Les professeurs Guojun Chen, Mahsa Dadar et Phoebe Friesen, tous membres de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, remportent le Prix du recteur pour nouveaux chercheurs et nouvelles chercheuses d’exception.

Trois scientifiques de l’Université McGill ont reçu le Prix du recteur pour nouveaux chercheurs et nouvelles chercheuses d’exception 2025 lors de la cérémonie de collation des grades des sciences de la santé, qui a eu lieu le 27 mai. Ce prix récompense des scientifiques en début de carrière dont les travaux repoussent les limites du savoir dans leur domaine.

Bien que les chercheurs de toutes les disciplines soient admissibles, les lauréats de cette année, les professeurs Guojun Chen, Mahsa Dadar et Phoebe Friesen, sont tous membres de la Faculté de médecine et des sciences de la santé.

Ce prix est administré par le Vice-rectorat à la recherche et à l’innovation. Chaque année, jusqu’à trois scientifiques en début de carrière sont récompensés. Chaque lauréat reçoit également 5 000 dollars.

« En tant que chefs de file émergents de la recherche en santé, les professeurs Chen, Dadar et Friesen mènent des recherches qui enrichissent non seulement le savoir universitaire, mais répondent aussi de manière tangible à des enjeux sanitaires pressants, a souligné Deep Saini, recteur et vice-chancelier. L’Université McGill est fière de souligner leurs contributions remarquables à la recherche vouée au mieux-être de la société et des générations futures au Québec, au Canada et aux quatre coins du monde. »

Guojun Chen : Nano-ingénierie pour l’administration de traitements par l’ARN

Guojun Chen est titulaire d’une Chaire de recherche du Canada de niveau 2 sur les biomatériaux et l’administration de biomacromolécules. Il est également professeur adjoint au Département de génie biomédical et membre associé de l’Institut du cancer Rosalind-et-Morris-Goodman.

Par ses recherches, il redéfinit le traitement du cancer, des maladies chroniques et du diabète en mettant au point des modes d’administration de médicaments de nouvelle génération à l’aide de nanomatériaux et de biomatériaux. Parmi ses innovations figurent un nanotimbre à micro-aiguilles qui imite la production d’insuline par le pancréas, ainsi que de nouvelles nanoparticules lipidiques pour l’administration de gènes. Ces technologies font déjà l’objet d’essais cliniques et suscitent un intérêt commercial. Il détient neuf brevets, dont plusieurs ont été concédés sous licence à des entreprises de biotechnologie pour la mise au point de traitements.

Chercheur indépendant depuis seulement quatre ans, il a publié plus de 90 articles dans des revues de premier plan, accumulé plus de 9 000 citations, obtenu près de 4 millions de dollars de financement en subventions attribuées par concours et reçu des distinctions internationales, dont le Prix Young Investigator 2022 de la Chinese Association for Biomaterials.

Mahsa Dadar : Pour mieux comprendre et mieux détecter les maladies cérébrales liées à l’âge

Mahsa Dadar est professeure adjointe au Département de psychiatrie et chercheuse au Centre de recherche Douglas.

Grâce à ses travaux en neurosciences, elle transforme nos méthodes de détection des maladies cérébrales liées à l’âge, comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), ainsi que notre compréhension de ces affections. En combinant l’imagerie cérébrale de pointe et l’intelligence artificielle, elle crée des outils en libre accès qui facilitent la mise au jour des marqueurs de ces maladies dans les images cérébrales, révolutionnant ainsi le dépistage et le diagnostic précoces dans le monde entier. Son programme d’imagerie post-mortem, qui permet de faire un lien entre les résultats d’IRM et des changements microscopiques dans le cerveau, représente une avancée majeure dans la validation des méthodes de diagnostic et l’accélération de la découverte de médicaments.

Depuis qu’elle a rejoint le Centre de recherche Douglas il y a à peine trois ans, elle a publié près de 50 articles jugés par des pairs, obtenu plus de trois millions de dollars de financement en tant que chercheuse principale et acquis une reconnaissance internationale. Elle est notamment lauréate d’une bourse Futurs leaders de la Fondation Brain Canada, et du prix Yves-Joanette pour l’excellence en recherche sur le vieillissement des Instituts de recherche en santé du Canada.

Phoebe Friesen : Pour une perception revue et corrigée des droits des patients

Phoebe Friesen est professeure adjointe au Département d’équité, d’éthique et de politiques de l’École de santé des populations et de santé mondiale et au Département de sciences sociales en médecine de l’Université McGill.

Ses recherches portent sur les grandes questions de bioéthique et de philosophie des sciences. Elle explore des sujets controversés et souvent négligés, comme l’effet placebo, les traitements psychédéliques, la classification des maladies psychiatriques et les examens pelviens non consensuels sur des personnes anesthésiées. Elle étudie également comment la science médicale peut, de multiples façons, marginaliser certaines voix, que ce soit dans la prise en charge de la douleur ou dans la gouvernance de la recherche.

En quelques années seulement, la professeure Friesen s’est bâti une réputation exceptionnelle. Ses travaux ont été cités plus de 2 600 fois, et elle est l’auteure – principale, dans la plupart des cas – de 53 articles jugés par des pairs et publiés dans de prestigieuses revues de philosophie, de psychiatrie, de médecine et de bioéthique. Elle dirige aussi le programme d’études en éthique médicale et droit de la santé destiné aux étudiantes et aux étudiants en médecine de l’Université McGill.

Pour en savoir plus sur le prix et les lauréats précédents, consultez le site Web sur les distinctions en recherche.