérapies cellulaires et géniques (par exemple, la thérapie cellulaire CAR-T), les tissus humains produits en laboratoire et d’autres produits biologiques nécessitant des manipulations spécialisées. Ces produits complexes doivent être développés dans des conditions aseptiques (salle blanche de grade B [ISO 6] ou C [ISO 7]), où les facteurs tels que la filtration de l’air, la propreté et les mouvements sont strictement contrôlés. 

 

Le CATTI a collaboré avec le Réseau MRM pendant l’été 2024 pour l’organisation d’un atelier pilote destiné aux stagiaires du CERTAM. « Il y a une différence énorme entre travailler en salle blanche et en laboratoire traditionnel, explique Craig Hasilo, directeur scientifique du CATTI. C’est comparable à la différence entre voyager en avion et être astronaute dans la Station spatiale internationale. Une plateforme comme le CERTAM apportera une immense valeur à la formation de la prochaine génération de développeuses et développeurs de produits thérapeutiques. L’équipe du CATTI est heureuse de collaborer avec le Réseau MRM pour cette formation. » 

 

Corinne Hoesli, Ph. D., titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génie des bioprocédés pour la thérapie cellulaire et professeure agrégée au Département de génie chimique, a assisté à un atelier au CERTAM avec quatre stagiaires de son laboratoire cet été. 

 

« J’ai assisté à des conférences avec des chefs de file dans ce domaine, mais je n’avais jamais eu cette expérience pratique ou réelle de [ce travail en salle blanche] », dit-elle.  

 

Elle ajoute que puisque de nombreuses salles blanches sont utilisées dans des contextes cliniques et de bioproduction, la formation au CERTAM permet d’acquérir une expérience pratique sans retarder ou compromettre la sécurité du développement de PTP. 

 

Pôle de recherche pour une variété de projets

En plus d’offrir un espace pour des formations précieuses, le CERTAM sera également un espace idéal pour l’évaluation et la mise à l’essai des PTP dans une salle blanche fonctionnelle et conforme aux BPFa. 

 

La Pre Hoesli et son équipe l’utilisent actuellement pour la culture de cellules souches destinées au traitement du diabète. 

 

De son côté, Darcy Wagner, Ph. D., titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la médecine régénératrice du poumon et professeure aux départements de médecine et de génie biomédical, prévoit transférer sa recherche au CERTAM en février 2025. 

 

Elle souligne l’importance cruciale d’avoir un espace où apprendre à travailler en salle blanche et effectuer des procédures de réduction des risques avant d’envoyer les PTP en milieu industriel ou hospitalier. 

 

« Les gens sont vraiment enthousiastes [à propos des PTP] et veulent les voir évoluer rapidement, mais nous avons besoin de temps, d’espaces et de ressources pour tout faire dans les règles et assurer la sécurité des patients », explique-t-elle. 

 

Les deux professeures conviennent que le CERTAM peut devenir un pôle pour les scientifiques du domaine et permettre aux équipes d’éliminer les vases clos pour échanger leurs connaissances. 

 

Une perle rare

Pour l’avenir, le Réseau MRM prévoit organiser davantage d’ateliers au CERTAM durant l’année universitaire. Le Réseau espère également créer des partenariats avec des acteurs de l’industrie qui pourraient souhaiter élaborer leurs stratégies thérapeutiques au CERTAM avant de commencer les tests en salle blanche hospitalière ou de bioproduction. 

 

Pour le Pr Hébert, cette nouvelle plateforme scientifique est « une perle rare » pour l’éducation et la recherche dans un domaine en pleine croissance. 

 

« C’est formidable de pouvoir préserver cet espace et élargir sa mission, dit-il. Il n’y a pas d’autre endroit de ce type qui pourrait être utilisé à des fins de recherche, de réduction des risques et d’éducation. » 

 

Pour plus d’informations sur le CERTAM, visitez le site Web du Réseau MRM