Le réseau CAN-RESTORE (pour Canadian Network for Rehabilitation and Exercise for Solid Organ Transplant Optimal Recovery) que copréside Tania Janaudis-Ferreira, professeure adjointe à l’École de physiothérapie et d’ergothérapie de l’Université McGill (ÉPE), fête son cinquième anniversaire en 2018.

L’équipe du réseau met tout en œuvre pour concrétiser sa mission d’optimiser par l’exercice et la réadaptation le bien-être de personnes ayant reçu une greffe, et ce, au moyen d’activités axées sur la recherche, la diffusion et les partenariats. En cinq ans, le réseau a obtenu plus de 600 000 $ en subventions d’organismes nationaux, provinciaux et locaux afin de réaliser des études sur l’exercice et l’activité physique relativement à la transplantation.

À sa création, le réseau cherchait notamment à explorer les possibilités de financement concernant la réadaptation physique dans le contexte de la transplantation et à préconiser l’attribution de fonds à cette fin. La Pre Janaudis-Ferreira, qui a obtenu des subventions nationales et provinciales pour l’ÉPE, se dit « très fière des réalisations de CAN-RESTORE, car le financement de la recherche dans ce domaine privilégiait auparavant les études favorisant les avancées en chirurgie et en immunologie ». En cinq ans, les recherches subventionnées du réseau ont donné lieu à 16 publications évaluées par les pairs.

Misant beaucoup sur la diffusion des résultats de recherche, l’équipe a tenu plus de 50 activités d’application des connaissances, sous forme d’exposés lors de congrès ou d’ateliers d’éducation destinés aux patients et aux professionnels de la santé. À ce jour, plus de 280 professionnels de la santé et 150 patients partout au Canada en ont profité. « Les professionnels de la santé peuvent ainsi enrichir leurs savoirs et leur capacité à appliquer les données probantes dans leur pratique, et les patients peuvent acquérir de nouvelles connaissances sur la façon de faire de l’exercice et de militer pour un meilleur accès à la réadaptation », explique la Pre Janaudis-Ferreira.

Le réseau forme aussi la prochaine génération de chercheurs. Ses coprésidentes supervisent activement 25 étudiants à la maîtrise et au doctorat, ainsi que des stagiaires du premier cycle en réadaptation après une greffe. Pour la Pre Janaudis-Ferreira, « la formation d’étudiants est cruciale, car ils feront progresser ce champ de recherche et, si tout va bien, ils deviendront des professionnels de la santé prônant de meilleurs services de réadaptation pour les greffés du Canada ». À l’Université McGill, deux de ses étudiants au cycle supérieur et un groupe d’étudiants en première année à la maîtrise en physiothérapie travaillent à des projets liés à la réadaptation et à la transplantation. Leur objectif est de nouer des partenariats avec les programmes de greffe au Centre universitaire de santé McGill et au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, ainsi qu’avec les centres communautaires et de mise en forme à Montréal.

La Pre Janaudis-Ferreira entend continuer à développer son programme de recherche à l’ÉPE et à mettre au point l’énoncé de position sur l’exercice chez les candidats à une greffe et les greffés. Elle y collabore avec la Société canadienne de transplantation, le programme national de recherche en transplantation au Canada, la Pre Sunita Mathur de l’Université de Toronto et d’autres membres du réseau CAN-RESTORE.

Le réseau s’emploiera aussi à tisser de nouvelles collaborations avec des centres communautaires de Montréal et avec les Jeux canadiens et mondiaux des greffés, afin de voir comment offrir des programmes d’exercice efficaces et acceptables aux candidats à une greffe et aux receveurs d’une greffe du Canada et du monde entier.

Renseignements sur CAN-RESTORE : https://www.cntrp.ca/canrestore-exercise-rehabilitation

 

Le 20 juin 2018